CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES PLANTES MEDICINALES ET
DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE EN
TUNISIE
Prof. Rachid CHEMLI
ASSOCIATION TUNISIENNE DES
PLANTES MEDICINALES
LABORATOIRE DE
PHARMACOGNOSIE-PHYTOTHERAPIE
FACULTE DE PHARMACIE DE
MONASTIR 5000 TUNISIE
CONAKRY, GUINEE 17 – 21 novembre 1997
1.
INTRODUCTION
En Tunisie, diverses initiatives ont été
prises durant l’époque coloniale et après l’indépendance en vu de la
reconnaissance des plantes médicinales de la flore du pays. Depuis
l’indépendance en 1956 jusqu’au début des années 80 l’usage des plantes
médicinales par la population a connu une stagnation voire même une régression.
Le nombre de guérisseurs étant très limité, seules certaines régions rurales
particulièrement du Sud, Centre et Sud-Ouest connaissent un usage fréquent des
plantes médicinales.
Jusqu’à la fin des années 80, seules
quelques boutiques, bénéficiant d’une autorisation d’herboristerie datant de l’époque
coloniale pratiquent la vente des plantes médicinales à Tunis au Souk El Blat
(ancien marché des esclaves). Cette situation découle d’une action de longue
envergure entamée par les autorités au début des années 60 pour limiter le
charlatanisme et toutes les pratiques rituelles et de sorcellerie exploitées à
des fins thérapeutiques. Malgré sa position géographique en tant que carrefour
de diverses civilisations, et la célèbre école de Kairouan fréquentée au X et
XIème siècle par d’éminents médecins tels que Ibn Jazzar, Ijhak Ibn
Souleiman, Ishak Ibn Nomane… l’utilisation des plantes médicinales en Tunisie
est restée empirique et non structurée ce qui a limité le développement de la
médecine traditionnelle.
C’était la situation à la veille de la
création de la Faculté de Pharmacie de Monastir en 1976, unique Faculté de
Pharmacie du pays. Avec la mise en place de l’enseignement de la pharmacognosie
au sein de la Faculté, un intérêt particulier a été accordé à la valorisation
de plantes médicinales de la flore du pays. C’est dans ce contexte que
l’Association Tunisienne des Plantes Médicinales (A.T.P.M.) a été constituée et
s’est fixé pour objectifs particulièrement :
–
Le développement
de projets de conservation des plantes médicinales ;
–
La
valorisation des plantes médicinales pour l’insertion progressive de la
pratique de la phytothérapie dans le système de santé du pays.
Nous tenons à préciser que le
Laboratoire de Pharmacognosie de la Faculté de Pharmacie de Monastir et
l’ATPM travaillent en étroite collaboration, que les actions au niveau des
plantes médicinales sont menées conjointement et que nous disposons d’un local
pour l’Association au sein de la Faculté. Ce local est mis à la disposition du
groupe qui s’occupe de la valorisation et qui est constitué de Pharmaciens et
de Médecins. La valorisation des pratiques de la médecine traditionnelle et
l’usage rationnel de la plante médicinale nous ont amené à élaborer des éléments
d’une stratégie visant à intégrer progressivement la plante médicinale dans
l’arsenal thérapeutique officiel de la santé en Tunisie. Les étapes retenues
consistent à :
1.
réaliser
l’inventaire des plantes par des enquêtes éthnobotaniques ;
2.
élaborer des
projets de conservation des plantes médicinales toutes les fois où cela est
nécessaire ;
3.
encourager la
recherche–développement impliquant les structures universitaires ;
4.
superviser une
campagne d’information en direction du grand public et du corps médical ;
5.
acquérir une
formation adéquate dans la prescription et la dispensation des plantes
médicinales par l’organisation d’un enseignement adapté pour les médecins et
pharmaciens ;
6.
contribuer à
la promulgation d’un cadre juridique national légalisant la mise sur le marché
des médicaments à base de plantes et des préparations d’origine végétale
contrôlées et certifiées ;
7.
encourager la
production des médicaments à base de plantes particulièrement les tisanes, les
teintures, les extraits et les huiles essentielles ;
8.
permettre la
pratique au quotidien de la thérapeutique par les plantes dans les structures
officielles des soins relevant du Ministère de la Santé Publique.
Tenant compte des objectifs fixés durant
cet atelier, nous développerons les étapes 1, 2 et 7.
2.
LES
ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
Considérant
l’évolution qu’a connue l’éthnobotanique et l’éthnopharmacologie durant les 20
dernières années au niveau de la méthodologie du recensement du patrimoine en
matière de plantes médicinales, tenant compte de la méthodologie et des
résultats des travaux sur la médecine traditionnelle élaborés par divers
organismes de part le monde ; nous avons proposé un Programme National au
Secrétariat d’Etat à la Recherche Scientifique du pays en vue d’effectuer des
enquêtes éthnobotaniques en Tunisie. Ce programme s’articule sur une recherche
participative et méthodologique auprès des populations concernées.
2.1
Le Terrain des
Enquêtes
Pour
mener à terme le programme et pouvoir enquêter dans l’ensemble du territoire,
nous avons adopté comme schéma de prospection la division administrative du
pays (Gouvernorat, Délégation, Municipalité, Lieu dit…) (cf. carte). Dans le
contexte, l’aide des autorités administratives a été très utile pour connaître
et répertorier les populations à enquêter.
2.2
Le Questionnaire
Le
questionnaire comprend :
–
un volet
relatif à l’identification et la situation sociale et économique de
l’enquêté ;
–
un volet
relatif à l’usage personnel des plantes médicinales particulièrement utilisées
pour soulager les pathologies les plus fréquentes en Tunisie (affections
respiratoires, digestives, dermatologiques…).
2.3
L’Equipe De
Prospection (Les Enquêteurs)
Sachant
que notre intérêt porte uniquement sur la composante Plantes Médicinales de la
Médecine Traditionnelle, l’équipe est constituée de Botanistes, Médecins,
Pharmaciens, Agronomes et Techniciens.
2.4
La Population Cible
(Les Enquêtés)
Pour
donner plus de crédibilité et d’efficacité à la collecte d’informations, nous
avons limité les enquêtes aux guérisseurs et aux utilisateurs des plantes médicinales.
Pour chaque région visitée, l’identification des guérisseurs est facilitée par
les autorités locales ; par contre la recherche des utilisateurs nécessite
un effort considérable de prospection au sein de la population
(herboriste–épicier–coiffeur–marché–café–etc.…).
Les
guérisseurs sont en général des personnes âgées connues dans les régions. Ceux
qui exercent depuis longtemps manifestent une réelle confiance dans les remèdes
proposés. Très souvent la prescription repose sur
« l’interrogatoire » du malade et non sur un diagnostic qui découle
d’un examen minutieux. Le traitement proposé est en général non identifiable et
fourni par le guérisseur.
Les
utilisateurs des plantes se rencontrent parmi toutes les catégories de la
population. On trouve d’une part un usage familial ancestral préservé surtout
par les personnes âgées, et d’autre part une pratique récente ayant pour source
les informations véhiculées par les mass médias écrits et radiophoniques.
2.5
Le Déroulement des
Enquêtes
Pour
chaque Gouvernorat les enquêtes se déroulent en une mission de deux semaines.
Pour chaque mission, un plan de visite est établi ; la concrétisation de
ce plan est souvent facilitée par des réunions préparatoires organisées par des
responsables administratifs en présence de certains guérisseurs. S’il est
facile d'entrer en contact avec les guérisseurs, il est par contre difficile
d’obtenir des précisions sur leurs pratiques. Toutefois il a été possible dans
la majorité des cas d’avoir des renseignements pour le questionnaire.
Les
discussions avec les utilisateurs sont plus faciles et les données fournies
sont en général de source non traditionnelle. Les remèdes utilisés sont des
plantes achetées chez l’herboriste ou cueillies sur le terrain. Toutes les fois
où cela est possible, un échantillon de la plante est ramené pour confirmation
botanique et constitution de l’herbier. Une équipe de trois personnes effectue
en moyenne cinq enquêtes par jour.
2.6
Expression des
Résultats
La
saisie des données est effectuée sur ordinateur. A ce jour nous avons prospecté
environ la moitié du territoire (10 Gouvernorats) et nous pouvons proposer la
Liste (1) des plantes spontanées couramment utilisées en thérapeutique ;
et la Liste (2) des plantes médicinales cultivées.
Parmi
ces plantes, certaines sont recherchées pour :
–
une
utilisation personnelle ou familiale (automédication) ;
–
les besoins de
l’herboristerie en Tunisie ;
–
l’exportation.
A
la fin de ce programme et après étude bibliographique nous classerons les
plantes selon les rubriques ;
–
liste des
plantes médicinales dont les monographies sont connues et exploitées en
thérapeutique dans d’autres pays ;
–
liste des
plantes d’usage empirique dans plusieurs pays et n’ayant pas fait l’objet de
recherches ;
–
liste de
plantes d’usage traditionnel propre à la Tunisie ;
–
liste des
plantes toxiques et dangereuses devant faire l’objet d’un large programme de
sensibilisation auprès du grand public.
3.
LA
CONSERVATION DES PLANTES MEDICINALES
La conservation in situ et ex situ des
plantes médicinales nécessite une stratégie claire pouvant être concrétisée. Le
problème général rencontré est celui du financement de ce genre d’activité. Il
est à noter que si les jardins botaniques n’ont pas de rentabilité à court
terme ; ils demeurent des structures fondamentales de conservation ex situ
des plantes, particulièrement celles menacées de disparition. Ils s’intègrent
ainsi comme priorité au niveau des politiques de la conservation de la
biodiversité génétique en général ; et de la conservation des ressources
phytogénétiques en matière de plantes médicinales en particulier.
En Tunisie, la conservation des plantes
médicinales fait partie de la stratégie du Ministère de l’Environnement et de
l’Aménagement du Territoire. C’est dans ce contexte que l’Association
Tunisienne des Plantes médicinales et la Faculté de Pharmacie de Monastir ont
initié diverses actions en vue de la création d’un jardin botanique où les
plantes médicinales occuperont une place de choix. Dans ce cadre, un terrain
d’environ quatre hectares de l’enceinte de la Faculté de Pharmacie abritera ce
jardin ; les divers travaux et études effectués sont consignés dans un
document en annexe. En dehors de cette première initiative, au niveau national
nous proposons, pour la protection de plantes médicinales de la flore de
Tunisie, le plan suivant ;
3.1
A Court et Moyen
Terme
–
Achever les
enquêtes ethnobotaniques et établir la liste définitive des plantes médicinales
de la flore du pays.
–
Faire
l’inventaire des plantes médicinales qui poussent dans les espaces protégées et
les parcs nationaux et délimiter des parcelles où seront regroupées l’ensemble
des espèces médicinales de chaque parc.
–
Concrétiser le
projet du jardin botanique de Monastir.
3.2
A Moyen et Long
Terme
–
Multiplier la
conservation ex situ dans des jardins botaniques sur l’ensemble du territoire
en tenant compte des particularités du sol et des conditions climatiques.
–
Constituer les
collections de graines et la banque des gènes des plantes médicinales.
4.
RECHERCHE
– DEVELOPPEMENT
La recherche doit porter en priorité sur
les plantes médicinales ayant une convergence d’emploi et
non/ou insuffisamment étudiées par la communauté scientifique
internationale. Il est important de remarquer que, vu les traditions
ancestrales, les plantes médicinales de la flore des pays du sud demeurent une
réserve inépuisable de substances biologiquement actives et continuent à
attirer l’attention des chercheurs et des laboratoires des industries
pharmaceutiques mondiales. Dans ce cadre, il est indispensable de se doter
d’une stratégie de recherche donnant suffisamment de moyens pour valoriser les
plantes médicinales. Une exploitation rapide et efficace des données de la
médecine traditionnelle est à la portée de tous les pays du Sud. Partant de la
dimension multidisciplinaire de cette recherche, il est fondamental d’œuvrer
à :
–
élaborer un
programme national de recherche regroupant les compétences concernées ;
–
créer un
institut ou centre pilote de recherche–développement facilitant la coordination
et la collaboration entre les diverses compétences impliquées ;
–
mettre en
place une unité de production pour la fabrication des médicaments traditionnels
améliorés et de simples préparations contrôlées et certifiées, d’innocuité,
d’efficacité et de stabilité garanties.
Le
centre de recherche et l’unité de production offriront des structures d’accueil
et de formation de stagiaires notamment dans les domaines de la chimie
extractive, de la technologie industrielle et du contrôle de qualité. La
priorité sera donnée à la recherche appliquée favorisant ainsi la disponibilité
de remèdes de qualité issus de plantes de la tradition. Il est urgent de
remplacer la plante fournie par le guérisseur ou l’herboriste par une
préparation dont le contrôle est garanti.
Pour
la Tunisie, nous avons proposé la Liste 3 des plantes issues des enquêtes
ethnobotaniques et qui ont fait l’objet de nombreux travaux scientifiques et
sont utilisées en thérapeutique dans d’autres pays. Toutes les plantes de la
liste peuvent être transformées en préparations et formes galéniques simples;
–
plantes sèches
pour préparer des tisanes
–
teintures
officinales
–
extraits
fluides
–
huiles
essentielles
–
sirops,
suppositoires, pommades, etc.
Ces préparations végétales représentent
des matières premières dosées en substances actives selon les normes consignées
dans les monographies officielles et peuvent être utilisées soit pour
l’obtention de médicaments de phytothérapie bénéficiant d’AMM ou pour réaliser
les préparations magistrales à l’officine. Par ailleurs, la valorisation de la
médecine traditionnelle passe inéluctablement et en premier lieu par la
recherche fondamentale sur les plantes d’usage traditionnelle en Tunisie et qui
n’ont pas fait l’objet des travaux scientifiques concluants.
Certaines de ces plantes consignées dans
la Liste 4 utilisées depuis des générations dans les différentes régions que
nous avons prospectées méritent une attention particulière qui pourrait aboutir
à identifier le support de l’activité thérapeutique pouvant être présenté sous
forme d’extrait total, d’extrait purifié ou de substance pure.
Pour conclure, nous pensons que
l’insertion des plantes médicinales dans le système de santé passe
nécessairement par la collaboration entre la médecine traditionnelle et la
médecine conventionnelle. Pour lever les entraves à cette nécessaire collaboration,
il faut d’abord établir un dialogue constructif et assurer une formation
appropriée. En effet, très souvent les praticiens de la médecine
conventionnelle ignorent l’apport des plantes médicinales dans la
thérapeutique.
Par ailleurs, par la complexité de sa
composition chimique, la plante médicinale ou la préparation dont elle est
issue, agira au niveau de l’organisme d’une manière tout à fait différent d'une
molécule de structure chimique bien établie.
Ainsi, la prescription, le conseil d’une plante médicinale nécessite une
parfaite connaissance de sa composition, de ses propriétés physiologiques, de
ses principaux constituants actifs et des synergies qui en résultent. C’est
dans ce contexte que la Faculté de pharmacie et l’ATPM organisent un
Enseignement Post-Universitaire (E.P.U) pour les médecins et Pharmaciens. Le
contenu du programme comporte deux volets :
–
un aspect
pharmaceutique dispensé par des professeurs de pharmacognosie, cet enseignement
décrit le médicament et la plante dont il est issu ;
–
un aspect
médical dispensé par des cliniciens qui aborde l’action de la plante au niveau
de l’organisme.
Les premiers résultats enregistrés sont
encourageants et un intérêt accru a été porté par les autorités du pays à
l’usage des plantes médicinales. Dans ce contexte les E.P.U sont transformés en
un Diplôme d’Etudes Supérieures Spéciales (E.S.S) qui se déroulera sur deux
années et offrira une compétence professionnelle :
–
au médecin
dans la pratique et la prescription
–
au pharmacien
dans la dispensation, le conseil et la préparation magistrale
Liste 1
PLANTES MEDICINALES DE LA FLORE DE TUNISIE
1.
Agrimonia
eupatoria var. intermedia Batt.
2.
Agropyrum
repens Boiss.
3.
Ajuga iva L.
4.
Alchemilla
arvensis L.
5.
Alnus
glutinusa Gaertn.
6.
Althaea
officinalis L.
7.
Ammi majus L.
8.
Ammi visnaga
L.
9.
Anenome
coronaria L.
10.
Anethum
graveolens L.
11.
Artemisia
campestris L.
12.
Artemisia
herba alba Asso
13.
Artemisia
vulgaris L.
14.
Asparagus
officinalis L.
15.
Asteriscus
phygmaeus Coss.
16.
Astragalus
armatus Will.
17.
Astragalus
caprinus L.
18.
Ballota
hirsuta Murb.
19.
Bellis annua
L.
20.
Borago
officinalis Benth.
21.
Brassica nigra
Coss.
22.
Calendula
arvansis L.
23.
Calmintha
officinalis Monch
24.
Capparis
spinosa L.
25.
Capsella bursa
pastoris L.
26.
Carthamus
tinctorius L.
27.
Centaurea
calcitrapa L.
28.
Centaurea
cyanus L.
29.
Centaurea
nicaeensis ALL.
30.
Centaurium
umbellatum Beck.
31.
Ceratonia
siliqua L.
32.
Chenopodium
album L.
33.
Cichorium
intybus L.
34.
Cistus crispus
L.
35.
Citrullus
colocynthis Schard.
36.
Clematis
flammula L.
37.
Cleome arabica
L.
38.
Crataegus
oxyacantha L.
39.
Cupressus
sempervirens L.
40.
Cynara
cardunculus L.
41.
Cynoglossum
cheirifolium L.
42.
Cynomorium
coccineum L.
43.
Datura metel
L.
44.
Datura
stramonium L.
45.
Diplotaxis
harraBoiss.
46.
Dryopterix
filix mas Schott.
47.
Ecballium
elaterium L.
48.
Equisetum
telmateia Ehrh.
49.
Erica
multiflora L.
50.
Erigeron
canadensis L.
51.
Euphorbia
helioscopia L..
52.
Ferula
communis L;
53.
Fraxinus
angustifolia Vahl.
54.
Fumaria
officinalis L.
55.
Geranium
robertianum L.
56.
Glaucium
corniculatum Curt.
57.
Globularia
alypum L.
58.
Hedera helix
L.
59.
Hertia
cheirifolia OK.
60.
Hyosayamus
albus L.
61.
Hyoscyamus
niger L.
62.
Hypericum
perforatum L.
63.
Ilex aquifolium
64.
Inula viscosa
Ait.
65.
Jasminum
fruticans L.
66.
Juniperus
oxycedrus Ball.
67.
Juniperus
phoenicea L.
68.
Laurus nobilis
L.
69.
Lavandula
dentala L.
70.
Lavandula
multifida L.
71.
Lavandula
stoechas L.
72.
Linum
usitatissimum ssp. usitatissimum L
73.
Lipidium
sativum L.
74.
Lippia
citriodora Kunth.
75.
Lithospermum
arvense L.
76.
Malva
sylvestris L.
77.
Marrubium sp
78.
Matricaria
aurea L.
79.
Melilotus sp
80.
Melissa
officinalis L.
81.
Menta aquatica
L.
82.
Mentha
pulegium L.
83.
Mentha
rotundifolia L.
84.
Mercurialis
annua L.
85.
Morus sp
86.
Myrtus
communis L.
87.
Nerium
oleander L.
88.
Nicautiana
glauca Graham.
89.
Nitraria
tridentala Asch.
90.
Origanum
glandulosum Desf.
91.
Origanum
majorana L.
92.
Papaver rhoeas
L.
93.
Papaver
somniferum L.
94.
Parietaria
officinalis L.
95.
Peganum
harmala L.
96.
Pergularia
tomentosa L.
97.
Periploca
laevigata Ait.
98.
Phlomis sp
99.
Pinus
halepensis Miller.
100.
Pistacia
lentiscus L.
101.
Pistacia
terebinthus L.
102.
Pituranthos
scoparius Benth.
103.
Plantago
albicans L.
104.
Plantago
lanceolota L.
105.
Plantago major
L.
106.
Plantago
psyllium L.
107.
Polygala sp
108.
Polyganum
aviculare L.
109.
Populus alba
L.
110.
Populus nigra
L.
111.
Prosopis
Stephaniana
112.
Quercus
coccifera L.
113.
Quercus ilex
L.
114.
Quercus
rotundifolia L.
115.
Reseda alba L.
116.
Retama raetam
Webb.
117.
Rhamnus
frangula L.
118.
Rhus
oxyacantha Schusb.
119.
Ricinus
communis L.
120.
Rosa canina L.
121.
Rasa gallica
L.
122.
Rosmarinus
officinals L.
123.
Ruscus
aculeatus L.
124.
Ruta
chalepensis L.
125.
Ruta montana
L.
126.
Salix alba L.
127.
Salvia
officinalis L.
128.
Salvia
sclaraea L.
129.
Sambuscus
nigra L.
130.
Scilla
maritima L.
131.
Solanum
dulcamara L.
132.
Solanum nigrum
L.
133.
Solanum
sodomaeum L.
134.
Solidago virga
aurea L.
135.
Sonchus
tenerrimus L.
136.
Stachys
officinalis L.
137.
Taraxacum
officinalis Wigg.
138.
Teucrium
capitatum L.
139.
Teucrium
polium L.
140.
Thymus
capitatus L.
141.
Thymus hirtus
ssp algeriensis Boiss.
142.
Urtica sp
143.
Valeriana
tuberosa L.
144.
Verbena
officinalis L.
145.
Viola odorata
L.
146.
Viola tricolor
L.
147.
Vitex
agnuscastus L.
148.
Vitis vinifera
L.
149.
Zizyphus lotus
L.
Liste 2
LISTE DE PLANTES MEDICINALES CULTIVEES EN TUNISIE
1.
Allium cepa L.
2.
Allium porrum
L.
3.
Allium sativum
L.
4.
Apium
graviolens var.palustre Hayne
5.
Artemisia
absinthium L.
6.
Beta
macrocarpa Guss
7.
Brassica napus
L.
8.
Brassica
oleraceus
9.
Carum carvi L.
10.
Cicer aretinum
L.
11.
Citrus
aurantium var amara Risso
12.
Coriandrum
sativum L.
13.
Cucurbita pepo
L.
14.
Cuminum
cyminum L.
15.
Daucus carrota
L.
16.
Ficus carica
17.
Foeniculum
vulgare Miller
18.
Heordeum
vulgare L.
19.
Lawsonia
inermis Lam
20.
Nigella sativa
L.
21.
Olea europea
L.
22.
Opuntia
ficusindica Miller
23.
Pinpinella
anissum L.
24.
Punica
granatum L.
25.
Solanum
lycopersicum L.
26.
Solanum
melongena L.
27.
Solanum
tuberosum L.
28.
Trigonella
foenum graecum L.
29.
Vicia faba L.
30.
Vicia sativa
ssp amphicarpa Ascherson
Liste
3
PLANTES MEDICINALES DE
LA FLORE DE TUNISIE
(Usage
en Phytothérapie et Aromathérapie)
1-
Allium sativum
L.
2-
Aloe vera L.
3-
Ammi visnaga
Lamk
4-
Anthemis
nobilis L.
5-
Arctium lappa
L.
6-
Artemisia
absinthium L.
7-
Borrago
officinalis L.
8-
*Calendula
arvensis L.
9-
Calendula
officinalis L.
10-
Carum carvi L.
11-
Ceratonia
siliqua L.
12-
Chamomilla
reticula L.
13-
Citrus
aurantium L.
14-
Coriandrum
sativum L.
15-
Crataegus
oxyacantha L.
16-
Cupressus
sempervirens L.
17-
Cynara
scolymus L.
18-
*Eucalyptus
globulus L.
19-
Poeniculum
vulgare L.
20-
Fumariaofficinalis
L.
21-
Hypericum
perforatum L.
22-
*Juglans regia
L.
23-
Lavandula
stoechas L.
24-
Lawsonia
inermis L.
25-
Malva
sylvestris L.
26-
Marrubium
vulgare L.
27-
Melilotus
officinalis L.
28-
Mentha
piperita L.
29-
Myrtus
communis L.
30-
*Olea europaea
L.
31-
Papaver rhoeas
L.
32-
Plantago sp
unica granatum L.
33-
Ricinus
communis L.
34-
Rosa canina L.
35-
Rosmarinus
officinalis L.
36-
Ruscus
aculeatus
37-
Ruta
graveolens L.
38-
Silybum
marianum L.
39-
Trigonella
foenum-graecum L
40-
Urtica dioica
L.
41-
Vitis vinifera
L.
42-
Zea mays L.
Liste 4
PLANTES D’USAGE TRADITIONNEL
(Priorité pour la recherche)
*Ajuga
Iva L.
*Artemisia
campestris L.
*Artemisia
herba alba Asso
*Asteriscus
pygmaeus Coss
*Astragalus
caprinus L.
*Clematis
flammula L.
*Diplotaxis
harra Boisson
*Ecballium
elaterium L.
*Euphorbia
heliocopia L.
*Globularia
alypum L.
*Periploca
laevigata Ait.
*Pistacia
lentiscus L.
*Rhus
oxyacantha Schoub
*Zizyphus
lotus L.
4 Thème
qui a fait l’objet d’une conférence intitulée “Rôle de l’information dans la
valorisation et le développement de la médecine traditionnelle et des plantes
médicinales”, séminaire: La Pharmacopée Arabo-Islamique hier et
aujourd’hui 2-3 mai 1994 Rabat, Maroc.
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