L’Union des Tradipraticiens de
la Santé du Gabon (U.T.S.G.)
Communication du
Représentant du Gabon par
Mme REBIENOT Bernadette
Présidente de l’Union des
Tradipraticiens de la Santé au Gabon (UTSG)
Haut Commissaire à la
Présidence du Gabon
B.P. 2891 Libreville – Gabon
Tél. 74 – 72 - 25
Messieurs,
Distingués
séminaristes,
Mes
chers sœurs et frères ;
Le
Gabon, comme vous le savez fait partie intégrante de l’Afrique Centrale. Il a
une superficie de 267.667 km², et une population de 1.017.000 habitants
repartis en 9 provinces dont 52% sont des femmes. Il est recouvert par des
forêts denses dont 80% de sa superficie. Il totalise 1.200 km² de plage. Sa
langue de communication est le français. Les ressources naturelles sont le
pétrole, le bois, le manganèse, l’or, etc. L’unité monétaire est le franc CFA.
Par
ma voix, les membres de l’Union des Tradipraticiens de la Santé du Gabon
(U.T.S.G.) vous adressent leur salut fraternel et vous remercient d’avoir voulu
les associer à cette grande rencontre.
En
effet, l’U.T.S.G. est née le 5 juin 1994 au cours d’une assemblée générale des
tradipraticiens résidant à Libreville et en présence des institutions
concernées. L’Union des Tradipraticiens de la Santé du Gabon (U.T.S.G.) vise
essentiellement à contribuer efficacement à la promotion de la santé en
République Gabonaise, en Afrique et dans le monde.
–
A la
revalorisation de la médecine traditionnelle et du savoir-faire
traditionnel ;
–
A
l’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes modernes de soins
de santé ;
–
A la
protection et à la conservation de nos forêts, des essences renfermant des
vertus médicinales de plus en plus menacées ;
–
Et à la
collaboration avec les chercheurs de tous ordres basée sur le respect ; la
confiance et la considération réciproques, chacun apportant dans un esprit
constructif sa contribution positive pour la réalisation d’un but commun :
la promotion de la santé.
Après
l’installation du bureau exécutif, une demande de la légalisation de notre
association avait été introduite auprès du Ministère de l’Intérieur et
enregistrée sous le n° 2.115, le 26 septembre 1994.
Les
membres du bureau avaient été ensuite soumis à une enquête de moralité en 1996
par les services des enquêtes administratives du Commissariat Général de la
Documentation et de l’Immigration.
Notre
association revêt un caractère panafricain, ce qui enrichit nos connaissances
par des échanges d’expérience d’un pays à un autre.
Le
bureau se compose comme suit :
–
Présidente :
Mme Bernadette Rebienot – gabonaise
–
1er Vice –
Président : Moukagni Anselme – gabonais
–
2ème
Vice – Président : Quenum Amacha (Membre associé - béninois)
–
Secrétaire
Général : Djoumba André (gabonais)
–
S.G.
adjoint : Yessoufou Karim (Membre associé – malien)
–
Trésorier :
Idriss Imounga – gabonais
–
Trésorier Adjoint :
Alassane Sadhatou ( Membre associé – Niger)
–
Membres :
Koïta Touré – Sénégal
Nous
avons ensuite procédé à la création des cellules dans les arrondissements pour
favoriser la cohésion et l’encadrement de nos membres, conformément à l’article
5 de notre statut.
Dans
la deuxième ville du Gabon, Port-Gentil, une cellule avait été installée.
Aujourd’hui
l’U.T.S.G compte cent soixante cinq membres actifs dont 105 à Libreville et 60
à Port-Gentil, notre ville économique.
Dans
le but de contrôler et de mieux encadrer les tradipraticiens, le bureau
exécutif avait procédé à la création de deux zones : la zone Afrique
Centrale et la zone Afrique de l’Ouest.
Pendant
2 jours, les 20 et 21 août 1994, les membres de l‘U.T.S.G. se sont retrouvés en
conclave pour réfléchir sur les possibilités de promouvoir et de revaloriser la
médecine traditionnelle dans notre pays, ils se sont appesantis aussi sur les
maladies courantes qui minent nos populations.
Les
thèmes de réflexion étaient les suivants :
–
La médecine
traditionnelle : sa place dans le monde moderne
–
Causes et
conséquences de la faiblesse de la médecine traditionnelle
–
Moralité du
tradipraticien vis-à-vis de lui-même, face aux patients et face à la société
–
Différentes
facettes de la médecine traditionnelle. Les rituels, leurs importances dans la
société traditionnelle et moderne ;
–
Identification
des maladies courantes et recherches des remèdes :
w Diarrhées
et vomissements
w Paludisme
w Anémie
w Hypertension
artérielle
w Hémorroïdes
w Diabète
w Drépanocytose
w MST
En
juillet 1995, le bureau exécutif de l’U.T.S.G avait entrepris des visites de
courtoisie auprès des ministres et organismes internationaux intéressés par
notre mouvement.
Ainsi
nous avions été reçus tour à tour par :
–
Le Ministre de
la santé publique et de la population
–
Le Ministre
des Affaires Sociales
–
Le Ministre de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
–
Le CICIBA par
le Dr. Blandine Akendengue
–
L’Iphamétra
par Mme Lucienne Nzé, par le Représentant de l’OMS au Gabon et Professeur
Gassita, grand chercheur
Pour
marquer sa première sortie au grand public, l’U.T.S.G. avait organisé une
exposition de plantes médicinales aux jardins de la Peyrie. Celle-ci avait
connu une grande affluence, ce qui nous a permis d’évaluer la place qu’occupe
encore la pharmacopée dans notre pays. Une conférence suivie de débats a été animée
par le Prof. Gassita, le Dr Blandine
Akendengué et d’autres médecins invités pour la circonstance. Des diplômes de
participation ont été remis à nos membres.
En
août 1995, l’U.T.S.G. avait pris part aux manifestations commémorant le 35ème
anniversaire de l’accès de notre pays à l’Indépendance. A cette occasion nous
avions exposé plusieurs remèdes à base de plantes à la foire internationale de
Libreville.
Notre
stand a eu le privilège d’être visité par le couple présidentiel et plusieurs
membres du gouvernement. Pendant une semaine 523 personnes ont visité notre
stand et plus de la moitié avaient acheté nos produits, Africains et Européens
confondus.
A
la fin de cette exposition, l’U.T.S.G. s’est vue honorée de la médaille
d’argent ainsi que d’un diplôme de participation offert par le Centre Gabonais
du Commerce Extérieur.
Par
ailleurs, notre association avait pris part, une fois de plus, à une autre
exposition de remèdes à base de plantes, lors des grandes assises de l’OMS en
1995 à Libreville.
Depuis
janvier 1996, l’U.T.S.G travaille en collaboration avec la Radio Panafricaine
Africa n°1. Elle anime des émissions éducatives sur la santé et le traitement
de certaines maladies par les plantes tous les samedis et dimanches matins.
Nos projets :
L’U.T.S.G.
souhaite vivement la création d’un centre de promotion du lait maternel dont
les produits favorisant la sécrétion lactée seront essentiellement fabriqués à
base de nos plantes.
L’U.T.S.G.
dispose des spécialistes dans ce domaine, mais elle est confrontée à un
problème de financement.
Objectifs
relatifs à ce projet :
1.
Encourager et
susciter le public, particulièrement les femmes, à nourrir leurs bébés au lait
maternel, car il est privilégié par rapport aux autres modes d’allaitement.
Comme vous le savez, l’allaitement maternel procure aux nourrissons une
alimentation sûre et adéquate au moins jusqu’à l’âge de 4 mois et de facto une
bonne santé du bébé. Dans le même ordre d’idées ce mode d’allaitement réduit
également le taux de mortalité infantile précoce, qui est souvent à l’origine
d’une alimentation déséquilibrée provoquant la plupart du temps des diarrhées
et vomissements persistants et mortels.
L’allaitement
maternel expose moins la mère du nourrisson à une grossesse prématurée souvent
indésirable.
Quant aux
«substituts » du lait maternel, les dangers sont variés, à cause de
l’utilisation incorrecte de composition
et de conservation, sans oublier l’incidence financière souvent coûteuse.
L’U.T.S.G. souhaite nouer des liens d’échange d’expériences avec les responsables
des tradipraticiens des pays frères, dans les domaines suivants :
traitement du paludisme, des diarrhées et vomissements, du diabète, de
l’hypertension artérielle, des hémorroïdes, de l’insuffisance sexuelle, des
hépatites, des plaies incurables et des MST
2.
Collaborer
avec des organismes internationaux intéressés par le développement des plantes
médicinales et la médecine traditionnelle.
3.
Rencontrer des
organismes ou des spécialistes africains susceptibles de nous procurer à des
prix étudiés, des emballages de conditionnement pour la conservation et la
vente de nos produits.
4.
Enfin,
l’U.T.S.G. pense que plusieurs ateliers similaires siégeront à l’avenir et se
pencheront sur l’épineux problème de la législation et de la légalisation de la
médecine traditionnelle dans nos pays, car le futur vient du passé et notre
culture, notre savoir-faire médical demeurent actuels.
Des
chiffres indicatifs des maladies traitées par les membres de notre association,
avec après la guérison, une attestation du malade, photo jointe : 1994 –
1997
22 cas
de paludisme
16 cas
de rougeole
8 cas
d’asthme
2 cas
de plaies incurables (durée : 7 ans)
24 cas
de toux et bronchite
11 cas
de jaunisse (utère)
13 cas
d’insuffisance sexuelle (appelé discrètement par les hommes SOS – démarreur)
4 cas
de folie
6 cas
de fracture
3 cas
de foulure
3 cas
d’hémipilepsie
2 cas
d’accouchement (accélération du travail)
12 cas
d’allaitement maternel (remèdes favorisant la sécrétion lactée)
8 cas
d’hémorroïdes parmi lesquels la femme d'un médecin
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