Problématique de
récupération de trois couples sidéens concordants traités sans succès au Zerit
et à l’Epivir
CENTRE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE ET DE TRAITEMENT EN
MEDECINE NATURELLE
CEREMETRA INTER
DIRECTION
GENERALE : HOTEL COSMOPOLITE
B.P. 3860 –
LUBUMBASHI/CONGO
P.O. BOX 72253 –
NDOLA, ZAMBIA
FAX :
001 – 770 240 2880
RESUME
Les cas de trois couples sidéens concordants traités sans
succès au Zerit et à l’Epivir ont été récupérés avec satisfaction par la
phytothérapie au CEREMETRA.
Ces patients présentaient les mêmes symptômes, en
l’occurrence ; TBC, fièvre persistante, diarrhée de plus d’un mois,
amaigrissement continu, ganglions, démangeaisons, éruptions cutanées
prurigineuses papillaires.
Les plantes médicinales qui ont été exploitées dans leur
cas sont : Entadrophragma caudatum,
Ekebergia banguelensis, Monotes Katangaensis, Pseudolachnostylis
maprouneifolia, et Syzygium
guineensis (var. Macrocarpum).
SUMMARY
Three cases of concordant couples affected by HIV-Aids
and treated unsuccessfully on Zerit and Epivir have been restored to health by
phytotherapy method at CEREMETRA.
Those patients presented the same symptoms, such as:
TB, persistent fever, chronic diarrhoea, losing of weight, ganglions, itching
and papillary prurigo.
The medicinal plants used in their cases are; Entandrophragma caudatum, Ekebergia
benguelensis, Monotes Katangaensis, Pseudolachnostylis maprouneifolia and
Syzygium guineensis (var. macrocarpum).
1.
INTRODUCTION
Depuis un certain temps et plus
particulièrement à partir de 1996, le CEREMETRA est fréquenté par des patients
ayant épuisé leurs cures anti-SIDA mais
n’ayant pas eu de satisfaction dans certaines formations médicales
utilisant les médications d’origine synthétique.
Le Centre a eu l’occasion de suivre avec succès trois
couples séropositifs concordants ayant été antérieurement soignés au Zerit et à
l’Epivir ; mais leur situation n’avait alors fait que s’empirer.
2.
METHODOLOGIE
2.1
Identification des Produits Synthétiques
Le principe actif de l’Epivir est la lamivudine et dont
les excipients sont : Cellulose microcristalline (E460), glycolate
d’amidon sodique, stéarate de magnésium (E572), méthylhydroxypropyl – cellulose
(E464), dioxyde de tisane (E171), macrogel, polysorbate 80 (E433).
Le principe actif contenu dans le Zerit est la stavudine
(d4T). Les autres composants sont les suivants : lactose, stéarate de
magnésium, cellulose microcristalline et glycolate d’amidon sodique…
L’enveloppe des gélules est composée de colorants à base d’oxyde de fer (E172),
de gélatine, de dioxyde de silicone, de laurylsulfate de sodium et de colorant
à base de dioxyde de tisane (E171).
2.2
Choix et Limite d’Echantillonnage
Il s’agit de suivre trois couples séropositifs du 3ème
stade du SIDA et ayant les mêmes symptômes, à savoir : Tuberculose (TBC),
fièvre persistance, diarrhée de plus d’un mois, amaigrissement continu,
ganglions, démangeaisons, éruptions cutanées prurigineuses papillaires.
2.3
Désintoxication des Patients
Avant la cure proprement dite, on procède
à une cure traditionnelle de désintoxication de patients, comprenant des
poudres médicamenteuses d’écorces de tiges, de dimensions granulométriques de
180 microns, en décoction puis en lavement intestinal, des espèces médicinales
ci-après :
1.
Harungana madagascariensis, BERHAUT (1975), KASEREKA (1991, 1993, 1996, KERHARO et
al (1974)
2.
Pseudolachnostylis maprouneifolia, STORRS (1979)
3. Syzygium gineensis, WATT et al (1962), ADJANOHOUN et al (1989), TOMLISON et al (1978)
Le lavement se fait 1x/j le soir avant le repas et le
coucher, pendant trois jours consécutifs. Le patient doit pouvoir bien manger
après le lavement.
2.4
La Cure Anti-SIDA Symptomatique
La cure proprement dite dure trois mois et comprend des
produits per os après décoction et des produits à sucer sous forme de poudres.
3.
ETUDE DES ASPECTS THERAPEUTIQUES ET ESPECES EXPLOITEES
L’inventaire des espèces
médicinales étudiées et thérapeutiquement exploitées au CEREMETRA (KASEREKA
1991) est une monographie détaillée des aspects curatifs des essences
forestières et de savanes du Katanga méridional. Les propriétés thérapeutiques
des espèces utilisées sont consignées dans le tableau 1. En médecine naturelle,
l’on utilise le produit brut de la partie de la plante exploitée soit les
écorces de tige (ET), les écorces de racine (ER) ou les feuilles (F).
3.1
Mode de Préparation
Les cinq espèces mentionnées au tableau 1 sont
généralement dans la forêt dense zambézienne ou dans la forêt galerie ou encore
dans la savane arborée.
Les écorces et/ou les feuilles sont préparées sur le
terrain et nettoyées dans les cours d’eau locaux. Elles sont ensuite séchées au
laboratoire dans des étuves (60°C) pendant trois jours, puis pilées au mortier
en acier ou à la broyeuse à mâchoires. Les poudres sont recueillies sur une
série de tamis de 1.000 microns, 180 microns et 125 microns.
C’est la dimension granulométrique de 180 microns qui est
souvent utilisée ; celle de 125 microns étant réservée à l’exportation
pour les malades des pays voisins (Zambie, Zimbabwe, Tanzanie) ; tandis
que celle de 1.000 microns est conservée pour utilisations futures.
Tableau 1 : Propriétés thérapeutiques des espèces
médicinales exploitées
N°
|
Nom scientifique
|
Partie utilisée
|
Mode de
préparation et d’administration
|
Propriétés
thérapeutiques ou utilisation dans le cas de :
|
1
|
Entandrophragma caudatum
|
ET
|
Décoction
Per os
Lavement intestinal
|
Cancer de
l’Utérus, Zona, Malaria cérébrale, Diarrhées de plus d’un mois,
Staphylococcus aureus
|
2
|
Ekeberiga benguelensis
|
ET
|
Décoction
Per os
|
Cancers
externes, Cardiopathie, kaposi, Névralgies, Fièvre persistante, Typhoïde
|
3
|
Monotes Katangaensis
|
ET
|
Décoction
Per os
Succion de poudre
|
Amaigrissement
continu, amibiase & Salmonelloses, Eczéma, Anémies, Anorexie
|
4
|
Pseudolachnostylis maprouneifolia
|
ET
F
|
Décoction
Per os
Lavement intestinal
|
Diarrhées
profuses, Pneumonie, Fièvre bilieuse, Immuno-stimulant
|
5
|
Syzygium guineensis (var. macrocarpum)
|
ET
|
Décoction
Per os
Lotion
Succion de poudre
Lavement intestinal
|
TBC, Zona
récidif, Pneumonie, Astringent, Candidoses buccales et anales, Kaposi
pulmonaire
|
3.2
Mode d’Administration
Chaque jour, le malade fait bouillir 3 cuillères à soupe
rasées de la poudre médicamenteuse dans 5 verres d’eau pendant 20 minutes à feu
doux, 2 verres environ du liquide s’évaporent par ébullition. Il prend, à chaud
ou à froid, 1 ½ verre du produit 2x/j, pendant le repas. Il peut y ajouter du
sucre s’il n’est pas diabétique et du lait en poudre en cas de constipation ou
d’hémorroïdes et adopte ainsi un régime lacto-végétarien.
Quant à la poudre à sucer, le patient avale ½ cuillère à
café rasée, 3x/j, après le repas. Le produit, pris à jeun ou affamé provoque
des nausées, des vertiges, voire un vomissement.
4.
PROBLEMATIQUE DE NON-SATISFACTION DE TROIS COUPLES
TRAITES AU ZERIT ET A L’EPIVIR
Après
trois mois de traitement par ces produits de l’industrie pharmaceutique
moderne, la situation des trois couples n’a fait que se dégrader. C’est
pourquoi ils ont décidé de se faire soigner en phytothérapie au CEREMETRA. Et
quelle aurait été la cause de non-satisfaction des trois couples traités au
Zerit et à l’Epivir ?
D’abord, les deux produits semblent être constitués de
mêmes composants chimiques. Ensuite, il faut avouer que les produits d’industrie
pharmaceutiques sont des drogues très concentrées, autrement dit leurs
principes actifs, souvent isolés de leur milieu naturel, se révèlent des fois
toxiques, même à faible dose pour adultes ; tandis que les produits bruts
végétaux, animaux ou pédologiques qu’utilise la médecine naturelle sont peu ou
pas toxiques et entraînent rarement des complications. Les rares intoxications
et complications rencontrées dans ce domaine sont insignifiantes et passagères.
Ces problèmes pourraient se poser dans le cas du diabète sucré, de crises
neurologiques ou d’hypertension crânienne (KASEREKA, 1996).
A titre d’exemples, on peut citer quelques cas
d’intoxication par l’Erythrophleum
africanum ou par le Pterocarpus
angolaensis. Le premier, même à faible dose (1CS en décoction, per os) peut
attaquer le cœur, l’endommager et entraîner la mort ; le second (1CS en
décoction, per os) peut altérer le nerf optique et causer la cécité (STORRS,
1979).
Il arrive qu’en médecine naturelle, un phytothérapeute
malhabile ou distrait (et cela est fort regrettable) administre des doses pour
adultes aux enfants, voire aux nourrissons. Même dans ces cas graves, ce
guérisseur serait moins inquiet pour son patient que le médecin de type
occidental, car en médecine dite moderne, les surdosages en produits
synthétiques ou artificiels entraînent souvent des catastrophes.
Il apparaît dès lors, tout compte fait, que les produits
naturels utilisés à l’état brut restaurent l’organisme et sont peu toxiques,
même à forte dose, car leur toxicité est réduite ou neutralisée en présence
d’autres principes antidotes que renferme l’essence médicinale, par exemple en
présence de l’acide-l-ascorbique contenu dans beaucoup de plantes.
Les produits naturels, non seulement restaurent
l’organisme d’une manière lente et équilibrée quand ils sont utilisés par des
personnes expérimentées, mais également le fortifient, le revigorent et le
rendent résistant aux attaques fongiques, microbiennes ou virales ainsi qu’aux
désordres organiques de toute sorte.
A l’opposé, les produits industriels rendraient
l’organisme faible, vulnérable et dépendant comme suite à diverses implications
d’intoxication ou de complication, ou encore face à l’incapacité de l’organisme
d’assimiler ou de rejeter les drogues. Souvent le tort est irréversible.
Le biochimiste DAVIS (1970) qui, durant de nombreuses
années, a travaillé en collaboration avec des médecins et des diététiciens, a
abondé dans le même sens lorsqu’il a déclaré que les « peuples
primitifs » (d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) devançaient en
« sagesse médicale » les peuples des pays industrialisés. Cependant,
il n’exalte pas une quelconque supériorité de la médecine naturelle vis-à-vis
de celle de l’Occident, les deux médecines devant s’épauler mutuellement pour
une meilleure complémentarité en vue de combler leurs vides, leurs lacunes.
5.
CONCLUSION
Le traitement du HIV-SIDA par la phytothérapie, appuyé de
méthodes de recherche approfondies et éprouvées, peut s’avérer plus efficace
que le traitement par les produits d’industries pharmaceutiques modernes.
L’expression ne dit-elle pas « La vie des plantes entretient la vie des
hommes » ? C’est pourquoi nous pensons que le médicament anti-SIDA
proviendra des plantes médicinales.
6.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
ADJANOUHOU E.J. et al (1989) Contribution Aux Etudes Ethnobotaniques
Et Floristiques Au Bénin, ACCT, Paris, 895p.
BERHAUT (1975) Flore
Illustrée Du Sénégal. Ministère du Développement Rural et de l’Hydraulique.
Direction des Eaux et Forêts. Tome IV : Dakar, 625p.
DAVIS A. (1970) Let’s Eat Right To Keep Fit. Revised and updated edit. New American Library, New York, 334p.
KASEREKA R. (1991) Inventaire
Des Espèces Médicinales Etudiées Et Exploitées Thérapeutiquement Au CEREMETRA,
Mémoire n°2, Lubumbashi, 36p. Inédit.
KASEREKA R. (1993) Le
Traitement Du Kaposi Pulmonaire Par Un Précipité D’origine Végétale. VIIIth International conference on Aids in
Africa. VIIIth African
conference on S.T.Ds. Abstracts. Casablanca
KASEREKA R. (1996) Rapport
Annuel 1996. CEREMETRA, 26p. Lubumbashi, Inédit
KERHARO J. et
ADAM J.G. (1974) La
Pharmacopée Sénégalaise Traditionnelle. Plantes Médicinales Et Toxiques.
Edit. Vigot Frères, Paris, 1.012p.
STORRS A.E.G. (1979) Know Your Trees. Some Of The Common Trees Found In
Zambia. The Forest
Department. Ndola, 380p.
TOMLINSON P.P. and ZIMMERMANN M.H. (1978), Tropical
Trees A Living Systems. Cambridge University Press. Cambridge, London, New
York, Melbourne, 675p.
WATT J.M. and BREYER-BRANDWIJK M.G. (1962) The
medicinal and poisonous plants of Southern and Eastern Africa. Being an Account
of their Medicinal and other uses, Chemical composition, Pharmacological
effects and Toxicology in Man and Animal. 2nd edit. E&S.
Livingstone Ltd., Edinburgh and London, 1.457p.
(*) Docteur
es Sciences, Directeur Général du CEREMETRA, Membre du C.N.R.P.M. (Comité National
de Recherche et de Coopération en Matière de Plantes Médicinales, Ministère de
la Santé Publique).
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