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“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”

Thursday, 12 December 2013

Problématique de récupération de trois couples sidéens concordants traités sans succès au Zerit et à l’Epivir


Problématique de récupération de trois couples sidéens concordants traités sans succès au Zerit et à l’Epivir

Par Prof. Dr RAÏS KASEREKA (*)

CENTRE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE ET DE TRAITEMENT EN MEDECINE NATURELLE

CEREMETRA INTER

DIRECTION GENERALE : HOTEL COSMOPOLITE

B.P. 3860 – LUBUMBASHI/CONGO

P.O. BOX 72253 – NDOLA, ZAMBIA

FAX : 001 – 770 240 2880

RESUME


Les cas de trois couples sidéens concordants traités sans succès au Zerit et à l’Epivir ont été récupérés avec satisfaction par la phytothérapie au  CEREMETRA.

Ces patients présentaient les mêmes symptômes, en l’occurrence ; TBC, fièvre persistante, diarrhée de plus d’un mois, amaigrissement continu, ganglions, démangeaisons, éruptions cutanées prurigineuses papillaires.

Les plantes médicinales qui ont été exploitées dans leur cas sont : Entadrophragma caudatum, Ekebergia banguelensis, Monotes Katangaensis, Pseudolachnostylis maprouneifolia, et Syzygium guineensis (var. Macrocarpum).

SUMMARY


Three cases of concordant couples affected by HIV-Aids and treated unsuccessfully on Zerit and Epivir have been restored to health by phytotherapy method at CEREMETRA.

Those patients presented the same symptoms, such as: TB, persistent fever, chronic diarrhoea, losing of weight, ganglions, itching and papillary prurigo.

The medicinal plants used in their cases are; Entandrophragma caudatum, Ekebergia benguelensis, Monotes Katangaensis, Pseudolachnostylis maprouneifolia and Syzygium guineensis (var. macrocarpum).

1.     INTRODUCTION

Depuis un certain temps et plus particulièrement à partir de 1996, le CEREMETRA est fréquenté par des patients ayant épuisé leurs cures anti-SIDA mais  n’ayant pas eu de satisfaction dans certaines formations médicales utilisant les médications d’origine synthétique.

Le Centre a eu l’occasion de suivre avec succès trois couples séropositifs concordants ayant été antérieurement soignés au Zerit et à l’Epivir ; mais leur situation n’avait alors fait que s’empirer.


2.               METHODOLOGIE

2.1           Identification des Produits Synthétiques

Le principe actif de l’Epivir est la lamivudine et dont les excipients sont : Cellulose microcristalline (E460), glycolate d’amidon sodique, stéarate de magnésium (E572), méthylhydroxypropyl – cellulose (E464), dioxyde de tisane (E171), macrogel, polysorbate 80 (E433).

Le principe actif contenu dans le Zerit est la stavudine (d4T). Les autres composants sont les suivants : lactose, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline et glycolate d’amidon sodique… L’enveloppe des gélules est composée de colorants à base d’oxyde de fer (E172), de gélatine, de dioxyde de silicone, de laurylsulfate de sodium et de colorant à base de dioxyde de tisane (E171).

2.2         Choix et Limite d’Echantillonnage

Il s’agit de suivre trois couples séropositifs du 3ème stade du SIDA et ayant les mêmes symptômes, à savoir : Tuberculose (TBC), fièvre persistance, diarrhée de plus d’un mois, amaigrissement continu, ganglions, démangeaisons, éruptions cutanées prurigineuses papillaires.

2.3         Désintoxication des Patients

Avant la cure proprement dite, on procède à une cure traditionnelle de désintoxication de patients, comprenant des poudres médicamenteuses d’écorces de tiges, de dimensions granulométriques de 180 microns, en décoction puis en lavement intestinal, des espèces médicinales ci-après :

1.      Harungana madagascariensis, BERHAUT (1975), KASEREKA (1991, 1993, 1996, KERHARO et al (1974)

2.      Pseudolachnostylis maprouneifolia, STORRS (1979)

3.      Syzygium gineensis, WATT et al (1962), ADJANOHOUN et al (1989), TOMLISON et al (1978)

Le lavement se fait 1x/j le soir avant le repas et le coucher, pendant trois jours consécutifs. Le patient doit pouvoir bien manger après le lavement.

2.4         La Cure Anti-SIDA Symptomatique

La cure proprement dite dure trois mois et comprend des produits per os après décoction et des produits à sucer sous forme de poudres.

3.   ETUDE DES ASPECTS THERAPEUTIQUES ET ESPECES EXPLOITEES

L’inventaire des espèces médicinales étudiées et thérapeutiquement exploitées au CEREMETRA (KASEREKA 1991) est une monographie détaillée des aspects curatifs des essences forestières et de savanes du Katanga méridional. Les propriétés thérapeutiques des espèces utilisées sont consignées dans le tableau 1. En médecine naturelle, l’on utilise le produit brut de la partie de la plante exploitée soit les écorces de tige (ET), les écorces de racine (ER) ou les feuilles (F).

3.1           Mode de Préparation

Les cinq espèces mentionnées au tableau 1 sont généralement dans la forêt dense zambézienne ou dans la forêt galerie ou encore dans la savane arborée.

Les écorces et/ou les feuilles sont préparées sur le terrain et nettoyées dans les cours d’eau locaux. Elles sont ensuite séchées au laboratoire dans des étuves (60°C) pendant trois jours, puis pilées au mortier en acier ou à la broyeuse à mâchoires. Les poudres sont recueillies sur une série de tamis de 1.000 microns, 180 microns et 125 microns.

C’est la dimension granulométrique de 180 microns qui est souvent utilisée ; celle de 125 microns étant réservée à l’exportation pour les malades des pays voisins (Zambie, Zimbabwe, Tanzanie) ; tandis que celle de 1.000 microns est conservée pour utilisations futures.


Tableau 1 : Propriétés thérapeutiques des espèces médicinales exploitées

Nom scientifique

Partie utilisée
Mode de préparation et d’administration
Propriétés thérapeutiques ou utilisation dans le cas de :
1
Entandrophragma caudatum
ET
Décoction
Per os
Lavement intestinal
Cancer de l’Utérus, Zona, Malaria cérébrale, Diarrhées de plus d’un mois, Staphylococcus aureus
2
Ekeberiga benguelensis
ET
Décoction
Per os
Cancers externes, Cardiopathie, kaposi, Névralgies, Fièvre persistante, Typhoïde
3
Monotes Katangaensis
ET
Décoction
Per os
Succion de poudre
Amaigrissement continu, amibiase & Salmonelloses, Eczéma, Anémies, Anorexie
4
Pseudolachnostylis maprouneifolia
ET
F
Décoction
Per os
Lavement intestinal
Diarrhées profuses, Pneumonie, Fièvre bilieuse, Immuno-stimulant
5
Syzygium guineensis (var. macrocarpum)
ET
Décoction
Per os
Lotion
Succion de poudre
Lavement intestinal
TBC, Zona récidif, Pneumonie, Astringent, Candidoses buccales et anales, Kaposi pulmonaire

3.2         Mode d’Administration

Chaque jour, le malade fait bouillir 3 cuillères à soupe rasées de la poudre médicamenteuse dans 5 verres d’eau pendant 20 minutes à feu doux, 2 verres environ du liquide s’évaporent par ébullition. Il prend, à chaud ou à froid, 1 ½ verre du produit 2x/j, pendant le repas. Il peut y ajouter du sucre s’il n’est pas diabétique et du lait en poudre en cas de constipation ou d’hémorroïdes et adopte ainsi un régime lacto-végétarien.

Quant à la poudre à sucer, le patient avale ½ cuillère à café rasée, 3x/j, après le repas. Le produit, pris à jeun ou affamé provoque des nausées, des vertiges, voire un vomissement.

4.   PROBLEMATIQUE DE NON-SATISFACTION DE TROIS COUPLES TRAITES AU ZERIT ET A L’EPIVIR

Après trois mois de traitement par ces produits de l’industrie pharmaceutique moderne, la situation des trois couples n’a fait que se dégrader. C’est pourquoi ils ont décidé de se faire soigner en phytothérapie au CEREMETRA. Et quelle aurait été la cause de non-satisfaction des trois couples traités au Zerit et à l’Epivir ?

D’abord, les deux produits semblent être constitués de mêmes composants chimiques. Ensuite, il faut avouer que les produits d’industrie pharmaceutiques sont des drogues très concentrées, autrement dit leurs principes actifs, souvent isolés de leur milieu naturel, se révèlent des fois toxiques, même à faible dose pour adultes ; tandis que les produits bruts végétaux, animaux ou pédologiques qu’utilise la médecine naturelle sont peu ou pas toxiques et entraînent rarement des complications. Les rares intoxications et complications rencontrées dans ce domaine sont insignifiantes et passagères. Ces problèmes pourraient se poser dans le cas du diabète sucré, de crises neurologiques ou d’hypertension crânienne (KASEREKA, 1996).

A titre d’exemples, on peut citer quelques cas d’intoxication par l’Erythrophleum africanum ou par le Pterocarpus angolaensis. Le premier, même à faible dose (1CS en décoction, per os) peut attaquer le cœur, l’endommager et entraîner la mort ; le second (1CS en décoction, per os) peut altérer le nerf optique et causer la cécité (STORRS, 1979).

Il arrive qu’en médecine naturelle, un phytothérapeute malhabile ou distrait (et cela est fort regrettable) administre des doses pour adultes aux enfants, voire aux nourrissons. Même dans ces cas graves, ce guérisseur serait moins inquiet pour son patient que le médecin de type occidental, car en médecine dite moderne, les surdosages en produits synthétiques ou artificiels entraînent souvent des catastrophes.

Il apparaît dès lors, tout compte fait, que les produits naturels utilisés à l’état brut restaurent l’organisme et sont peu toxiques, même à forte dose, car leur toxicité est réduite ou neutralisée en présence d’autres principes antidotes que renferme l’essence médicinale, par exemple en présence de l’acide-l-ascorbique contenu dans beaucoup de plantes.

Les produits naturels, non seulement restaurent l’organisme d’une manière lente et équilibrée quand ils sont utilisés par des personnes expérimentées, mais également le fortifient, le revigorent et le rendent résistant aux attaques fongiques, microbiennes ou virales ainsi qu’aux désordres organiques de toute sorte.

A l’opposé, les produits industriels rendraient l’organisme faible, vulnérable et dépendant comme suite à diverses implications d’intoxication ou de complication, ou encore face à l’incapacité de l’organisme d’assimiler ou de rejeter les drogues. Souvent le tort est irréversible.

Le biochimiste DAVIS (1970) qui, durant de nombreuses années, a travaillé en collaboration avec des médecins et des diététiciens, a abondé dans le même sens lorsqu’il a déclaré que les « peuples primitifs » (d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) devançaient en « sagesse médicale » les peuples des pays industrialisés. Cependant, il n’exalte pas une quelconque supériorité de la médecine naturelle vis-à-vis de celle de l’Occident, les deux médecines devant s’épauler mutuellement pour une meilleure complémentarité en vue de combler leurs vides, leurs lacunes.

5.    CONCLUSION

Le traitement du HIV-SIDA par la phytothérapie, appuyé de méthodes de recherche approfondies et éprouvées, peut s’avérer plus efficace que le traitement par les produits d’industries pharmaceutiques modernes. L’expression ne dit-elle pas « La vie des plantes entretient la vie des hommes » ? C’est pourquoi nous pensons que le médicament anti-SIDA proviendra des plantes médicinales.


6.               BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

 ADJANOUHOU E.J. et al (1989)    Contribution Aux Etudes Ethnobotaniques Et Floristiques Au Bénin, ACCT, Paris, 895p.

BERHAUT (1975)                             Flore Illustrée Du Sénégal. Ministère du Développement Rural et de l’Hydraulique. Direction des Eaux et Forêts. Tome IV : Dakar, 625p.

DAVIS A. (1970)                               Let’s Eat Right To Keep Fit. Revised and updated edit. New American Library, New York, 334p.

KASEREKA R. (1991)                      Inventaire Des Espèces Médicinales Etudiées Et Exploitées Thérapeutiquement Au CEREMETRA, Mémoire n°2, Lubumbashi, 36p. Inédit.

KASEREKA R. (1993)                      Le Traitement Du Kaposi Pulmonaire Par Un Précipité D’origine Végétale. VIIIth International conference on Aids in Africa. VIIIth  African conference on S.T.Ds. Abstracts. Casablanca

KASEREKA R. (1996)                      Rapport Annuel 1996. CEREMETRA, 26p. Lubumbashi, Inédit

KERHARO J. et ADAM J.G. (1974)            La Pharmacopée Sénégalaise Traditionnelle. Plantes Médicinales Et Toxiques. Edit. Vigot Frères, Paris, 1.012p.

STORRS A.E.G. (1979)                     Know Your Trees. Some Of The Common Trees Found In Zambia. The Forest Department. Ndola, 380p.

TOMLINSON P.P. and ZIMMERMANN M.H. (1978), Tropical Trees A Living Systems. Cambridge University Press. Cambridge, London, New York, Melbourne, 675p.

WATT J.M. and BREYER-BRANDWIJK M.G. (1962) The medicinal and poisonous plants of Southern and Eastern Africa. Being an Account of their Medicinal and other uses, Chemical composition, Pharmacological effects and Toxicology in Man and Animal. 2nd edit. E&S. Livingstone Ltd., Edinburgh and London, 1.457p.



(*)    Docteur es Sciences, Directeur Général du CEREMETRA, Membre du C.N.R.P.M. (Comité National de Recherche et de Coopération en Matière de Plantes Médicinales, Ministère de la Santé Publique).

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