CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES PLANTES MEDICINALES ET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE EN TUNISIE
Prof. Rachid CHEMLI
ASSOCIATION
TUNISIENNE DES PLANTES MEDICINALES
LABORATOIRE
DE PHARMACOGNOSIE-PHYTOTHERAPIE
FACULTE
DE PHARMACIE DE MONASTIR 5000 TUNISIE
CONAKRY, GUINEE 17 – 21 novembre 1997
1.
INTRODUCTION
En Tunisie, diverses initiatives ont été prises durant
l’époque coloniale et après l’indépendance en vu de la reconnaissance des
plantes médicinales de la flore du pays. Depuis l’indépendance en 1956 jusqu’au
début des années 80 l’usage des plantes médicinales par la population a connu
une stagnation voire même une régression. Le nombre de guérisseurs étant très
limité, seules certaines régions rurales particulièrement du Sud, Centre et Sud
Ouest connaissent un usage fréquent des plantes médicinales.
Jusqu’à la fin des années 80, seules quelques boutiques,
bénéficiant d’une autorisation d’herboristerie datant de l’époque coloniale
pratiquent la vente des plantes médicinales à Tunis au Souk El Blat (ancien
marché des esclaves). Cette situation découle d’une action de longue envergure
entamée par les autorités au début des années 60 pour limiter le charlatanisme
et toutes les pratiques rituelles et de sorcellerie exploitées à des fins
thérapeutiques. Malgré sa position géographique en tant que carrefour de
diverses civilisations, et la célèbre école de Kairouan fréquentée au X et XIème
siècle par d’éminents médecins tels que Ibn Jazzar, Ijhak Ibn Souleiman, Ishak
Ibn Nomane… l’utilisation des plantes médicinales en Tunisie est restée
empirique et non structurée ce qui a limité le développement de la médecine
traditionnelle.
C’était la situation à la veille de la création de la
Faculté de Pharmacie de Monastir en 1976, unique Faculté de Pharmacie du pays.
Avec la mise en place de l’enseignement de la pharmacognosie au sein de la
Faculté, un intérêt particulier a été accordé à la valorisation de plantes
médicinales de la flore du pays. C’est dans ce contexte que l’Association
Tunisienne des Plantes Médicinales (A.T.P.M.) a été constituée s’est fixée pour
objectifs particulièrement :
w Le développement de projets de conservation des plantes
médicinales ;
w
La valorisation des plantes médicinales pour l’insertion progressive de la
pratique de la phytothérapie dans le système de santé du pays.
Nous tenons à préciser que le Laboratoire de
Pharmacognosie de la Faculté de Pharmacie de Monastir et l’ATPM
travaillent en étroite collaboration, que les actions au niveau des plantes
médicinales sont menées conjointement et que nous disposons d’un local pour
l’Association au sein de la Faculté. Ce local est mis à la disposition du
groupe qui s’occupe de la valorisation et qui est constitué de Pharmaciens et
de Médecins. La valorisation des pratiques de la médecine traditionnelle et
l’usage rationnel de la plante médicinale nous ont amené à élaborer des
éléments d’une stratégie visant à intégrer progressivement la plante médicinale
dans l’arsenal thérapeutique officiel de la santé en Tunisie. Les étapes
retenues consistent à :
1.
réaliser l’inventaire des plantes par des enquêtes éthnobotaniques ;
2.
élaborer des projets de conservation des plantes médicinales toutes les
fois où cela est nécessaire ;
3.
encourager la recherche–développement impliquant les structures
universitaires ;
4.
superviser une campagne d’information en direction du grand public et du
corps médical ;
5.
acquérir une formation adéquate dans la prescription et la dispensation des
plantes médicinales par l’organisation d’un enseignement adapté pour les
médecins et pharmaciens ;
6.
contribuer à la promulgation d’un cadre juridique national légalisant la
mise sur le marché des médicaments à base de plantes et des préparations
d’origine végétale contrôlées et certifiées ;
7.
encourager la production des médicaments à base de plantes particulièrement
les tisanes, les teintures, les extraits et les huiles essentielles ;
8.
permettre la pratique au quotidien de la thérapeutique par les plantes dans
les structures officielles des soins relevant du Ministère de la santé
Publique.
Tenant compte des objectifs fixés durant cet atelier,
nous développerons les étapes 1, 2 et 7.
2 -
LES ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
Considérant l’évolution qu’a connue l’éthnobotanique et
l’éthnopharmacologie durant les 20 dernières années au niveau de la
méthodologie du recensement du patrimoine en matière de plantes médicinale,
tenant compte de a méthodologie et des résultats des travaux sur la médecine
traditionnelle élaborées par divers organismes de part le monde ; nous
avons proposé un Programme National au Secrétariat d’Etat à la Recherche
Scientifique du pays en vue d’effectuer des enquêtes éthnobotaniques en
Tunisie. Ce programme s’articule sur une recherche participative et méthodologique
auprès des populations concernées.
w Le terrain des enquêtes
Pour mener à terme le programme et pouvoir enquêter dans
l’ensemble du territoire, nous avons adopté comme schéma de prospection la
division administrative du pays (Gouvernorat, Délégation, Municipalité, Lieu
dit…) (cf. carte). Dans le contexte, l’aide des autorités administratives a été
très utile pour connaître et répertorier les populations à enquêter.
w Le questionnaire
Le questionnaire comprend :
.
un volet relatif à l’identification et la situation sociale et économique
de l’enquêté ;
.
un volet relatif à l’usage personnel des plantes médicinales
particulièrement utilisées pour soulager les pathologies les plus fréquentes en
Tunisie (affections respiratoires, digestives, dermatologiques…).
w
L’équipe de prospection (les enquêteurs)
Sachant que notre intérêt porte uniquement sur la
composante Plantes Médicinales de la Médecine Traditionnelle, l’équipe est
constituée de Botanistes, Médecins, Pharmaciens, Agronomes et Techniciens.
w La population cible (les enquêtés)
Pour donner plus de crédibilité et d’efficacité à la
collecte d’informations, nous avons limité les enquêtes aux guérisseurs et aux
utilisateurs des plantes médicinales. Pour chaque région visitée,
l’identification des guérisseurs est facilitée par les autorités locales ;
par contre la recherche des utilisateurs nécessite un effort considérable de
prospection au sein de la population
(herboriste–épicier–coiffeur–marché–café–etc.…).
Les guérisseurs sont en général des personnes âgées
connues dans les régions. Ceux qui exercent depuis longtemps manifestent une
réelle confiance dans les remèdes proposées. Très souvent la prescription
repose sur « l’interrogatoire » du malade et non sur un diagnostic
qui découle d’un examen minutieux. Le traitement proposé est en général non
identifiable et fourni par le guérisseur.
Les utilisateurs des plantes se rencontrent parmi toutes
les catégories de la population. On trouve d’une part un usage familial
ancestral préservé surtout par les personnes âgées, et d’autre part une
pratique récente ayant pour source les informations véhiculées par les mass
médias écrites et radiophoniques.
w Le déroulement des enquêtes
Pour chaque Gouvernorat les enquêtes se déroulent en une
mission de deux semaines. Pour chaque mission, un plan de visite est
établi ; la concrétisation de ce plan est souvent facilitée par des
réunions préparatoires organisées par des responsables administratifs en
présence de certains guérisseurs. S’il est facile de rentrer en contact avec
les guérisseurs, il est par contre difficile d’obtenir des précisions sur leurs
pratiques. Toutefois il a été possible dans la majorité des cas d’avoir des
renseignements pour le questionnaire.
Les discussions avec les utilisateurs sont plus faciles
et les données fournies sont en général de source non traditionnelle. Les
remèdes utilisés sont des plantes achetées chez l’herboriste ou cueillies sur
le terrain. Toute les fois où cela est possible, un échantillon de la plante
est ramené pour confirmation botanique et constitution de l’herbier. Une équipe
de trois personnes effectue en moyenne cinq enquêtes par jour.
w Expression des résultats
La saisie des données est effectuée sur ordinateur. A ce
jour nous avons prospecté environ la moitié du territoire (10 Gouvernorats) et
nous pouvons proposer la Liste (1) des plantes spontanées couramment utilisées
en thérapeutique ; et la Liste (2) des plantes médicinales cultivées.
Parmi ces plantes, certaines sont recherchées pour :
.
une utilisation personnelle ou familiale (automédication) ;
.
les besoins de l’herboristerie en Tunisie ;
.
l’exportation.
A la fin de ce programme et après étude bibliographique
nous classerons les plantes selon les rubriques ;
.
liste des plantes médicinales dont les monographies sont connues et
exploitées en thérapeutique dans d’autres pays ;
.
liste des plantes d’usage empirique dans plusieurs pays et n’ayant pas fait
l’objet de recherches ;
.
liste de plantes d’usage traditionnel propre à la Tunisie ;
.
liste des plantes toxiques et dangereuses devant faire l’objet d’un large
programme de sensibilisation auprès du grand public.
3 -
LA
CONSERVATION DES PLANTES MEDICINALES
La conservation in situ et ex situ des plantes
médicinales nécessite une stratégie claire pouvant être concrétisée. Le
problème général rencontré est celui du financement de ce genre d’activité. Il
est à noter que si les jardins botaniques n’ont pas de rentabilité à court
terme ; ils demeurent des structures fondamentales de conservation ex situ
des plantes, particulièrement celles menacées de disparition. Ils s’intègrent
ainsi comme priorité au niveau des politiques de la conservation de la
biodiversité génétique en général ; et de la conservation des ressources
phytogénétiques en matière de plantes médicinales en particulier.
En Tunisie, la conservation des plantes médicinales fait
partie de la stratégie du Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du
Territoire. C’est dans ce contexte que l’Association Tunisienne des Plantes
médicinales et la Faculté de Pharmacie de Monastir ont initié diverses actions
en vue de la création d’un jardin botanique où les plantes médicinales
occuperont une place de choix. Dans ce cadre, un terrain d’environ quatre
hectares de l’enceinte de la Faculté de Pharmacie abritera ce jardin ; les
divers travaux et études effectués sont consignés dans un document en annexe. En
dehors de cette première initiative, au niveau national nous proposons, pour la
protection de plantes médicinales de la flore de Tunisie, le plan
suivant ;
1.
A COURT ET MOYEN TERME
w
Achever les enquêtes ethnobotaniques et établir la liste définitive des
plantes médicinales de la flore du pays.
w
Faire l’inventaire des plantes médicinales qui poussent dans les espaces
protégées et les parcs nationaux et délimiter des parcelles où seront
regroupées l’ensemble des espèces médicinales de chaque parc.
w
Concrétiser le projet du jardin botanique de Monastir.
2.
A MOYEN ET LONG TERME
w
Multiplier la conservation ex situ dans des jardins botaniques sur
l’ensemble du territoire en tenant compte des particularités du sol et des
conditions climatiques.
w
Constituer les collections de graines et la banque des gènes des plantes
médicinales.
4 -
RECHERCHE – DEVELOPPEMENT
La recherche doit porter en priorité sur les plantes
médicinales ayant une convergence d’emploi et non/ou insuffisamment étudiées
par la communauté scientifique internationale. Il est important de remarquer
que, vu les traditions ancestrales, les plantes médicinales de la flore des
pays du sud demeurent une réserve inépuisable de substances biologiquement
actives et continuent à attirer l’attention des chercheurs et des laboratoires
des industries pharmaceutiques mondiales. Dans ce cadre, il est indispensable
de se doter d’une stratégie de recherche donnant suffisamment de moyens pour
valoriser les plantes médicinales. Une exploitation rapide et efficace des
données de la médecine traditionnelle est à la portée de tous les pays du Sud. Partant
de la dimension multidisciplinaire de cette recherche, il est fondamental
d’œuvrer à :
w
élaborer un programme national de recherche regroupant les compétences
concernées ;
w
créer un institut ou centre pilote de recherche–développement facilitant la
coordination et la collaboration entre les diverses compétences
impliquées ;
w
mettre en place une unité de production pour la fabrication des médicaments
traditionnels améliorés et de simples préparations contrôlées et certifiées,
d’innocuité, d’efficacité et de stabilité garanties.
Le centre de recherche et l’unité de production offriront
des structures d’accueil et de formation de stagiaires notamment dans les
domaines de la chimie extractive, de la technologie industrielle et du contrôle
de qualité. La priorité sera donnée à la recherche appliquée favorisant ainsi
la disponibilité de remèdes de qualité issus de plantes de la tradition. Il est
urgent de remplacer la plante fournie par le guérisseur ou l’herboriste par une
préparation dont le contrôle est garanti.
Pour la Tunisie, nous avons proposé la Liste 3 des
plantes issues des enquêtes ethnobotaniques et qui ont fait l’objet de nombreux
travaux scientifiques et sont utilisées en thérapeutique dans d’autres pays. Toutes
les plantes de la liste peuvent être transformées en préparations et formes
galéniques simples;
-
plantes sèches pour préparer des tisanes
-
teintures officinales
-
extraits fluides
-
huiles essentielles
-
sirops, suppositoires, pommades, etc.
Ces préparations végétales représentent des matières
premières dosées en substances actives selon les normes consignées dans les
monographies officielles et peuvent être utilisées soit pour l’obtention de
médicaments de phytothérapie bénéficiant d’AMM ou pour réaliser les
préparations magistrales à l’officine. Par ailleurs, la valorisation de la
médecine traditionnelle passe inéluctablement et en premier lieu par la
recherche fondamentale sur les plantes d’usage traditionnelle en Tunisie et qui
n’ont pas fait l’objet des travaux scientifiques concluants.
Certaines de ces plantes consignées dans la Liste 4
utilisées depuis des générations dans les différentes régions que nous avons
prospecté méritent une attention particulière qui pourrait aboutir à identifier
le support de l’activité thérapeutique pouvant être présenté sous forme
d’extrait total, d’extrait purifié ou de substance pure.
Pour conclure, nous pensons que l’insertion des plantes
médicinales dans le système de santé passe nécessairement par la collaboration
entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle. Pour lever les
entraves à cette nécessaire collaboration, il faut d’abord établir un dialogue
constructif et assurer une formation appropriée. En effet, très souvent les
praticiens de la médecine conventionnelle ignorent l’apport des plantes
médicinales dans la thérapeutique.
Par ailleurs, par la complexité de sa composition
chimique, la plante médicinale ou la préparation dont elle est issue, agira au
niveau de l’organisme d’une manière tout à fait différent qu’une molécule de
structure chimique bien établie. Ainsi,
la prescription, le conseil d’une plante médicinale nécessite une parfaite connaissance
de sa composition, de ses propriétés physiologiques, de ses principaux
constituants actifs et des synergies qui en résultent. C’est dans ce contexte
que la Faculté de pharmacie et l’ATPM organisent un Enseignement
Post-Universitaire (E.P.U) pour les médecins et Pharmaciens. Le contenu du
programme comporte deux volets :
-
un aspect pharmaceutique dispensé par des professeurs de pharmacognosie,
cet enseignement décrit le médicament et la plante dont il est issu ;
-
un aspect médical dispensé par des cliniciens qui aborde l’action de la plante
au niveau de l’organisme.
Les premiers résultats enregistrés sont encourageants et
un intérêt accru a été porté par les autorités du pays à l’usage des plantes
médicinales. Dans ce contexte les E.P.U sont transformés en un Diplôme d’Etudes
Supérieures Spéciales (E.S.S) qui se déroulera sur deux années et offrira une
compétence professionnelle :
w
au médecin dans la pratique et la prescription
w
au pharmacien dans la dispensation, le conseil et la préparation magistrale
Liste 1
PLANTES MEDICINALES DE LA
FLORE DE TUNISIE
1.
Agrimonia
eupatoria var. intermedia Batt.
2.
Agropyrum
repens Boiss.
3.
Ajuga iva L.
4.
Alchemilla
arvensis L.
5.
Alnus
glutinusa Gaertn.
6.
Althaea
officinalis L.
7.
Ammi majus L.
8.
Ammi visnaga
L.
9.
Anenome
coronaria L.
10.
Anethum
graveolens L.
11.
Artemisia
campestris L.
12.
Artemisia
herba alba Asso
13.
Artemisia
vulgaris
14.
Asparagus
officinalis L.
15.
Asteriscus
phygmaeus Coss.
16.
Astragalus
armatus Will.
17.
Astragalus
caprinus L.
18.
Ballota
hirsuta Murb.
19.
Bellis annua
L.
20.
Borago
officinalis Benth.
21.
Brassica nigra
Coss.
22.
Calendula
arvansis L.
23.
Calmintha
officinalis Monch
24.
Capparis
spinosa L.
25.
Capsella bursa
pastoris L.
26.
Carthamus
tinctorius L.
27.
Centaurea
calcitrapa L.
28.
Centaurea
cyanus L.
29.
Centaurea
nicaeensis ALL.
30.
Centaurium
umbellatum Beck.
31.
Ceratonia
siliqua L.
32.
Chenopodium
album L.
33.
Cichorium
intybus L.
34.
Cistus crispus
L.
35.
Citrullus
colocynthis Schard.
36.
Clematis
flammula L.
37.
Cleome arabica
L.
38.
Crataegus
oxyacantha L.
39.
Cupressus
sempervirens L.
40.
Cynara
cardunculus L.
41.
Cynoglossum
cheirifolium L.
42.
Cynomorium
coccineum L.
43.
Datura metel
L.
44.
Datura
stramonium L.
45.
Diplotaxis
harraBoiss.
46.
Dryopterix
filix mas Schott.
47.
Ecballium
elaterium L.
48.
Equisetum
telmateia Ehrh.
49.
Erica
multiflora L.
50.
Erigeron
canadensis L.
51.
Euphorbia
helioscopia L..
52.
Ferula
communis L;
53.
Fraxinus
angustifolia Vahl.
54.
Fumaria
officinalis L.
55.
Geranium
robertianum L.
56.
Glaucium
corniculatum Curt.
57.
Globulatia
alypum L.
58.
Hedera helix
L.
59.
Hertia
cheirifolia OK.
60.
Hyosayamus
albus L.
61.
Hyoscyamus
niger L.
62.
Hypericum
perforatum L.
63.
Inula viscosa
Ait.
64.
Hex aquifolium
65.
Jasminum
fruticans L.
66.
Juniperus
oxycedrus Ball.
67.
Juniperus
phoenicea L.
68.
Laurus nobilis
L.
69.
Lavandula
dentala L.
70.
Lavandula
multifida L.
71.
Lavandula
stoechas L.
72.
Linum
usitatissimum ssp. ussitatissimum L
73.
Lipidium
sativum L.
74.
Lippia
citriodora Kunth.
75.
Lithospermum
arvense L.
76.
Malva
sylvestris L.
77.
Marrubium sp
78.
Matricaria
aurea L.
79.
Melilotus sp
80.
Melissa
officinalis L.
81.
Menta aquatica
L.
82.
Mentha
pulegium L.
83.
Mentha
rotundifolia L.
84.
Merurialis
annua L.
85.
Morus sp
86.
Myrtus
communis L.
87.
Nerium oeander
L.
88.
Nicautiana
glauca Graham.
89.
Nitraria
tridentala Asch.
90.
Origanum
glandulosum Desf.
91.
Origanum
majorana L.
92.
Papaver rhoeas
L.
93.
Papaver
somniferum L.
94.
Parietaria
officinalis L.
95.
Peganum
harmala L.
96.
Pergularia
tomentosa l.
97.
Periploca
laevigata Ait.
98.
Phlomis sp
99.
Pinus
halepensis Miller.
100.
Pistacia
lentiscus L.
101.
Pistacia
terebinthus L.
102.
Pituranthos
scoparius Benth.
103.
Plantago
albicans L.
104.
Plantago
lanceolota L.
105.
Plantago major
L.
106.
Plantago
psyllium L.
107.
Polygala sp
108.
Polyganum
aviculare L.
109.
Populus alba
L.
110.
Populus nigra
L.
111.
Prosopis
Stephaniana
112.
Quercus
coccifera L.
113.
Quercus ilex
L.
114.
Quercus
rotundifolia L.
115.
Reseda alba L.
116.
Retama raetam
Webb.
117.
Rhamnus
frangula L.
118.
Rhus
oxyacantha Schusb.
119.
Ricinus
communis L.
120.
Rosa canina L.
121.
Rasa gallica
L.
122.
Rosmarinus
officinals l.
123.
Ruscus
aculeatus L.
124.
Ruta
chalepensis L.
125.
Ruta montana
L.
126.
Salix alba L.
127.
Salvia
officinalis L.
128.
Salvia
sclaraea L.
129.
Sambuscus
nigra L.
130.
Scilla
maritima L.
131.
Solanum
dulcamara L.
132.
Solanum nigrum
L.
133.
Solanum
sodomaeum L.
134.
Solidago virga
aurea L.
135.
Sonchus
tenerrimus L.
136.
Stachys
officinalis L.
137.
Taraxacum
officinalis Wigg.
138.
Teucrium
capitatum L.
139.
Teucrium
polium L.
140.
Thymus
capitatus L.
141.
Thymus hirtus
ssp algeriensis Boiss.
142.
Urtica sp
143.
Valeriana
tuberosa L.
144.
Verbena
officinalis L.
145.
Viola odorata
L.
146.
Viola tricolor
L.
147.
Vitex
agnuscastus L.
148.
Vitis vinifera
L.
149.
Zizyphus lotus
L.
Liste 2
LISTE DE PLANTES
MEDICINALES CULTIVEES EN TUNISIE
1.
Allium cepa L.
2.
Allium porrum L.
3.
Allium sativum L.
4.
Apium graviolens var.palustre Hayne
5.
Artemisia absinthium L.
6.
Beta macrocarpa Guss
7.
Brassica napus L.
8.
Brassica oleraceus
9.
Carum carvi L.
10.
Cicer aretinum L.
11.
Citrus aurantium var amara Risso
12.
Coriandrum sativum L.
13.
Cucurbita pepo L.
14.
Cuminum cyminum L.
15.
Daucus carrota L.
16.
Ficus carica
17.
Foeniculumvulgare Miller
18.
Heordeum vulgare L.
19.
Lawsonia inermis Lam
20.
Nigella sativa L.
21.
Olea europea L.
22.
Opuntia ficusindica Miller
23.
Pinpinella anissum L.
24.
Punica granatum L.
25.
Solanum lycopersicum L.
26.
Solanum melongena L.
27.
Solanum tuberosum L.
28.
Trigonella foenum graecum L.
29.
Vicia faba L.
30.
Vicia sativa ssp amphicarpa Ascherson
Liste 3
PLANTES
MEDICINALES DE LA FLORE DE TUNISIE
(Usage
en Phytothérapie et Aromathérapie)
Allium sativum L.
Aloe vera L.
Ammi visnaga Lamk
Anthemis nobilis L.
Arctium lappa L.
Artemisia absinthium L.
Borrago officinalis l.
*Calendula arvensis L.
Calendula officinalis L.
Carum carvi L.
Ceratonia siliqua L.
Chamomilla reticula L.
Citrus aurantium L.
Coriandrum ssativum L.
Crataegus oxyacantha L.
Cupressus sempervirens L.
Cynara scolymus L.
*Eucalyptus globulus L.
Poeniculum vulgare L.
Fumariaofficinalis L.
Hypericum perforatum L.
*Juglans regia L.
Lavandula stoechas L.
Lawsonia inermis L.
Malva sylvestris L.
Marrubium vulgare L.
Melilotus officinalis L.
Mentha piperita L.
Myrtus communis L.
*Olea europaea L.
Papaver rhoeas L.
Plantago sp unica granatum L.
Ricinus communis L.
Rosa canina L.
Rosmarinus officinalis L.
Ruscus aculeatus
Ruta graveolens L.
Silybum marinum L.
Trigonella foenum-graecum L
Urtica dioica L.
Vitis vinifera L.
Zea mays L.
Liste 4
PLANTES
D’USAGE TRADITIONNEL
(Priorité
pour la recherche)
*Ajuga Iva L.
*Artemisia campestris L.
*Artemisia herba alba Asso
*Asteriscus pygmaeus Coss
*Astragalus caprinus L.
*Clematis flammula L.
*Diplotaxis harra Boisson
*Ecballium elaterium L.
*Euphorbia heliocopia L.
*Globularia alypum L.
*Periploca laevigata Ait.
*Pistacia lentiscus L.
*Rhus oxyacantha Schoub
*Zizyphus lotus L.
4 Thème
qui a fait l’objet d’une conférence intitulée “Rôle de l’information dans la
valorisation et le développement de la médecine traditionnelle et des plantes
médicinales”, séminaire: La Pharmacopée Arabo-Islamique hier
et aujourd’hui 2-3 mai 1994 Rabat, Maroc.
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