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“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”

Thursday, 12 December 2013

IMPACT ECOLOGIQUE DE LA CUEILLETTE ET COMMERCIALISATION DES PLANTES MEDICINALES AU TOGO


IMPACT ECOLOGIQUE DE LA CUEILLETTE ET COMMERCIALISATION DES PLANTES MEDICINALES AU TOGO
par :

Kouami KOKOU, Komlan BATAWILA et Koffi AKPAGANA

Laboratoire de Botanique et Ecologie végétale, Faculté des Sciences, Université du Bénin, B.1515 Lomé-Togo

Monique Gbèkponhami TOSSOU et Akpovi AKOEGNINOU

Département de Botanique, Faculté des Sciences et Technique, Université Nationale du Bénin, B. 526. Cotonou-Bénin.

RESUME

Les formations végétales du sud du Togo sont exploitées à des fins diverses. Sur une richesse floristique estimée à 870 taxons, 264 espèces (30%) qui composent ces formations sont quotidiennement prélevées et vendues sur les marchés de Lomé par deux types de commerçants : les vendeurs de plantes médicinales (dont 76,5% des organes végétaux sont des feuilles) et ceux spécialisés dans la vente de fruits et de graines séchés « magico-religieuses » (62% des organes végétaux vendus sont des fruits et graines). Les quantités de racines et d’écorces et le nombre d’espèces dont les feuilles sont prélevées démontrent l’impact écologique de cette forme de déforestation.
Mots clés : Sud Togo, formations végétales, plantes médicinales, cueillette, impact écologique.

ABSTRACT

Plant communities in southern Togo are exploited for different purposes. On a floristic richness estimated to 870 taxons, 264 species (30%) of these plant communities are harvested and commercialised every day in the markets of Lomé by two kinds of sellers: medicinal plants sellers (76,5% of vegetable organs are leaves) and those who are specialised in dry fruits and seeds selling for magic and religious purposes (62% of vegetable organs are fruits and seeds). The quantities of roots and barks, the number of species from which the leaves are harvested show the ecological impact of this form of deforestation.
Key words: Southern Togo, plant communities, medicinal plants, harvesting, ecological impacts.

1.                 INTRODUCTION

Partout dans le monde, les plantes sont quotidiennement prélevées pour des usages domestiques ou commercialisables par les populations. Plus de 80% des populations des pays en développement se soignent avec les plantes (Adjanohoun, 1995). Dans la plupart de ces pays, on considère que les ressources sont encore disponibles et cette forme d’extractivisme (Emperaire et Lescure, 1994 ; Aubertin, 1995) n’est soumise à aucune réglementation.
Au Togo, la vente de plantes médicinales sur les marchés ou par des vendeurs ambulants a pris une ampleur considérable ces dernières années avec la hausse des prix des produits pharmaceutiques et le développement des phytomédicaments locaux. Les femmes des banlieues de Lomé sont très nombreuses aujourd’hui à récolter et à vendre les plantes médicinales. Tous les matins, d’énormes quantités d’organes végétaux sont livrées sur les marchés de Lomé. Certaines plantes sont très prisées et leur récolte concerne non seulement les organes, comme c’est le cas en général, mais des individus entiers. Actuellement, l’ampleur de ce commerce commence à inquiéter les botanistes, les écologues et les forestiers qui s’interrogent sur cette nouvelle forme de déforestation (Aké Assi, 1988 ; Anoma et Aké Assi, 1989).
L’objectif de cet article et de connaître la diversité des espèces végétales régulièrement vendues sur les marchés de Lomé. L’impact des prélèvements sur la biodiversité des peuplements végétaux qu’on trouve dans la plaine côtière du sud du Togo (Figure 1) est aussi étudié. En effet, pays de faible potentiel forestier, le Togo est situé dans le couloir du Dahomey, interruption de la forêt tropicale Ouest africaine au niveau du golfe de Guinée. Il n’y existe pas de grands massifs forestiers mais de nombreux îlots forestiers de superficie relativement réduite. Ces peuplements forestiers sont situés dans des zones densément peuplées d’agriculteurs et à proximité immédiate de centres urbains, gros consommateurs de bois de feu et de charbon. La récolte quotidienne de plantes médicinales constitue un poids supplémentaire pour ces formations menaçant ainsi leur pérennité et leur biodiversité.
Cette étude s’appuie sur des travaux récents dans les îlots forestiers et végétations anthropophiles environnant Lomé (Batawila, 1997 ; Kokou, 1998), sur les plantes médicinales et magico-religieuses vendues sur les marchés de Lomé (Roussel et Kokou, 1990 ; Tossou, 1998). Dans la plupart des cas, l’approche est qualitative. Mais en ce qui concerne des produits tels que les espèces très exploitées, une approche quantitative a été tentée.
2.               ORIGINE PROBABLE DE LA VENTE DES PLANTES MEDICINALES ET MAGICO-RELIGIEUSES
Les plantes médicinales ou drogues végétales sont les plantes que les populations utilisent pour se soigner. Les plantes « magico-religieuses » sont celles qui sont directement utilisées dans les pratiques religieuses (offrandes aux divinités) ou possèdent des vertus magiques. Leur vente au sud du Togo est vraisemblablement liée à la particularité du système religieux. Les pratiques religieuses des peuples Ewé et Mina, majoritaires dans cette partie du Togo, s’appuient sur le culte vaudou. Il prend lui-même appui sur le culte fa ou afa et la géomancie qui lui est liée. Le terme fa désigne à la foi un dieu, l’objet de la divination qui lui correspond, mais aussi sa technique (Adjakly, 1985). Les prêtres devins appelés bokø nø ou bokø, sont très consulté dans les villages pour répondre aux préoccupations de la vie quotidienne des populations. C’est le fa qui décide de la nécessité de faire des offrandes aux dieux pour demander leur protection et conjurer les mauvais sorts. C’est lui qui connaît avec quelle plante il faut faire une ablution ou garder près de soi, dans la chambre ou dans la maison, pour éloigner les esprits maléfiques. La diversité de ces offrandes est le reflet de la grande richesse du « panthéon ». Pour en acquérir, on peut aller récolter en forêt mais les consultants ne sont pas toujours en mesure de connaître toutes les plantes ou animaux qu’indique le devin. Le plus facile est de s’en procurer contre quelques pièces d’argent auprès des vendeurs qui s’y connaissent.

3.               COLLECTE DES DONNEES ET ANALYSE

La composition floristique des principaux types de végétation dans lesquels les prélèvements sont habituellement faits a été étudiée. 53 îlots forestiers des environs de Lomé ont été tirés au sort. Dans chacun d’eux, des relevés floristiques ont été effectués dans des parcelles de 500 m² (50m x 10m). Au total, 344 relevés ont été réalisés, couvrant une superficie de 17,2 ha. Dans les végétations anthropophiles avoisinant ces îlots, 200 autres relevés ont été effectués, soit 10 ha. Toutes les espèces (arbres, arbustes et herbes) ont été notées en présence/absence. Elles ont été déterminées dans l’herbarium de l’Université de Lomé et au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. La nomenclature suivie est celle des flores de Hutchinson et Dalziel (1954-1972) et de Brunel et al. (1984).
Pour connaître le mode d’exploitation des espèces, une fiche standard est renseignée sur le terrain, indiquant l’organe exploité, le mode de prélèvement, l’impact. Cette fiche est complétée par une enquête dans les villages proches du lieu d’échantillonnage pour savoir à quoi les prélèvements sont destinés, leur fréquence et si on a le droit de les commercialiser.
Sur les marchés de Lomé où se retrouvent la plupart de ces plantes, un inventaire a été mené. Avec le concours de la direction des marchés, l’accès à la liste de tous les marchés a été possible. Une prospection montre que certains marchés sont réputés dans la vente de plantes médicinales, d’autres dans la vente de graines et fruits ayant des vertus magiques ou rentrant dans la composition des offrandes aux divinités. Les deux commerces de plantes sont distincts : les premiers sont les gbéssatø ou gbéssala (vendeurs d’herbes), les seconds sont les atègbantø (vendeurs de graines disposées dans de petits paniers appelés atè). Les organes végétaux (racines, rhizomes, bulbes, tiges, écorces, feuilles, fleurs, fruits, graines) sont identifiés sur place ou achetés puis déterminés à l’herbarium de l’Université de Lomé. Dans certains cas, les phytothérapeutes sont sollicités pour l’identification.
Une tentative d’évaluation de l’importance relative de quelques espèces plus commercialisées a été réalisée sur 34 étals dans 15 marchés. Des bottes de plantes ont été comptées et pesées à l’aide de balances portables.

4.               RESULTATS

4.1           Inventaire Floristique dans les Formations Végétales
Les inventaires floristiques ont permis de recenser 870 espèces dans les végétations environnant Lomé, lieu de concentration de la plupart des produits végétaux récoltés. 268 sont propres aux îlots de forêts, 229 aux savanes et végétations anthropophiles adjacentes et 373 sont communes. Cette flore se regroupe en :
        fourrés littoraux, floristiquement pauvres ;
        forêts semi-caducifoliées, homologues à la dry semi-deciduous forest (Hall et Swaine, 1981) se développant au contact des savanes guinéennes qui brûlent chaque année ;
        savanes guinéennes ou périforestières qui occupent toute l’Afrique de l’Ouest du Sénégal au Niger ;
        jachères résultant de la mise en culture puis abandon des formations précédentes.
4.2         Les Etals de Plantes Médicinales
189 étals de plantes médicinales ont été comptés sur 36 marchés de Lomé. Sur 76 étals de 26 marchés (niveaux de sondage : 72% et 40%), 216 espèces végétales ont été recensées. 192 d’entre elles soit 88,9%, proviennent des formations végétales signalées (îlots forestiers et savanes environnantes). Le prélèvement est très important dans les îlots proches des maisons, montrant ainsi que malgré le statut de sites sacrés pour la plupart (90%), ils ne sont pas épargnés par la prédation humaine.
Certaines plantes ont une fréquence relativement très élevée sur les marchés (Tableau 1). D’autres sont récoltées uniquement dans les forêts humides des Monts du Togo ; Anthocleista djalonnensis, Cola heterophylla, Garcinia kola, Khaya grandifoliola, Piper guineensis, Harungana madagascariensis, Theobrama cacao (Akpagana, 1989). D’autres viennent des régions septentrionales à plus de 500 km de la côte. C’est le cas de Balanites aegyptiaca, Commiphora africana, Marantes kerstingii, Oxythenanthera abyssinica, Pteleopsis suberosa. D’autres encore sont des espèces récemment introduites : Acacia auriculiformis, Eucalyptus spp. Toutes ces plantes apparaissent sur les étals sous formes entières ou sous formes d’organes. Les plantes herbacées (de moins de 30 cm de haut) sont souvent entièrement arrachées. Pour les ligneux, ce sont souvent les organes vitaux : feuilles (76,5%), racines (9%), écorces (4%), tiges (1,5%), fleurs, fruits, spathes, bulbes, rhizomes et gaines foliaires (5%) (Tableau 2). Ces organes étant plus ou moins secs sur les étals, le poids calculé est celui de la matière sèche (Tableau 3).
4.3         Les Etals de Plantes Magico-Religieuses
Les atègbantø sont compétents dans la vente de graines et de fruits séchés. Ces commerçants sont surtout des femmes, en majorité d’origine nigériane. Celles qui sont togolaises viennent de deux régions du Togo : Atakpamé et Sokodé  (Figure 1). Les clients ne sont pas les mêmes que ceux qui achètent chez les gbéssala. Sur 18 marchés de Lomé dont certains abritent aussi les gbéssala, 13 détiennent le monopole, totalisant 200 étals. Les graines et les fruits y représentent 62%, les rhizomes et bulbes 19%, feuilles, tiges, racines, fleurs et écorces 19%. Au total 67 taxons sont régulièrement vendus sur ces étals (Tableau 4). A part quelques épices importées (Caryophyllus aromaticus, Pimpinella anisum), 60% des espèces sont régulièrement prélevées dans les végétations locales. 25% sont des plantes de forêts denses humides dont l’approvisionnement nécessite des déplacements vers le Ghana ou le Nigeria. Le cas de Physiostigma venenosum est spectaculaire. Cette plante qui n’est pas signalée dans la flore du Togo est présentée aux clients comme étant la graine de Milicia excelsa, un porte-bonheur qui protégerait contre les accidents de circulation. Le reste des plantes provient des savanes septentrionales (12% environ). On retrouve certaines plantes des gbéssatø  chez les atègbantø. Il s’agit de plantes qui, outre leurs vertus médicinales ont des usages magico-religieux importants. Mais les femmes détentrices ont moins de connaissances phytothérapiques. Elles ont par contre, l’habitude des plantes qui entrent dans la composition des offrandes propitiatoires et expiatoires aux dieux.

5.                DISCUSSION ET CONCLUSION

Sur l’ensemble des étals de vente de plantes à Lomé, 264 espèces ont été recensées : 231 sont utilisées dans les traitements traditionnels de maladies et 67 ont des fonctions magico–religieuses. 30%de la richesse floristique du sud du Togo sont ainsi quotidiennement récoltés et vendus comme plantes médicinales. 3 familles sont plus sollicitées sur 70 : Fabaceae (19 espèces), Euphorbiaceae (15 espèces) et Caesalpiniaceae (14 espèces).
Les quantités de racines et d’écorces (Tableau 3) traduisent l’importance de la biomasse végétale prélevée. Le nombre d’espèces dont les feuilles sont quotidiennement prélevées indique aussi l'ampleur du phénomène (Tableau 2). Les voies d’approvisionnement ne sont pas les mêmes chez les gbéssatø  et les atègbantø. Les premiers se ravitaillent sur place par des femmes spécialisées dans la récolte. Ces femmes viennent des villages du Togo, où elles ont appris le secret des plantes et sont installées à Lomé pour l’exercer. Elles sont capables de conseiller leurs clients dans leurs achats. Elles savent diagnostiquer les affections les plus courantes et peuvent prescrire les médicaments correspondants. Elles ont pu indiquer 21 maladies courantes pour lesquelles les clients viennent les voir. Parmi ces maladies, les douleurs abdominaux, le paludisme, les plaies et infections, l’anémie, le diabète et les maladies éruptives (rougeole et varicelle) sont les plus citées. Ces clients sont des phytothérapeutes ou des personnes malades désireuses de se faire soigner à la médecine traditionnelle.
Chez les secondes (atègbantø), l’approvisionnement se fait de plusieurs manières. Les marchands se déplacent pour aller se les fournir. Elles visitent les marchés de l’intérieur du Togo ou se rendent dans les pays voisins (Bénin, Ghana et Nigeria). Elles sont également ravitaillées sur place par des fournisseurs ambulants qui passent de marchés en marchés.
Sur le plan économique, cette activité qui nécessite beaucoup de travaux manuels peut être rentable. Dans le système d’échange, la paysanne qui récolte va livrer son produit à bas prix. La plupart des bottes de plantes coûtent moins de 50 FCFA. La revendeuse au marché a toujours des bénéfices plus consistants. Le chiffre d’affaire journalier d’un étal se situerait en moyenne à 3.000 FCFA.
Mais les risques écologiques aujourd’hui sont aussi importants. Pour récolter les feuilles de quelques grands arbres ou lianes, les spécimens sont abattus. Pour les organes souterrains, la méthode consiste à déterrer l’arbre, soit d’un seul coup, soit en revenant creuser à plusieurs reprises et à boucher chaque fois le trou. L’arbre finit par céder et tombe. Cette pratique est courante pour Fagara zanthoxyloides, Carissa edulis, Cassia sieberiane, Nauclea latifolia, Rauvofia vomitoria. Les anneaux effectués tout autour des arbres, suite au prélèvement des écorces ont aussi un impact écologique néfaste (Bonati, 1991). C’est le cas souvent pour Bridelia ferruginea, Khaya spp , Lannea kerstingii, Pteleopsis suberosa. Ces pratiques ont pour conséquences la raréfaction de certains taxons. Des espèces comme Fagara zanthoxyloides, Nauclea latifolia, Rauvofia vomitoria, Strophanthus spp., etc. sont de plus en plus discrètes dans les stations proches de Lomé. Les récoltes conduisent aussi souvent au déboisement d’îlots forestiers ou de fourrés, provoquant un profond déséquilibre dans l’écosystème.
Ainsi, aux diverses menaces qui pèsent sur les formations végétales naturelles du sud du Togo (récolte de bois, cultures, feux), la cueillette des plantes médicinales occupe aujourd’hui, une place non négligeable. Des auteurs (Ake Assi, 1988, Anoma et Aké Assi, 1989) ont déjà montré que de nombreuses espèces ont vu leur habitat disparaître des suites des récoltes par l’homme. Cunningham (1991) affirme que la cueillette des plantes a des effets perceptibles sur l’épuisement des ressources forestières.
L’information et la sensibilisation des collecteurs est aujourd’hui une nécessité. Car certains principes actifs recherchés dans les organes vitaux comme les racines se trouvent parfois dans les feuilles ou d’autres organes facilement renouvelables chez la plante (Motte-Fiorac et Labat, 1994, Sourabié et al, 1996).
Tableau 1 : Fréquence des Drogues Végétales sur les Etals des Marchés de Lomé.
Espèce
Fréquence sur les étals (%) (n=76 étalages)

Nauclea latifolia

Fagara zanthoxyloides
Lannea kerstingii
Uvaria chamae
Bridelia ferruginea
Momordica charantia
Paullinia pinnata
Dialium guineense
Ampelocissus leonensis
Cassia siamea
Dichapetalum madagascariensis
Cola millenii
Pavetta corymbosa
Securinega virosa
Sanseviera liberica
Abrus precatorius
Waltheria indica
Cassia sieberiana
Merremia tridentata
Strophanthus hispidus
Cassytha filiformis
Alstonia boonei
Psydium guajava
Kigelia africana
Byrsocarpus coccineus
Morinda lucida
84,2
82,9
77,6
75
68,4
64,5
63,2
60,5
59,2
57,8
56,6
56,6
54
51,3
48,7
44,7
40,9
39,5
39,5
36,8
35,5
34,2
31,6
30,3
26, 3
26, 3


Tableau 2 : Différentes Formes Végétales sur les Etals.
Espèces prélevées entièrement

Momordica charantia

Phyllanthus amarus
Euphorbia hirta
Cassia occidentalis
Sida linifolia
Cassytha filiformis
Chenopodium ambrosioides
Amaranthus viridis
Abrus precatorius
Espèces dont les écorces du tronc sont prélevées
Lannea kerstingii
Bridelia ferruginea
Pteleopsis suberosa
Khaya spp.
Mangifera indica
Alstonia boonei
Espèces dont les racines sont prélevées
Anthocleista djalonensis
Citrus aurantifolia
Rauvolfia vomitoria
Cymbopogon gigantea
Nauclea latifolia
Cryptolepis sanguinolenta
Fagara Zanthoxyloides
Uvaria chamae
Carissa edulis
Cassia sieberiana
Espèces dont le fruit est prélevé
Kigelia africana
Espèces dont les rhizomes sont prélevés
Aloës sp.
Sansevieria liberica
Espèces dont les feuilles sont prélevées
Ocimum gratissimum
Uraria picta
Ocimum canum
Sorghum bicolor
Psidium guajava
Paullinia pinnata
Lippia multiflora
Dialium guineense
Byrsocarpus coccineus
Desmodium velutinum
Pavetta corymbosa
Securinega virosa
Gomphrena celosoides
Cassia rotundifolia
Hibiscus surratensis
Dichrostachys cinerea
Piliostigma thonningii
Ampelocissus leonensis
Cassia italica
Cymbopogon citratus
Morinda lucida
Dichapetalum
Madagascariensis
Hibiscus sabadarifa
Hyptis suaveolens
Cola millenii
Spondia monbin
Gossypium hirsutum
Clausena anisata
Merremia tridentata
Jatropha gossypifolia
Indigofera polysphaera
Vernonia cinerea
Annona senegalensis
Cajanus cajan
Pleiocarpa pycnantha
Parkia biglobosa
Pavetta crassipe
Scoparia dulcis
Waltheria indica
Abrus precatorius
Tableau 3 : Poids Sec par Semaine de Quelques Plantes Médicinales Vendues sur 15 Marchés de Lomé
Espèce mieux vendue
Poids sec (kg)
Organe
Alstonia boonei
95,4
Ecorce de tige
Bridelia ferruginea
96,9
Ecorce de tige
Khaya sp.
237,5
Ecorce de tige
Lannea kerstingii
240,3
Ecorce de tige
Nauclea latifolia
260,53
Racine
Pteleopsis suberosa
253,17
Ecorce de tige
Rauvolfia vomitoria
46,04
Racine
Sansevieria liberica
73,19
Rhizome et racine
Uvaria chamae
65,97
Racine
Fagara zanthozyloïdes
87,93
Racine
 


Tableau 4 : Liste Alphabétique des Plantes Magico–Religieuses (Graine et/ou Fruit Sauf Précision).
Abrus precatorius
Aframomum melegueta
Aframomum septrum
Baphia nitida3
Blighia sapida
Borassus aethiopum
Caesalpinia bonduc
Canarium schweinfurhii
Canna indica
Capsicum frutescens
Caryophyllus aromaticus
Chrysophyllum albidum
Cleistopholis patens
Cola acuminata
Cola nitida
Commiphora africana5
Crescentia cujete
Crinum ornatum6
Crinum zeylanicum6
Curculigo pilosa4
Curcuma longa4
Cymbopogo citratus²
Cymbopogon giganteus7
Cyperus articulatus4
Daniellia oliveri5
Dicoma tomentosa²
Digitaria exilis
Dioclea reflexa
Dracaena arborea²
Ensete gilletii
Entada purseatha
Ficus thonningii3
Garcinia kola
Gardenia ternifolia
Gladiolus sp.4
Irvingia gabonensis
Kampferia aethiopica3
Klainedoxa gabonensis
Lagenaria siceraria
Lycopodium cernuum²
Martynia anuum
Milicia excelsa
Momordica charantia²
Monodora myristica
Monodora tenuifolia
Mucuna sloanei
Nauclea latifolia
Nicotiana rustica²
Nicotiana tabacum²
Oncoba spinosa
Pancatium tenuifolium6
Pennisetum americanum
Physiostigma venenosum

Picralima nitida

Pimpinella anisum
Piper guineense
Piper nigrum
Raphia hookeri
Raphia sudanica
Raphia vinifera
Schrebera arborea
Securidaca longepedunculata7
Sorghum arundinaceum²
Tetrapleura tetraptera
Thevetia neriifolia
Xylopia aethiopica
Zingiber officinale4
 
 


1-      Bouton floral

2-      Feuille

3-      Ecorce

4-      Rhizome


5-      Résine

6-      Bulbe

7-      Racine


2.               REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES


1.      Adjakly E., 1985 – Pratique de la tradition religieuse et reproduction sociale chez les Gue/Mina du sud-est du Togo. Itinéraires, Etudes du Développement 1, I.U.E.D., Genève, 154p.

2.      Adjanohoun E.J., 1995 – La biodiversité tropicale face au développement des industries pharmaceutiques. Pharm. Med. Trad. Afri. 3-18.

3.      Aké Assi L., 1988 – Espèces rares et en voie d’extinction de la Côte d’Ivoire. Monogr. Syst. Bot. Gard., 25 : 461-463 »

4.      Anoma G., Aké Assi L., 1989 – Flore de la Côte d’Ivoire : disparition de nombreuses espèces due à la destruction inconsidérée de l’espace naturel, le cas d’une plante médicinale : Monanthotaxis capea. (E.G. et A. Camus) Verde. (Annonaceae). Bull. Med. Trad. Pharm., 3 (2) 153 –158

5.      Aubertin C., 1995 – Les « réserves extractivistes » ; un nouveau modèle pour l’Amazonie ? Natures-Sciences-Sociétés, 3 (2) : 102-115.

6.      Batawila K., 1977 – Recherches botaniques sur les formations végétales dégradées et jachères de la plaine côtière du sud-Togo. Mém. DEA Biol. Appl., Univ. Bénin, Togo, 65 p.

7.      Bonati A., 1991 – Industry and conservation of medicinal plants. In Conservation of medicinal plants. Akerele O., Heyzood V. and H. Synge eds, 141 – 145.

8.      Brunel J.F., Scholz H., Hiekpo p., 1984 – Flore analytique du Togo, Phanérogames. GTZ, Eschorn, 571p.

9.      Cunningham A.B. 1991 – Development of the conservation policy on commercially exploited medicinal plants : a case study from southern Africa. In Conservation of medicinal plants. Akerele O., Heywood V. and H. Synge eds, 337-354.

10.  Emperaire L., Lescure J-P., 1994 – Extractivisme et conservation de la biodiversité au Brésil. Jour. Agr. Trad. Bot. Appl., 36 (1) : 173 –186.

11.  Hutchinson J., Dalziel L. M., 1954-1972 – Flora of West Tropical Africa. 2nd ed. Revised by Keay and Hepper, 3 vol.

12.  Kokou K., 1998 – Les mosaïques forestières au sud du Togo : biodiversité, dynamique et activités humaines. Thèse de Doct. Univ. de Montpellier II, 140 p.

13.  Motte-Fiorac E., Labat J.N., 1994 – Les ressources des différents groupements végétaux dans la Sierra-Terasca et leurs utilisations par les Purhe pecha (Mexique). Jour. Agr. Trad. Bot. Appl., 36 (1) : 187-190.

14.  Roussel B., Koukou K., 1990 – Les plantes des droguistes Yoruba sur les marchés de Lomé (Togo) et leurs usages. Rapport, Département de Botanique, Faculté des Sciences, UNIV. du Bénin, Lomé 80 p.

15.  Sourabié S., Guingo S., Kaboré, I.Z., 1995 – Contribution à l’’étude chimique et microbiologique de Nauclea latifolia (Rubiaceae) ; Possibilité d’utilisation des feuilles comme succédané des racines dans le traitement traditionnel de gastro-entérites. Rev. Med. et Pharm. Afr., 9 (1) : 7-12.

16.  Tossou G. M., 1998 – Quelques aspects botaniques du prélèvement et de la commercialisation des plantes médicinales dans la ville de Lomé (Togo). Mém. DEA Biol. Appl., Univ. Bénin, Togo, 68 p.

REMERCIEMENTS : à la fondation Internationale pour la Science (Suède) et aux organisateurs de cette conférence.

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