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“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”

Thursday, 12 December 2013


VALORISATION  DE  LA  MEDECINE  ET PHARMACOPEE TRADITIONNELLES  AU BURKINA  FASO :

Contribution  de  l’Institut  de  Recherche  et  Sciences  de  la Santé  (IRSS)

Atelier d’ONG et de chercheurs africains sur les plantes médicinales et la médecine traditionnelle en Afrique

CONAKRY 15 – 22 novembre 1997

Professeur Innocent Pierre GUISSOU

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, SUPERIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE

(C.N.R.S.T.)

INSTITUT DE RECHERCHE EN SCIENCES DE LA SANTE (I.R.SS)

1.                 INTRODUCTION


La médecine et la Pharmacopée Traditionnelles ont dans nos sociétés constitué un important système de santé ayant fait ses preuves dans la sauvegarde de la santé des populations. Ce système qui a pu traverser les différentes mutations sociales, a connu une réelle relégation au cours de la période coloniale. Il a fallu attendre les périodes difficiles où la couverture sanitaire ne pouvait plus répondre aux besoins des populations par la pratique moderne, pour que beaucoup de pays africains se décident à prendre en compte dans leur système de santé, la médecine et la pharmacopée traditionnelles sous l‘instigation de l’OMS qui en a fait une composante des soins de santé primaire. Le Burkina Faso n’a pas échappé à cette situation.

Son premier code de Santé Publique en vigueur jusqu’en 1994 tolérait la Médecine et la Pharmacopée Traditionnelles. Le nouveau code de 1994 rend légale cette pratique, et vient renforcer les différentes orientations politiques en la matière, engagées par le Burkina depuis les années 1980, sous la Directive de « VALORISATION ET PROMOTION DE LA MEDECINE ET PHARMACOPEE TRADITIONNELLES ». Depuis les années 1980, une volonté politique a été marquée par les autorités du pays qui ont pris en compte la Médecine et la Pharmacopée Traditionnelles dans le système de Santé au Burkina. Cette volonté s’est traduite par :

        l’organisation des Tradipraticiens ;

        la mise en place de structures chargées de la valorisation :

w   Service de Médecine et Pharmacopée Traditionnelles de la Direction des Services Pharmaceutiques.

w  Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST) en son département Médecine-Pharmacopée Traditionnelles/Pharmacie (MEPHATRA/PH) qui a hérité de l’ex-Institut de Recherche sur les Substances naturelles (IRSN).

w  Cellules pharmacopées des Directions décentralisées de la Santé.

L’engouement non rationalisé suscité par cette action a conduit à des erreurs dont les conséquences se font sentir jusqu’à ces dernières années ;

w  Il s’agit des actions isolées non concertées au niveau national liées à l’absence d’un Plan National en la matière ;

w  La tendance à une fonctionnarisation de la pratique liée à l’émergence de « Tradipraticiens de type nouveau » ;

w  La mise en circulation de produits sans contrôle de qualité avec des risques de Santé Publique ;

w  La non-ouverture structurée vers d’autres pays de la sous région.

Face à cela, une réorganisation en profondeur a été entreprise par les autorités impliquant différents secteurs du développement. C’est dans ce contexte que s’inscrit le rôle de l’IRSS. L’IRSS joue le rôle de structure charnière nationale chargée de la valorisation et la promotion de la Médecine et Pharmacopée Traditionnelles dans le cadre d’un Plan stratégique national de la Recherche. Il fait office de structure d’expertise en Médecine et Pharmacopée Traditionnelles à travers son département Médecine – Pharmacopée traditionnelles/pharmacie (MEPHATRA/PH).

2.               PRESENTATION DU DEPARTEMENT MEPHATRA/PH DE L’IRSS


2.1           Objectifs Institutionnels

Ils sont basés sur les attributions fixées à l’IRSS en matière de médecine et pharmacopée traditionnelles. Il s’agit notamment de :

1.1  Mener des recherches sur les plantes médicinales et toxiques et de tout produit ou procédé utilisé en thérapeutique traditionnelle ;

1.2  Recueillir, présenter et protéger le patrimoine médical traditionnel en collaboration avec le Ministère chargé de la Santé ;

1.3  Promouvoir la Médecine et la Pharmacopée Traditionnelle en créant et développant des infrastructures de recherche et de production de médicaments ;

1.4  Réaliser le contrôle de produits naturels et chimiques ;

1.5  Pratiquer des recherches sur les substances toxiques ;

1.6  Assurer la coordination entre, d’une part, les programmes nationaux de recherche sur la pharmacopée traditionnelle et, d’autre part entre programmes nationaux et internationaux.

Ces objectifs sont traduits sous des programmes de recherche–développement de l’Institut, car la finalité des recherches est la production de médicaments dans le cadre de la politique pharmaceutique du Burkina.

2.2         Programme de Recherche-Développement de Mephatra/Ph sur les Plantes Médicinales

Les clés d’entrée des programmes sont les pathologies prioritaires au Burkina à travers cinq axes d’activités:

1       ETHNOMEDECINE et ETHNOPHARMACOGNOSIE

2       PHYTOCHIMIE

3       PHARMACOLOGIE – TOXICOLOGIE

4       FORMULATION GALENIQUE

5       ESSAIS CLINIQUES

Dans l’exécution des activités correspondantes, la gestion des ressources naturelles et la sauvegarde de la biodiversité demeurent une préoccupation constante. Ce qui se traduit par des techniques de récolte permettant la survie des pieds ciblés et des essais de culture en stations expérimentales des espèces annuelles ainsi que des pérennes en voie de disparition.

2.2.1    Axe Ethnomédecine et Ethnopharmacognosie

Il comporte à partir d’une pathologie, deux programmes qui sont la pratique médicale traditionnelle et les rites thérapeutiques. Le premier volet vise l’évaluation de la tradithérapie tant du point de vue clinique que biologique en rapport avec l’administration du remède traditionnel avec les plantes médicinales comme support d’action. Le deuxième volet concerne la description des rites thérapeutiques utilisés dans les états de troubles neuropsychiques et l’évaluation de leur impact communautaire. Ces plantes sont ensuite objet de repérage national pour études.

2.2.2   Axe Phytochimie

Il s’agit de l’étude chimique des plantes retenues en respectant les formes d’utilisation traditionnelles, la mise au point de méthode chimique de contrôle des matières premières, d’extraction semi–industrielle, la relation entre les fractions d’extraction et l’activité de la plante, enfin la méthode de contrôle des produits finis (libération, stockage).

2.2.3   Axe Pharmacologie - Toxicologie

L’étude phytochimique est appuyée par la recherche pharmacologique qui vise à confirmer ou infirmer les indications du tradipraticien, recherche d’autres effets supports d’activités intéressantes ou supports de toxicité. Les tests de toxicité permettent de situer la drogue végétale sur l’échelle de toxicité des substances chimiques.

2.2.4   Axe Formulation Médicamenteuse

Elle vise à rechercher la forme d’utilisation moderne adaptée. L’IRSS s’est orienté vers les formes sèches : comprimés, gélules, poudres pour solution buvable. Cette formulation conduit à un phytomédicament.

2.2.5   Essais Cliniques

Ils sont nécessaires pour valider le prémédicament. Ils se font sur la base de protocole agréé en respectant les règles éthiques et déontologiques en milieu hospitalier.

Pour réaliser ses activités, l’IRSS à travers son département Médecine – Pharmacopée Traditionnelles/Pharmacie est doté d’équipement de base fonctionnels, maîtrisés par les chercheurs qui sont formés par la recherche en terme de formation continue et de perfectionnement.

L’IRSS dispose d’équipements de productions de formes sèches (comprimés et gélules). A cet effet, les matières premières sont approvisionnées soit par l’institut lui-même, soit par le biais de groupements villageois.

3.               PHILOSOPHIE DE RECHERCHE SUR LES PLANTES MEDICINALES  A L’IRSS


3.1           Problématique

L’investigation sur les plantes médicinales, dans le cadre de la valorisation de la pharmacopée traditionnelle, doit viser la production de médicaments, en vue de contribuer à améliorer la couverture sanitaire. Le code de santé du Burkina Faso définit les contours de la médecine et pharmacopée traditionnelles.

Les tradithérapeutes, détenteurs et dispensateurs des connaissances sur l’utilisation des plantes médicinales, pratiquent leur savoir-faire dans un cadre bien précis. Ils représentent une importante source de données sur la pharmacopée traditionnelle.

L’IRSS n’entend pas se substituer à ces derniers par l’amélioration artisanale des recettes qu’ils indiquent. Il doit en tant que structure de recherche de niveau universitaire procéder à l’investigation moderne des données de la pharmacopée traditionnelle en vue de fabriquer des médicaments.

Les médicaments définis au Burkina Faso par le Code de Santé Publique en son article L 502, doit répondre à des normes légiférées. A ce titre, n’importe quoi ne saurait recevoir le label de médicament.

Pour répondre à cette exigence, l’IRSS utilise une méthodologie d’investigation adaptée aux réalités du pays.

 

 

3.2         Méthodologie de l’Investigation

La méthodologie d’investigation utilisée par l’IRSS met à profit la procédure de la chaîne de production médicamenteuse de la phytothérapie moderne. Cette chaîne composée de maillons va du recueil de données jusqu’à la fabrication de médicaments sous formes modernes. Les maillons sont les suivants :

3.2.1    Enquêtes Ethno-Pharmacognosiques

Elles visent la constitution de banques de données et sont régies par deux orientations :

a)      Enquêtes non orientées c’est à dire au hasard sur la base d’un programme d’activités annuelles de l’IRSS, auprès de tradithérapeutes de renom ;

b)      Enquêtes orientées par les pathologies jugées prioritaires par le Ministère chargé de la santé.

Dans les deux cas, les enquêtes aboutissent à un ensemble de recettes, parmi lesquelles ne sont retenues que celles composées de produits végétaux (plantes médicinales). Le critère de fréquence d’utilisation de la recette dans plusieurs régions du territoire est ensuite pris en compte ;

Les informations recueillies lors des enquêtes portent sur :

w  Les indications thérapeutiques,

w  Les modes de préparation,

w  Les schémas thérapeutiques.

Ainsi, l’IRSS dispose d’une importante banque de données d’où elle puise les plantes pour ses différentes études de recherches.

c)      Volet botanique :

w  La plante retenue doit être identifiée avec exactitude pour éviter des méprises qui peuvent être à l’origine de risques thérapeutiques (échec ou toxicité). Il en est de même à chaque récolte.

w  Les sites naturels sont reconnus et répertoriés ;

La revue de la littérature permet alors de classer la plante :

        Soit comme plante bien connue dans la littérature scientifique du point de vue : chimique, pharmacologique, toxicologique et usages.

Si les indications sont similaires aux données de l’enquête réalisée, l’étude est raccourcie ;

Si les indications sont autres que celles de l’enquête, l’étude est orientée.

        Soit comme plante peu ou pas connue dans la littérature scientifique du point de vue des différents aspects.

L’étude est alors plus systématique. Dans tous les cas, la méthodologie est basée actuellement sur celle de recherche appliquée et ne vise pas les isolements chimiques.

3.2.2   Mode de Production et d’Approvisionnement en Matières Premières Végétales

        Cueillette sauvage sur sites naturels avec méthodes de moindre traumatisme ;

        Cueillette méthodique et normalisée (diamètre, houppier, taille, âge) dans les sites de culture ;

        Culture et approvisionnement par les paysans (sources de revenu).

Les parties récoltées sont nettoyées, séchées sous ventilation artificielle, à l’abri des rayons du soleil, de la poussière et de l’humidité ; puis broyée selon les cas et stockée de façon appropriée (température – humidité – poussière).

 


3.2.3   Les Etudes de Laboratoire

Phytochimie – Pharmacotoxicologie

Phytochimie classique mais adaptée en parallèle avec les tests pharmacotoxicologiques en relation avec les éléments à mettre en évidence selon qu’il s’agit de :

        Plantes connues à indications similaires à celles de nos enquêtes ;

        Plantes connues mais à indications différentes notées lors des enquêtes ;

        Plantes inconnues.

Galénique

Pour ce qui concerne les formulations galéniques à partir des prérequis chimiques et pharmacotoxicologiques, l’IRSS a opté dans l’immédiat pour :

Formes sèches :           . Gélules,

                              . Comprimés,

                              . Poudre – granulés pour solution buvable.

Forme pommade.

4.               ACQUIS SUR LA PHARMACOPEE A L’IRSS


4.1           Orientation des Programmes :

En coordination avec le Ministère de la Santé.

1.1              Pathologies microbiennes :

        parasitoses et mycoses

        maladies bactériennes et virales

1.2              Malnutrition chez les enfants (gastro-entérites, réhydratation, nutrition)

1.3              Maladies hépatiques : hépatoprotecteurs ou hépatostimulants

1.4              Maladies métaboliques : inflammations, drépanocytose, diabète, hypertension artérielle, asthme.

Ces programmes sont conduits et exécutés par un personnel formé par la recherche dans le cadre de la réalisation des activités de recherche.

4.2         Culture de Plantes Médicinales et Production de Matières Premières Végétales

L’IRSS dispose de stations expérimentales de culture dont les résultats sont transférés en milieu paysan pour culture de production.

En 1993 l’IRSS a acheté 600 kg de feuilles fraîches de Gatura stramonium au groupement Wend-Panga de Yako (100 km de Ouaga) à 400 F CFA le kg En 1994 la transaction a porté sur une tonne de matières premières sans intervention d’encadrement de l’IRSS comme en 1993.

Des essais de culture portant sur plusieurs autres espèces sont en cours. La vulgarisation ne sera envisageable qu’avec des tests de contrôle positifs quant à la chimie (teneur), l’activité et la biomasse.

4.3         Production de Médicaments

4.3.1    Atropine (Pathologies Digestives)

Extraction semi–industrielle pour une mise sous forme gélules. Une quantité suffisante pour consommation annuelle du Burkina a été réalisée.

Les plantes (annuelles) ont été produites par des groupements villageois, sur initiative de l’IRSS. Les produits végétaux (Datura stramonimum) sont ensuite vendus à l’IRSS qui procède à l’extraction de l’Atropine dans la cellule Pilote d’Extraction Semi–Industrielle.


4.3.2               Sennosides A+B

Idem pour Atropine

Troubles hépatodigestifs

4.3.3               FACA

Il a fait l’objet d’étude clinique concluante. Des gélules sont fabriquées et mises à la disposition de patients dans le cadre du suivi d’efficacité en vue d’une demande d’autorisation de commercialisation.

4.3.4               KASE

Il s’agit d’une pommade à effet anti-inflammatoire et antalgique, objet des travaux en voie de finition.

4.4         Législation

En voie de structuration en dehors du code de santé adopté. Textes proposés :

        Sur la pratique et l’organisation de la Médecine –Pharmacopée Traditionnelles,

        Sur le phytomédicament,

        Sur les structures de contrôle – supervision – formation.

4.5          Intégration de la Médecine  - Pharmacopée Traditionnelles (MPT) dans le Système de Santé du Burkina Faso

En partant des Soins de Santé Primaires (SSP) et de l’Initiative de Bamako (IB), du dépassement du système moderne, le système MPT est pris en compte dans le système global de santé. L’organisation des structures décentralisées de santé tient compte de ceci. L’IRSS y puise des informations thérapeutiques.

4.5.1     Cas de Recherche Participative :

L’IRSS a contribué en 1993 dans un projet dit SANREM de gestion des ressources naturelles par les communautés. Cette contribution a consisté à :

w  Un diagnostic participatif de la tradithérapie dans le bassin versant du village de Donsin (Province du Namentenga, Boulsa) ;

w  L’évaluation de la perception des pathologies prioritaires notamment les parasitoses liées à l’eau : symptômes, notion de vecteurs…  ;

w  L’impact de l’automédication tant traditionnelle que moderne (consommation de spécialités pharmaceutiques sans contrôle médical) ;

w  L’impact des médicaments du marché parallèle (consommation de produits de type spécialités pharmaceutiques voire illicites) ;

Une restitution générale à la communauté a été faite au cours d’un atelier qui a duré quatre jours.

4.5.2   Expertises en la Matière

Atelier de l’INADES Formation à Ouahigouya en 1992:

L’institut a été sollicité pour apporter « un plus » à des résultats d’enquêtes effectuées par des néo-alphabétisés au sein et au profit d’une communauté de néo-alphabétisés. L’expertise de l’institut relative aux recettes rapportées était essentiellement axée sur les conditions hygiéniques minimales (recettes à plantes peu connues) et sur son expérience en matière d’activité – pharmacologie et toxicité – des recettes à plantes médicinales plus ou moins connues : études propres et données bibliographiques. Outre ce type d’expertise, l’institut à travers ce département réalise des expertises sur des préparations médicamenteuses dérivées de la pharmacopée traditionnelle (pommades, poudres, solutions buvables…) au profit de tiers qui peuvent être des tradipraticiens, ou sur des éléments conceptuels et organisationnels relevant du domaine.

5.                INSUFFISANCES DE LA VALORISATION ET DE LA PROMOTION DE LA MPT


5.1              Législation en Retard

Ce retard a des répercussions sur la promotion de la MPT :

        Actuellement les phytomédicaments sont évalués pour AMM comme les médicaments modernes ;

        Droit de propriété : notion et pertinence, faisabilité et brevet ;

        Essais cliniques :  non légiférés.

5.2          Faible Mise a la Consommation des Produits de MPT

Due à la lenteur de la législation.

5.3          Faible Collaboration Entre Praticiens Modernes et Traditionnels

Due à des éléments négatifs ou de pratique inadéquate ou encore de contexte :

        Manque de confiance réciproque

        Oralité du système traditionnel

        Charlatanisme des tradipraticiens ambulants et faiseurs de miracles

        Foires à la Médecine et Pharmacopée Traditionnelles.

6.               CONCLUSION


La MPT est un patrimoine important à valoriser au profit des populations africaines en tant que solution aux difficultés socio-économiques et culturelles de nos pays. La pratique médicale traditionnelle a fait ses preuves comme moyen capable de garantir et promouvoir la santé des communautés dans lesquelles vivent les thérapeutes traditionnels. Son coût est à la portée des populations. Le système moderne de santé est aujourd’hui dépassé en Afrique par la fulgurante avancée scientifique, technique et technologique qui rend la pratique moderne onéreuse et en perpétuelle mouvance.

Aussi, la collaboration entre les deux systèmes est-elle obligatoire pour assurer une prise en charge bénéfique de la santé des populations. Pour ce faire, chaque système doit apporter sa contribution en s’améliorant et en s’enrichissant mutuellement. Il appartient à l’Etat et aux Communautés de savoir trouver les formes d’organisation adéquates à partir d’objectifs pertinents, réalistes et réalisables.


7.                PUBLICATIONS : RESULTATS DE RECHERCHE (1985 – 1997)

7.1              Etude des stations naturelles et de conditions de culture de Rauzolfia vomitoria Afz au Burkina Faso en relation avec les teneurs en alcaloïde. DUEZ P., CHAMART S., LEJOLY J., HANOCQ M., ZEBA B., SAWADOGO M., GUISSOU P., et MOLLE L. Tropiculture 1986, 4, 3, 100 – 108.

7.2              Essai de culture du Datura innoxia au Burkina Faso. Evolution des teneurs en Hyoscyne et hyoscyamine au cours de la croissance. DAME C., DUEZ P., SAWADOGO M., CHAMART S., HANOCQ M., ZEBA B., SAWADOGO M., GUISSOU P., et MOLLE L. Tropiculture 1986, 4, 1, 7, 14.

7.3              Potentialités d’utilisation rationnelle du Rauzolfia vomitoria en médecine traditionnelle. DUEZ P., CHAMART S., LEJOLY J., HANOCQ M., ZEBA B., SAWADOGO M., GUISSOU P. Bull. Méd. Trad. Pharm., 1987, 1, 29 – 28.

7.4              Etude de la variation en connessine des écorces de branches de Holarrhena floribunda au Burkina Faso. DUEZ P., CHAMART S., LEJOLY J., HANOCQ M., ZEBA B., SAWADOGO M., GUISSOU P., et MOLLE L. Ann. Pharmac. Franc. ; 1997, 2, 25 – 28

7.5              Etude des conditions d’optimisation d’une culture de Daturastramonium au Burkina Faso. LARDINOIS P. , DUEZ P., CHAMART S., LEJOLY J., HANOCQ M., GUISSOU P., SAWADOGO M. et MOLLE L. Bull. Méd. Trad. Pharm., 1988, (2), 1, 31 – 45.

7.6              Use of Antamoeba proteus model for in vitro cytotoxicity testing in phytochemical research. Application to Euporbia hirta extracts. DUEZ P., LIVADITIS A., GUISSOU P. I., SAWADOGO M., GUISSOU P., and HANOCQ M. J. Ethnopharmacol; (1991), 34, 235 – 246.

7.7              Contribution à l’étude pharmacologique de Nauclea latifolia Sm. (Rubiaceae) : Mise en évidence d’une interaction des principes chimiques avec les neuromédiateurs impliqués dans le fonctionnement du tractus digestif. I.P. GUISSOU, M. SAWADOGO, J. FAMAY, ATTASSI et M. HANOCQ. Interfac. Afrique, 1991, n° 18, 16-22.

7.8              Contribution à la valorisation de la pharmacopée traditionnelle du Burkina Faso : Etude pharmacologique chez l’animal de Nauclea latifolia SM. (Rubiaceae) utilisé en tradithérapeutique gastro-intestinale infantile. P.I. GUISSOU, M. SAWADOGO, I.Z. KABORA, J. FAMAY, ATTASSI et M. HANOCQ. Ann. Université de Ouagdougou (série B : Sciences), 1992, 127-146.

7.9              Etude comparative de l’activité pharmacologique de Euphorbia hirta L. (Euphormbiaceae) et de Holarrena floribunda G ; Don (Apocynaceae) vis-à-vis d’amibes non pathogènes du genre Amoeba proteus. P.I. GUISSOU, H. MILLOGO/KONE et I. Z. KABORA. Méd ; d’Afr. Noire, 1992, 5.

7.10          Etude comparative du traitement de la crise drépanocytaire par une présentation galénique moderne de deux plantes médicinales traditionnelles (Fagara xanthoxyloïdes Lam et Calotropis procera Ait) et un médicament usuel de référence (Dihydroergotoxine : Hydergine) chez les enfants de 5 à 15 ans à l’hôpital de Ouagadougou. A. OUATTARA, I.P. GUISSOU, A. SAWADOGO et M. SAWADOGO. « Le Pharmacien d’Afrique » 1992, 68, 19-27.

7.11          Mise en évidence d’une activité antibactérienne de Nauclea latifolia Sm. (Rubiaceae) vis-à-vis d’entérobactéries responsables de gastro-entérites infantiles au Burkina Faso. S. SOURABIE, I.P. GUISSOU, et I. Z. KABORE. « Publications Médicales Africaines » 1992, n°1.20, 18-23.

7.12          Etude comparée de l’activité antibactérienne des extraits hydroalcooliques des principes chimiques de Holarrhena floribunda (G. Don.) Dur et SCHINZ et de Nauclea latifolia Sm. S. SOURABIE, I.Z. KABORA., I.P. GUISSOU. « méd. D’Afr. Noire (1994) 41 (3), 182-185.

7.13          Comparison of HPTLC fluorodensitometry and HPLC for the Assay of strictosamide in the leaves; Root and Steam back of Nauclea latifolia. P. DUIEZ, A. MILCAMP, M. LOMPO, P. GUISSOU, M. HANOCQ. J. Pharm. Chromatogr, 1994, vol. 7, 5-9.

7.14          Place du thérapeute traditionnel dans les soins de santé mentale au Burkina Faso. A. OUEDRAOGO, M. KERE et I.P. GUISSOU. Sc. et Techn., vol. 21 (1) 1993/94, 33-40.

7.15          Etude pharmacochimique de Nauclea latifolia Sm. (Rubiaceae) : Relation principes chimiques et activité antimicrobienne. I. Z. KABORE, I. P. GUISSOU, S. SOURABIE. Pharm. Méd. Trad. Afric. 1995, 43-54.

7.16          Effet hypothermisant et toxicité générale aiguë chez la souris, des écorces de troncs de Khaya senegalensis. M. LOMPO, I. P. GUISSOU, et N. SOME. Rev. Méd. Pharm. Afric. 1995, 2, 97-106.

7.17          Inhibition des contractions intestinales du rat par l’extrait aqueux (macération ) des écorces de tronc de Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss (Meliaceae). M. LOMPO, I. P. GUISSOU et N. SOME. Rev. Méd. Pharm. Afric. 1995, 9, 2, 83-96.

7.18          Evaluation de la toxicité générale aiguë d’un extrait aqueux de la poudre de racines de Tinospora bakis (A. rich.) Miers ; (Menispermaceae). N. SOME, L. SAWADOGO, M. LOMPO, J. L. POUSSET et I. P. GUISSOU. Sc. et Tech., vol. 22 (1), 1995/96, 38-46.

7.19          Contribution à l’étude chimique et microbiologique de Nauclea latifolia Sm. (Rubiaceae) : Possibilité d’utilisation des feuilles comme succédané des racines dans le traitement traditionnel des gastro-entérites ; S. SOURABIE, S. GUINKO, I. Z. KABORE (1995) Revue Méd. Pharm. Afr., vol. 9, n°1, pp. 7-12.

7.20          Connaissances et pratiques des tradipraticiens en matière de paludisme en milieu urbain de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso – Afrique de l’Ouest. A.R. GBARY, I. SOMBIE, T. R. GUIGUEMDE, I. P. GUISSOU. Santé publique 1996, 8è année, n°3, 249-260.

7.21          Toxicologie des remèdes traditionnels au Burkina Faso : Insuffisance rénale aiguë et plantes médicinales. A. LENGANI, I. P. GUISSOU. Ann. Univ. Ouagadougou, série B, vol. 5, 1997, 112-120.

7.22          Etude de l’effet antihelminthique des amandes de Balanites aegyptiaca (L.) Del ; (Balanitaceae). A. SANFO, S. OUEDRAOGO, N. SOME, I. P. GUISSOU. Burk. Médic. Vol. 1, 1997, n°1, 32-37.

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