- « PHAVA » :Projet d’appui au développement et à la valorisation de la
médecine traditionnelle
et aux tradipraticiens du Burkina Faso
Communication presentée à l'occasion du Colloque Interantional sur les
Plantes Médicinales, la Médecine Traditionnelle et les Communautes
Locales en Afrique, Kenya, Nairobi,16-19 mai 2000
Par:
OLIVIER M. , THUILLIER F. et TRAORE A.
Contact: marc olivier <oliviersama@yahoo.fr>
INTRODUCTION : présentation du projet PHAVA
Le projet PHAVA (PHArmacopée et VAlorisation) est un projet d’appui
initié et piloté par le GERES, ONG française, appuyé par Sama
Bioconsult, bureau de consultant en biologie spécialisé dans le domaine
des plantes médicinales. Ce projet, soutenu par la Direction des
Services Pharmaceutiques du Ministère de la Santé au Burkina Faso est
financé par la Coopération Française et réalisé au niveau local sous la
coordination de CAA – ABAC - GERES, ONG basée à Ouagadougou.
Il s’agit d’un projet d’appui au développement et la valorisation de la
médecine traditionnelle, orienté vers un appui aux tradipraticiens,
principalement à travers les associations, afin d’améliorer les
pratiques et de faciliter l’intégration de la médecine traditionnelle
dans le système de santé officiel et d’améliorer également la couverture
sanitaire des populations qui y ont recours à travers tout le
territoire.
Il s’agit d’un projet pilote, d’une durée de 2 ans et demi environ, en
deux phases successives :
- lors de la première phase du projet (1999), nous avons conduit une
phase d’analyse de 9 mois dans le cadre d’une démarche participative
avec les acteurs de la médecine et pharmacopée traditionnelle au Burkina
Faso (associations des tradipraticiens, tradipraticiens indépendants,
cellules provinciales de pharmacopée traditionnelle (CPPT), boutiques de
vente de médicaments à base de plantes).
Cette phase d’analyse a permis de recenser les tradipraticiens de la
zone d’action du projet PHAVA, de connaître leur activités et
d’identifier, outre des points positifs, leurs difficultés et leurs
faiblesses, leurs objectifs et leurs projets grâce à des fiches
d’enquêtes individuelles (tradipraticiens ou boutiques de vente) ou
collectives (associations, CPPT).
Une concertation avec les tradipraticiens et l’analyse des résultats des
enquêtes ont permis de dégager plusieurs catégories d’action d’appui à
mener.
- lors de la deuxième phase (2000-2001), actuellement en cours, nous
avons mis en place des actions d’appui sur le terrain que nous
développerons en deuxième partie.
I – PHASE I : PHASE d’ANALYSE et de DIAGNOSTIC PARTICIPATIF
I – 1 – Objectifs
Les objectifs principaux de la phase I étaient:
1 - Identification et recrutement des acteurs volontaires,
prioritairement des tradipraticiens (TP), c’est à dire des acteurs au
niveau local.
2 - Mise en place d’enquêtes participatives pour relever des
informations sur l’activité des tradipraticiens et la médecine
traditionnelle en général dans les zones du projet pour une meilleure
connaissance de leurs méthodes de travail et dans la perspective de
connaître leurs expériences, leurs difficultés et leurs projets (étape
d’analyse et de diagnostic).
3 - Rédaction de propositions d’actions d’appui, à partir de l’analyse
des informations précédentes, pour leur mise en place en phase II.
I – 2 – Méthodologie, Zones d’étude, Calendrier, fiche d’enquête,
ateliers de concertation
I - 2 - 1 - Phase de démarrage: Novembre - Décembre 1998
1 - Mise en place de l’équipe de PHAVA : recrutement des agents de
terrain, présentation du projet aux membres de l’équipe et attribution
des rôles : la structure de l’équipe PHAVA a été la suivante :
- un suivi du projet par le GERES, en France
- une coordination locale, par CAA – ABAC – GERES à Ouagadougou, au
Burkina Faso
- un conseiller technique du projet PHAVA, issu de Sama Bioconsult,
Docteur es Science, responsable du projet au niveau national disposant
d’une équipe de 2 cadres techniques de niveau ingénieur et de deux
animateurs sur le terrain, pour les deux régions principales
d’intervention du projet PHAVA (zone centre – est, zone sud-ouest)
2 - Présentation du projet PHAVA aux autorités administratives dans les
différentes zones concernées: Ministère de la Santé et Haut Commissariat
en particulier.
3 - Recherche des contacts dans les différentes zones et identification
des différents types d’acteurs - cibles du projet PHAVA:
A l’issue de la phase préparatoire du projet PHAVA, 3 zones
d’intervention au Burkina Faso ont été retenues :
- zone est : Fada N Gourma et environnants, régions reconnues pour
l’expérience de leurs acteurs dans le domaine de la pharmacopée.
- zone sud – ouest : les régions environnantes autour de Bobo Dioulasso,
Banfora, Orodara et Sindou seront concernées surtout pour leur richesse
en plantes médicinales et en expériences.
- zone centre : la région de Ouagadougou a été choisie en raison du
caractère urbain de la zone et des caractéristiques qui en découlent :
urbanisation, monétarisation, disparition des plantes médicinales.
Différents types d’acteurs de la médecine et pharmacopée traditionnelle
ont pu être identifiés :
- les tradipraticiens indépendants
- les associations de tradipraticiens
- les Cellules Provinciales de Pharmacopée Traditionnelle (CPPT)
- les Boutiques de vente de Médicaments Traditionnels
4 - rencontres avec des personnes travaillant dans le domaine de la
médecine traditionnelle: professeurs d’université (Pr. GUINKO,
Botaniste, Pr. NACOULMA, Biochimiste, Mme MILLOGO, Botaniste, M. O.
BOGNONOU, Ethnobotaniste, etc.).
5 - identification et information des partenaires potentiels (ONG,
Consulats, etc.) sur le démarrage du projet.
6 - rédaction et édition d’une plaquette de présentation du projet
PHAVA, plaquette distribuée aux acteurs, aux partenaires, aux autorités
administratives, aux partenaires potentiels.
II - 2 - Phase d’analyse et de diagnostic (Janvier - Juillet 1999)
II - 2 - 1 - Enquêtes participatives (Janvier - Mai 1999)
Les acteurs potentiels ayant été identifiés et ayant accepté de
travailler avec nous dans le cadre du projet PHAVA, des fiches
d’enquêtes (fiche individuelle, fiche association, fiche CPPT) ont été
rédigées et des tournées auprès des acteurs dans les différentes régions
ont permis de regrouper un ensemble d’informations concernant:
1 - les individus: état civil, expérience de la médecine traditionnelle,
données sur les patients, données sur les plantes médicinales et les
maladies les plus fréquemment rencontrées, pratiques médicales, matériel
et infrastructures disponibles, besoins et projets.
2 - les associations: bureau, effectif, mode de fonctionnement,
réalisations, matériel et infrastructures disponibles, besoins et
projets.
3 - les cellules provinciales de pharmacopée traditionnelle: description
des équipes, du matériel et des infrastructures, mode de fonctionnement
et relations avec les tradipraticiens de la zone, médicaments produits
et plantes médicinales utilisées, besoins et projets.
4 - les boutiques de vente de Médicaments Traditionnels: informations
sur le responsable, description des locaux et du matériel, équipe,
médicaments vendus, besoins, projets.
II - 2 - 2 - Ateliers régionaux de concertation (Mars - Mai 1999)
La fin de la phase d’analyse et de diagnostic a été marquée par
l’organisation dans les 3 zones d’ateliers régionaux de concertation
regroupant les acteurs de la zone, des partenaires potentiels (Eaux et
Forêts, ONG, Agents de la santé) c’est à dire pour la zone de Bobo
Dioulasso, Sindou, Orodara et Banfora, le 29 Mars 1999; pour la zone de
Fada N Gourma: 28 Avril 1999, et le 24 Mai 1999 pour la zone de
Ouagadougou: ces ateliers ont permis la restitution des informations aux
acteurs, et une discussion sur les actions à entreprendre en phase II de
manière directe avec les acteurs.
I – 3 – Résultats
I – 3 – 1 - Caractéristiques générales des zones d’intervention du
projet PHAVA
La zone de Ouagadougou représente effectivement un marché à fort
potentiel de développement pour les médicaments traditionnels améliorés
ce qui entrait dans les objectifs du projet PHAVA. La consommation des
médicaments traditionnels est déjà importante à Ouagadougou en raison du
coût élevé des médicaments dits modernes.
Cependant nos enquêtes ont pu montrer que malgré tout, il existe un
renchérissement des prix et une forte emprise financière sur le domaine
de la pharmacopée et une forte concurrence entre tradipraticiens ainsi
que l’apparition de faux tradipraticiens ou charlatans, ce qui a mis en
évidence la nécessité d’une meilleure organisation des tradipraticiens
et d’une collaboration avec les services du ministère de la santé
(décret portant autorisation d’exercice de la médecine traditionnelle).
La zone de Ouagadougou est également caractérisée par des difficultés
d’approvisionnement en plantes médicinales du fait de la déforestation
autour de la capitale et les prix des plantes s’en ressentent.
La zone de Fada N Gourma dans l’Est du pays est caractérisée par
l’expérience de ses tradipraticiens qui est reconnue au niveau national,
par l’existence de difficultés d’approvisionnement en plantes
médicinales, par une bonne collaboration entre les acteurs
(tradipraticiens, CPPT).
La zone de Bobo Dioulasso, située dans le Sud-Ouest du pays est
caractérisée par la présence de plusieurs ethnies disposant de leur
propre pharmacopée et par une grande disponibilité de ressources
végétales en raison de la clémence du climat, de la nature des sols, de
la présence d’ une grande biodiversité. L’association est très
dynamique, organisant des réunions régulières (bureau et assemblées
générales), dispose d’un terrain à aménager pour les plantes médicinales
et organise des tournées régionales et internationales (en Côte d’Ivoire
particulièrement) pour la promotion de leurs produits traditionnels.
La zone de Banfora dispose d’une grande expérience dans le domaine de la
médecine traditionnelle et regroupe plusieurs types d’acteurs, y compris
l’association des tradipraticiens. Au niveau historique, c’est dans
cette zone que le développement des CPPT a été le plus loin il y a
plusieurs années et cette zone reste une région en avance dans le
domaine de la pharmacopée.
Cette zone est caractérisée également par un grand nombre de
tradipraticiens qui travaillent à partir des nombreuses ressources
végétales disponibles.
La zone de Sindou est caractérisée par la difficulté des acteurs pour
mettre en place un développement en raison des difficultés d’accès, de
la faiblesse de leurs revenus et leur manque de formation. Malgré cela,
les acteurs sont très motivés par le projet PHAVA et ont participé de
manière solidaire aux enquêtes. Collaborant efficacement avec les
services de santé (échanges de malades) et de l’environnement, ils
disposent d’un terrain à aménager pour les plantes médicinales.
La zone d’Orodara est semblable à la zone de Sindou, dans le sens où il
existe une bonne collaboration entre l’association des tradipraticiens
et le District Sanitaire et les acteurs sont aussi actifs que les
responsables de la Santé. Il s’agit d’une zone plutôt riche en plantes,
où le climat plus humide que dans les autres régions du projet
occasionne aussi des difficultés de séchage, comme à Sindou, en période
d’hivernage.
I – 3 – 2 - les différents types d’acteurs de la MT et PT au Burkina
Faso
Les acteurs suivant ont été retenus dans le cadre du projet PHAVA :
A - les associations de tradipraticiens, à Fada n Gourma (Association
Laafia, qui signifie « Bonne santé ») l’association des tradipraticiens
« Wuti were » à Banfora et celles de Sindou et Orodara, l’association
des tradipraticiens du Houet (Association « Reel wende) à Bobo
Dioulasso. Au total, nous avons pu recueillir des données auprès de 121
tradipraticiens appartenant à 5 associations.
- l’analyse des fiches « indicateurs » (23) montre que sur Fada N
Gourma la majorité des membres sont d’ethnie Gourmancé et issus de la
région proche de Fada N Gourma. La moyenne d’âge est plutôt élevée,
ainsi que le nombre d’années d’expérience mais la nouvelle génération
est bien présente également. L’origine des connaissances est
principalement les parents, environ 1/3 des tradipraticiens présentent
des élèves mais la plupart considèrent l’agriculture comme leur
principale activité et source de revenus. La plupart ne sont pas
alphabétisés.
- l’analyse des fiches « indicateurs » (18) à Bobo Dioulasso montre une
grande diversité d’origine des tradipraticiens, qui viennent à la fois
de la zone, mais aussi des régions Mossi, ou Samo. Les tradipraticiens,
d’âge variable, incluant des jeunes et des femmes ont obtenu leurs
connaissances surtout par collaboration et par la voie parentale. La
moitié d’entre eux ont des élèves et la médecine traditionnelle est leur
activité principale.
- l’analyse des fiches « indicateurs » (36) montre à Banfora, comme la
zone de Bobo Dioulasso, une origine diverse des tradipraticiens, même
si une majorité vient de la zone (10 Sénoufo, 4 Gouin) : là aussi, on
observe une grande dispersion des âges et la présence de plusieurs
femmes, spécialisées en pédiatrie. Les connaissances viennent pour la
plupart d’une transmission par les parents, et une grande majorité des
tradipraticiens ont des élèves (22 sur 36).
- l’analyse des fiches « indicateurs » (23) à Sindou montre une grande
homogénéité de l’origine des tradipraticiens qui sont issus de la région
proche, et appartiennent plutôt à des classes d’âges élevées. La plupart
ont acquis leurs connaissances grâce à leurs parents et leur activité
principale est l’agriculture.
- l’analyse des fiches « indicateurs » à Orodara (21) montre que le
recrutement des tradipraticiens s’est effectué surtout dans la zone (10
tradipraticiens d’ethnie Siamou) : ceux-ci disposent généralement d’une
grande expérience et tiennent leurs connaissances plutôt de leurs
parents. Peu d’entre eux ont des élèves, à la différence d’autres zones.
La médecine traditionnelle représente l’activité principale pour la
moitié d’entre eux.
B - les boutiques de vente de Médicaments Traditionnels: la zone de
Ouagadougou est caractérisée par le développement de nombreuses unités
de vente de Médicaments Traditionnels à base de plantes, soit importés
de pays plus avancés dans la présentation, l’emballage (Ghana, Togo,
Inde, Chine, Europe) , soit produits localement: Sapienta, , Flore
Santé, Phytosalus.
C - les Cellules Provinciales de Pharmacopée Traditionnelle à Bobo
Dioulasso, Fada n Gourma et Banfora, retenues pour leur appui aux
associations des même villes.
D- les tradipraticiens indépendants, à Bobo Dioulasso, par exemple.
I – 3 – 3 – la médecine traditionnelle
- la fiche de donnée « médecine traditionnelle » à Fada N Gourma montre
que la majorité des consultations se fait à domicile, sans déplacements
des tradipraticiens. Le nombre des patients reste très variable, pouvant
être très important et leur origine principalement des environs pour les
données obtenues. Les consultations ne sont pas payantes, les
médicaments sont payables par moyens variables, le plus souvent de
manière symbolique suivant les possibilités du patient: cet état de fait
est caractéristique de la zone et le facteur financier n’est souvent pas
déterminant pour la pratique de la médecine traditionnelle dans la zone.
C’est une notion à prendre en compte lors de l’attribution de
propositions d’appui: il faut considérer que les tradipraticiens de la
zone ne sont pas tous dans une logique commerciale et financière mais
dans une logique de santé et d’aide à la population en raison de leur
devoir issu des connaissances acquises ou héritées de leurs parents.
Ainsi tous les tradipraticiens de la zone ne sont pas intéressés par la
promotion sur Ouagadougou de leurs produits, préférant en outre un
contact direct avec le patient (déontologie).Quelques tradipraticiens,
en particulier des femmes sont spécialisées en pédiatrie.
- la fiche de donnée « médecine traditionnelle » indique que à Bobo
Dioulasso, les consultations se font soit au domicile du tradipraticien,
soit du patient, avec une plus grande mobilité des tradipraticiens. Leur
patients viennent souvent de l’étranger, en particulier de la Côte
d’Ivoire proche et du Mali. L’activité est importante puisque de
nombreux tradipraticiens expliquent qu’ils reçoivent plus de 50 patients
chaque mois. Le caractère urbain se révèle par le fait que les
médicaments sont payants, payables essentiellement en argent et que les
sommes peuvent atteindre des prix relativement importants, sans
toutefois égaler les pratiques de Ouagadougou.
- la fiche de donnée « médecine traditionnelle » de Banfora indique que
les tradipraticiens de la zone préfèrent consulter à leur domicile,
reçoivent souvent des patients d’origine étrangère (Mali et Côte
d’Ivoire) ce qui est à mettre en relation avec la proximité des
frontières, et font preuve d’une très forte activité quant aux nombres
de patients reçus (parfois jusqu’à 100 à 300 ! patients par mois !). Les
consultations sont non payantes et le caractère urbain est faible quant
aux prix et aux modes de règlement des médicaments, le règlement qui
peut être symbolique est souvent fonction des moyens du malade. Pour
une grande partie d’entre eux (19) des relations étroites sont tissées
avec le personnel des structures de santé, en particulier la CPPT.
- la fiche de données « médecine traditionnelle » à Sindou indique que
les tradipraticiens reçoivent plutôt à leur domicile des patients issus
des environs. Comme indiqué plus haut pour ce qui concerne leur activité
principale, ils ne reçoivent que peu de patients relativement à la zone
de Banfora par exemple (de 5 à 40 par mois). Les consultations ne sont
pas payantes et les médicaments ne sont pas forcément payants, et
lorsque c’est le cas, ils sont souvent payés de manière symbolique ou
par des cadeaux suivant les possibilités du patient.
- la fiche « médecine traditionnelle » à Orodara présente des
similitudes avec la zone de Sindou : beaucoup de médicaments ne sont pas
payants ou payables symboliquement par exemple. Certains tradipraticiens
reçoivent cependant beaucoup plus de patients, ce qui peut s’expliquer,
par rapport à Sindou par l’existence d’une route bitumée, et certains
patients viennent du Mali tout proche.
I – 3 – 3 – les besoins des acteurs
Les difficultés et donc les attentes des vendeurs de médicaments à base
de plantes médicinales à Ouagadougou se situent au niveau de
l’approvisionnement (transport, douane pour l’importation), du manque de
données et de produits locaux à base de plantes, du conditionnement et
du stockage (problèmes d’emballage et d’étiquetage), de la
commercialisation (coût de revient des médicaments traditionnels
améliorés, promotion), de la formation technique (connaissance des
plantes et des maladies) et commerciale (gestion), rapports difficiles
avec les structures officielles de santé.
Au niveau des associations et des tradipraticiens indépendants, les
besoins sont similaires et nous pouvons citer :
- le problème de l’approvisionnement en plantes médicinales, en
particulier dans les zones de Fada N Gourma et Ouagadougou.
- les problèmes de séchage des plantes médicinales après récolte, en
particulier en saison des pluies et dans les zones de Sindou et Orodara,
qui sont les plus humides.
- le broyage des plantes récoltées (en particulier les écorces et les
racines).
- le conditionnement et le stockage des médicaments (matériel de pesée
et d’emballage).
- le souhait de disposer d’un local servant de lieu de réunion,
d’accueil et de rencontre avec les patients, de stockage et de vente de
médicaments traditionnels est souvent revenu dans les discussions.
- l’appui à l ‘aménagement des bosquets de plantes médicinales
I – 4 - Conclusion de la phase d’analyse et de diagnostic participatif :
propositions d’appui
Les travaux de la phase I ont permis de mettre en place des propositions
d’appui.
I – 4 – 1 – Critères de formulation des propositions
- répondre à des besoins réellement exprimés par les acteurs lors des
enquêtes de la phase d’analyse.
- mettre en place des propositions dont l’action sera durable grâce à
l’implication des tradipraticiens dans la mise en place des propositions
: démarche participative lors de l’élaboration et la mise en place des
propositions, participation indispensable, financière ou autre suivant
les possibilités.
- répondre à l’objectif global du projet PHAVA d’amélioration des
pratiques en matière de médecine et pharmacopée traditionnel et
intégration au système de santé officiel au Burkina Faso et donc
amélioration des méthodes, de la qualité des médicaments et formation
des tradipraticiens dans différents domaines.
- Ajouter des actions non identifiées par les tradipraticiens mais dont
la nécessité a été mise en évidence par le projet PHAVA comme par
exemple la formation en gestion et organisation des associations.
- Intégrer les notions de gestion durable des ressources naturelles.
I – 4 – 2 – Types de propositions
Nous avons distingué dans un premier temps :
- des appuis matériels :
- documentation sur les plantes médicinales
- matériel de jardinage pour l’entretien des bosquets de plantes
médicinales
- séchoir de plantes médicinales
- matériel de conditionnement et de présentation des médicaments
- matériel de préparation des étiquettes
- local des tradipraticiens
- des appuis techniques :
- aménagement et valorisation de bosquets des tradipraticiens
- des formations et des ateliers :
- organisation et gestion des associations, pour un meilleur
fonctionnement des associations
- formation sur les plantes médicinales (bonnes pratiques de récolte,
identification botanique, gestion in situ et ex situ, propriétés
médicinales et toxicité, etc.)
- atelier national sur l’amélioration du conditionnement et de la
présentation des produits (étiquetage)
- atelier national et formation / sensibilisation à la législation sur
la médecine traditionnelle en collaboration avec les services du
Ministère de la Santé
- l’ accompagnement des acteurs / la mise en place de contacts:
- Incitation au développement des relations entre CPPT, CPPT et
Associations de tradipraticiens, entre Associations de Tradipraticiens,
entre Tradipraticiens et gestionnaires de boutiques
- Mise en contact et accompagnement des acteurs auprès des associations
et des ONG, des bailleurs de fonds, des partenaires (Eaux et Forêts,
etc.)
- la promotion de la médecine et pharmacopée traditionnelle :
- appui à l’organisation de journées de la médecine traditionnelle
(foire)
II – PHASE II : MISE EN PLACE DES ACTIONS D’APPUI
En fonction des résultats des analyses des enquêtes, suivant les
régions, différentes actions regroupant des appuis matériel, des
formations, des appuis techniques ont été décidées pour constituer des
actions nationales (l’ensemble des associations sont concernées) ou
spécifiques (seule une association, parfois deux, est concernée).
II – 1 – Actions nationales (actions transversales)
II – 1 – 1 - Actions réalisées :
A – Formation sur l’organisation et la gestion des associations
Un séminaire de formation d’une semaine a été organisée en Janvier 2000
et a regroupé à Bobo Dioulasso 25 tradipraticiens issus des différentes
zones du projet PHAVA. La formation, dispensée par un bureau spécialisé
a porté sur les notions de base en comptabilité simplifiée et sur
l’organisation et la gestion des associations, en particulier la
définition du rôle et des tâches des différents membres du bureau et la
vie des associations.
B – Formation et sensibilisation en matière de politique nationale et
législation de la Médecine et Pharmacopée Traditionnelle
Une journée d’échange et de réflexion a été organisée par le projet
PHAVA en Mars 2000 à Ouagadougou avec la participation de 21
tradipraticiens et les vendeurs de médicaments à base de plantes des
différentes zones du projet PHAVA. Une collaboration avec les services
de la Direction des Services Pharmaceutiques (Directeur de Médecine
Traditionnelle et Enregistrement des Médicaments) a permis la
présentation de conférences sur la politique nationale en matière de
médecine traditionnelle et sur le dossier d’enregistrement des
médicaments traditionnels améliorés (autorisation de mise sur le marché
« allégée ») qui ont ensuite fait l’objet de nombreux débats.
C– Formation sur l’emballage, le conditionnement et l’étiquetage des MTA
Deux jours de sensibilisation et de formation sur l’emballage, le
conditionnement et l’étiquetage des médicaments traditionnels ont réuni
les mêmes 21 tradipraticiens en Mars 2000. Ces journées ont permis de
sensibiliser les tradipraticiens sur l’intérêt et la nécessité
d’améliorer leurs pratiques en matière d’emballage et de conditionnement
des médicaments traditionnels (critères de qualité, conservation,
information du patient).
Dans le cadre de cette action d’appui, le projet PHAVA a prévu la
distribution dans chaque zone de matériel d’emballage (balances, soude -
sacs, sachets de conditionnement, flacons) avec la mise en place d’un
comité de gestion des stocks dans chaque association.
D – Accompagnement des acteurs / mise en place de contacts
Lors des ateliers de Ouagadougou, des tables - rondes ont été organisées
entre les associations et les vendeurs de médicaments à base de plantes
pour permettre des échanges et une meilleure collaboration.
Par ailleurs, tout au long du projet PHAVA, ce type d’action (mise en
contact, échanges d’informations, etc.) est réalisé quotidiennement.
II – 1 – 2 - Actions en cours de réalisation :
A – Foire nationale de promotion de la MT et des MTA
A l’issue du projet PHAVA (fin 2000 ou début 2000), nous avons prévu
d’organiser des journées de promotion de la médecine et pharmacopée
traditionnelle afin de présenter les réalisations du projet PHAVA et en
particulier les médicaments traditionnels améliorées (emballage,
étiquettage).
B - Rédaction d’un livret pédagogique
Ce livret, regroupant l’ensemble des activités évoquées au cours du
projet PHAVA est prévu, avec illustrations et traductions en langues
nationales. Ce document sera réalisé en fin de projet afin de tenir
compte de l’ensemble des résultats et expériences acquis au cours du
projet PHAVA.
II – 2 – Actions locales (actions spécifiques)
II – 2 – 1 - Actions réalisées :
A – Formation sur les plantes médicinales
En collaboration avec les services de l’environnement (Eaux et Forêts),
une formation sur les plantes médicinales a été délivrée en Mars 2000 à
Fada N Gourma (où la nécessité d’une bonne gestion des ressources
naturelles est importante) et est programmée dans la zone de Bobo
Dioulasso.
La formation a porté sur différents thèmes, notamment :
- l’identification botanique des plantes médicinales et la réalisation
d’un herbier
- les bonnes pratiques en matière de récolte des plantes,
- le séchage des plantes médicinales
- la gestion et la protection des plantes in situ
- des notions sur les techniques de culture des plantes médicinales
- une approche des propriétés médicinales et de la toxicité des espèces
locales
La formation théorique a été suivi de sorties sur le terrain et de mise
en pratique des notions acquises en matière de récolte et
d’identification botanique.
B – Appui à l’aménagement et au développement d’un bosquet de Plantes
médicinales
Cette action, située dans la zone de Bobo Dioulasso a débuté en Janvier
2000 et comprend plusieurs thèmes, dont certains sont réalisés, à savoir
:
- délimitation et bornage du site (11 ha)
- réalisation de pare - feux, haies - vives et chemins de parcours
- étude botanique des espèces présentes
- choix participatif des espèces pour l’enrichissement du site et
commande des plantules aux services de l’environnement, dans l’attente
de disposer d’une pépinière.
II – 2 – 2 - Actions en cours de réalisation :
A – Etude et installation d’un séchoir de plantes médicinales
Cette action est programmée dans les zones les plus humides du pays,
afin de mettre au point un séchoir adapté techniquement et
financièrement aux besoins des tradipraticiens de ces zones.
B – Construction et aménagement d’un bâtiment des tradipraticiens
Cette action est programmée dans deux zones qui ne disposent pas
actuellement de bâtiment en propre ce qui occasionne des difficultés de
fonctionnement.
III – CONCLUSION
Au cours du projet PHAVA, grâce à la mise en place d’une démarche
participative, nous avons pu initier une bonne collaboration avec les
principaux acteurs de la médecine et pharmacopée traditionnelle au
Burkina Faso, en particulier les associations de tradipraticiens.
Pendant les enquêtes de la phase d’analyse et de diagnostic, la
motivation et la bonne participation des tradipraticiens nous ont permis
de disposer de nombreuses informations sur les zones d’intervention du
projet dans les différents domaines de la médecine et pharmacopée
traditionnelle : caractéristiques des zones, connaissances sur les
acteurs, leurs pratiques (médecine traditionnelle), leurs difficultés et
leurs besoins.
L’analyse et la concertation au cours d’ateliers régionaux nous ont
permis de définir des actions prioritaires pertinentes pour répondre à
l’objectif du projet PHAVA, à savoir l’amélioration des pratiques pour
une meilleure intégration de la médecine traditionnelle dans le système
de santé.
Les actions d’appui, comprenant plusieurs niveaux d’intervention
(nationaux ou régionaux) qui ont débuté depuis Janvier 2000 montrent une
forte participation des tradipraticiens concernés et nous ont conduits à
des résultats très positifs, ce qui laisse augurer d’une suite
favorable.
Nous pensons que le projet PHAVA, projet pilote au Burkina Faso, peut
servir d’exemple pour d’autres actions de plus grande ampleur, sachant
qu’en matière de santé, il est toujours possible, et surtout nécessaire
de faire mieux et de progresser.
Pages
“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”
Wednesday, 25 December 2013
PHAVA » :Projet d’appui au développement et à la valorisation de la médecine traditionnelle et aux tradipraticiens du Burkina Faso
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