IMPACT ECOLOGIQUE DE LA CUEILLETTE ET
COMMERCIALISATION DES PLANTES MEDICINALES AU TOGO
par :
Kouami KOKOU, Komlan BATAWILA et Koffi AKPAGANA
Laboratoire
de Botanique et Ecologie végétale, Faculté des Sciences, Université du Bénin,
B.1515 Lomé-Togo
Monique Gbèkponhami TOSSOU et Akpovi AKOEGNINOU
Département
de Botanique, Faculté des Sciences et Technique, Université Nationale du Bénin,
B. 526. Cotonou-Bénin.
RESUME
Les
formations végétales du sud du Togo sont exploitées à des fins diverses. Sur
une richesse floristique estimée à 870 taxons, 264 espèces (30%) qui composent
ces formations sont quotidiennement prélevées et vendues sur les marchés de
Lomé par deux types de commerçants : les vendeurs de plantes médicinales
(dont 76,5% des organes végétaux sont des feuilles) et ceux spécialisés dans la
vente de fruits et de graines séchés « magico-religieuses » (62% des
organes végétaux vendus sont des fruits et graines). Les quantités de racines
et d’écorces et le nombre d’espèces dont les feuilles sont prélevées démontrent
l’impact écologique de cette forme de déforestation.
Mots
clés : Sud Togo, formations végétales, plantes médicinales, cueillette,
impact écologique.
ABSTRACT
Plant communities in southern Togo are exploited for different purposes.
On a floristic richness estimated to 870 taxons, 264 species (30%) of these
plant communities are harvested and commercialised every day in the markets of
Lomé by two kinds of sellers: medicinal plants sellers (76,5% of vegetable
organs are leaves) and those who are specialised in dry fruits and seeds
selling for magic and religious purposes (62% of vegetable organs are fruits
and seeds). The quantities of roots and barks, the number of species from which
the leaves are harvested show the ecological impact of this form of
deforestation.
Key words: Southern Togo, plant communities, medicinal plants,
harvesting, ecological impacts.
1.
INTRODUCTION
Partout
dans le monde, les plantes sont quotidiennement prélevées pour des usages
domestiques ou commercialisables par les populations. Plus de 80% des
populations des pays en développement se soignent avec les plantes (Adjanohoun,
1995). Dans la plupart de ces pays, on considère que les ressources sont encore
disponibles et cette forme d’extractivisme (Emperaire et Lescure, 1994 ; Aubertin,
1995) n’est soumise à aucune réglementation.
Au Togo, la vente de plantes médicinales sur les marchés
ou par des vendeurs ambulants a pris une ampleur considérable ces dernières
années avec la hausse des prix des produits pharmaceutiques et le développement
des phytomédicaments locaux. Les femmes des banlieues de Lomé sont très
nombreuses aujourd’hui à récolter et à vendre les plantes médicinales. Tous les
matins, d’énormes quantités d’organes végétaux sont livrées sur les marchés de
Lomé. Certaines plantes sont très prisées et leur récolte concerne non
seulement les organes, comme c’est le cas en général, mais des individus
entiers. Actuellement, l’ampleur de ce commerce commence à inquiéter les
botanistes, les écologues et les forestiers qui s’interrogent sur cette
nouvelle forme de déforestation (Aké Assi, 1988 ; Anoma et Aké Assi,
1989).
L’objectif de cet article et de connaître la diversité
des espèces végétales régulièrement vendues sur les marchés de Lomé. L’impact
des prélèvements sur la biodiversité des peuplements végétaux qu’on trouve dans
la plaine côtière du sud du Togo (Figure 1) est aussi étudié. En effet, pays de
faible potentiel forestier, le Togo est situé dans le couloir du Dahomey,
interruption de la forêt tropicale Ouest africaine au niveau du golfe de
Guinée. Il n’y existe pas de grands massifs forestiers mais de nombreux îlots
forestiers de superficie relativement réduite. Ces peuplements forestiers sont
situés dans des zones densément peuplées d’agriculteurs et à proximité immédiate
de centres urbains, gros consommateurs de bois de feu et de charbon. La récolte
quotidienne de plantes médicinales constitue un poids supplémentaire pour ces
formations menaçant ainsi leur pérennité et leur biodiversité.
Cette étude s’appuie sur des travaux récents dans les
îlots forestiers et végétations anthropophiles environnant Lomé (Batawila,
1997 ; Kokou, 1998), sur les plantes médicinales et magico-religieuses
vendues sur les marchés de Lomé (Roussel et Kokou, 1990 ; Tossou, 1998). Dans
la plupart des cas, l’approche est qualitative. Mais en ce qui concerne des
produits tels que les espèces très exploitées, une approche quantitative a été
tentée.
2.
ORIGINE PROBABLE DE LA VENTE DES PLANTES MEDICINALES ET
MAGICO-RELIGIEUSES
Les plantes médicinales ou drogues végétales sont les
plantes que les populations utilisent pour se soigner. Les plantes
« magico-religieuses » sont celles qui sont directement utilisées
dans les pratiques religieuses (offrandes aux divinités) ou possèdent des
vertus magiques. Leur vente au sud du Togo est vraisemblablement liée à la
particularité du système religieux. Les pratiques religieuses des peuples Ewé et Mina, majoritaires dans cette partie du Togo, s’appuient sur le
culte vaudou. Il prend lui-même appui sur le culte fa ou afa et la géomancie
qui lui est liée. Le terme fa désigne
à la foi un dieu, l’objet de la divination qui lui correspond, mais aussi sa
technique (Adjakly, 1985). Les prêtres devins appelés bokø nø ou bokø, sont très consulté dans les villages pour répondre aux
préoccupations de la vie quotidienne des populations. C’est le fa qui décide de la nécessité de faire
des offrandes aux dieux pour demander leur protection et conjurer les mauvais
sorts. C’est lui qui connaît avec quelle plante il faut faire une ablution ou
garder près de soi, dans la chambre ou dans la maison, pour éloigner les
esprits maléfiques. La diversité de ces offrandes est le reflet de la grande
richesse du « panthéon ». Pour en acquérir, on peut aller récolter en
forêt mais les consultants ne sont pas toujours en mesure de connaître toutes
les plantes ou animaux qu’indique le devin. Le plus facile est de s’en procurer
contre quelques pièces d’argent auprès des vendeurs qui s’y connaissent.
3.
COLLECTE
DES DONNEES ET ANALYSE
La composition floristique des principaux types de
végétation dans lesquels les prélèvements sont habituellement faits a été
étudiée. 53 îlots forestiers des environs de Lomé ont été tirés au sort. Dans
chacun d’eux, des relevés floristiques ont été effectués dans des parcelles de
500 m² (50m x 10m). Au total, 344 relevés ont été réalisés, couvrant une
superficie de 17,2 ha. Dans les végétations anthropophiles avoisinant ces
îlots, 200 autres relevés ont été effectués, soit 10 ha. Toutes les espèces
(arbres, arbustes et herbes) ont été notées en présence/absence. Elles ont été
déterminées dans l’herbarium de l’Université de Lomé et au Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris. La nomenclature suivie est celle des flores de
Hutchinson et Dalziel (1954-1972) et de Brunel et al. (1984).
Pour connaître le mode d’exploitation des espèces, une
fiche standard est renseignée sur le terrain, indiquant l’organe exploité, le
mode de prélèvement, l’impact. Cette fiche est complétée par une enquête dans
les villages proches du lieu d’échantillonnage pour savoir à quoi les
prélèvements sont destinés, leur fréquence et si on a le droit de les
commercialiser.
Sur les marchés de Lomé où se retrouvent la plupart de
ces plantes, un inventaire a été mené. Avec le concours de la direction des
marchés, l’accès à la liste de tous les marchés a été possible. Une prospection
montre que certains marchés sont réputés dans la vente de plantes médicinales,
d’autres dans la vente de graines et fruits ayant des vertus magiques ou
rentrant dans la composition des offrandes aux divinités. Les deux commerces de
plantes sont distincts : les premiers sont les gbéssatø ou gbéssala
(vendeurs d’herbes), les seconds sont les atègbantø (vendeurs de graines disposées dans de petits paniers
appelés atè). Les organes végétaux
(racines, rhizomes, bulbes, tiges, écorces, feuilles, fleurs, fruits, graines)
sont identifiés sur place ou achetés puis déterminés à l’herbarium de
l’Université de Lomé. Dans certains cas, les phytothérapeutes sont sollicités
pour l’identification.
Une
tentative d’évaluation de l’importance relative de quelques espèces plus
commercialisées a été réalisée sur 34 étals dans 15 marchés. Des bottes de
plantes ont été comptées et pesées à l’aide de balances portables.
4.
RESULTATS
4.1
Inventaire Floristique dans les Formations Végétales
Les
inventaires floristiques ont permis de recenser 870 espèces dans les
végétations environnant Lomé, lieu de concentration de la plupart des produits
végétaux récoltés. 268 sont propres aux îlots de forêts, 229 aux savanes et végétations
anthropophiles adjacentes et 373 sont communes. Cette flore se regroupe
en :
–
fourrés littoraux, floristiquement pauvres ;
–
forêts semi-caducifoliées, homologues à la dry semi-deciduous forest (Hall
et Swaine, 1981) se développant au contact des savanes guinéennes qui brûlent
chaque année ;
–
savanes guinéennes ou périforestières qui occupent toute l’Afrique de
l’Ouest du Sénégal au Niger ;
–
jachères résultant de la mise en culture puis abandon des formations
précédentes.
4.2
Les Etals de Plantes Médicinales
189 étals de plantes médicinales ont été comptés sur 36
marchés de Lomé. Sur 76 étals de 26 marchés (niveaux de sondage : 72% et
40%), 216 espèces végétales ont été recensées. 192 d’entre elles soit 88,9%,
proviennent des formations végétales signalées (îlots forestiers et savanes
environnantes). Le prélèvement est très important dans les îlots proches des
maisons, montrant ainsi que malgré le statut de sites sacrés pour la plupart
(90%), ils ne sont pas épargnés par la prédation humaine.
Certaines plantes ont une fréquence relativement très
élevée sur les marchés (Tableau 1). D’autres sont récoltées uniquement dans les
forêts humides des Monts du Togo ;
Anthocleista djalonnensis, Cola heterophylla, Garcinia kola, Khaya
grandifoliola, Piper guineensis, Harungana madagascariensis, Theobrama cacao
(Akpagana, 1989). D’autres viennent des régions septentrionales à plus de 500
km de la côte. C’est le cas de Balanites
aegyptiaca, Commiphora africana,
Marantes kerstingii, Oxythenanthera abyssinica, Pteleopsis suberosa.
D’autres encore sont des espèces récemment introduites : Acacia auriculiformis, Eucalyptus spp.
Toutes ces plantes apparaissent sur les étals sous formes entières ou sous
formes d’organes. Les plantes herbacées (de moins de 30 cm de haut) sont souvent
entièrement arrachées. Pour les ligneux, ce sont souvent les organes
vitaux : feuilles (76,5%), racines (9%), écorces (4%), tiges (1,5%),
fleurs, fruits, spathes, bulbes, rhizomes et gaines foliaires (5%) (Tableau 2).
Ces organes étant plus ou moins secs sur les étals, le poids calculé est celui
de la matière sèche (Tableau 3).
4.3
Les Etals de Plantes Magico-Religieuses
Les atègbantø sont compétents dans la vente de graines et de fruits
séchés. Ces commerçants sont surtout des femmes, en majorité d’origine nigériane.
Celles qui sont togolaises viennent de deux régions du Togo : Atakpamé et
Sokodé (Figure 1). Les clients ne sont
pas les mêmes que ceux qui achètent chez les gbéssala. Sur 18 marchés de Lomé dont certains abritent aussi les gbéssala, 13 détiennent le monopole,
totalisant 200 étals. Les graines et les fruits y représentent 62%, les
rhizomes et bulbes 19%, feuilles, tiges, racines, fleurs et écorces 19%. Au
total 67 taxons sont régulièrement vendus sur ces étals (Tableau 4). A part
quelques épices importées (Caryophyllus
aromaticus, Pimpinella anisum), 60%
des espèces sont régulièrement prélevées dans les végétations locales. 25% sont
des plantes de forêts denses humides dont l’approvisionnement nécessite des
déplacements vers le Ghana ou le Nigeria. Le cas de Physiostigma venenosum
est spectaculaire. Cette plante qui n’est pas signalée dans la flore du Togo
est présentée aux clients comme étant la graine de Milicia excelsa, un porte-bonheur qui protégerait contre les
accidents de circulation. Le reste des plantes provient des savanes
septentrionales (12% environ). On retrouve certaines plantes des gbéssatø chez les atègbantø. Il s’agit de plantes qui, outre leurs vertus
médicinales ont des usages magico-religieux importants. Mais les femmes
détentrices ont moins de connaissances phytothérapiques. Elles ont par contre,
l’habitude des plantes qui entrent dans la composition des offrandes
propitiatoires et expiatoires aux dieux.
5.
DISCUSSION
ET CONCLUSION
Sur l’ensemble des étals de vente de plantes à Lomé, 264
espèces ont été recensées : 231 sont utilisées dans les traitements
traditionnels de maladies et 67 ont des fonctions magico–religieuses. 30%de la
richesse floristique du sud du Togo sont ainsi quotidiennement récoltés et
vendus comme plantes médicinales. 3 familles sont plus sollicitées sur
70 : Fabaceae (19 espèces), Euphorbiaceae (15 espèces) et Caesalpiniaceae (14 espèces).
Les quantités de racines et d’écorces (Tableau 3)
traduisent l’importance de la biomasse végétale prélevée. Le nombre d’espèces
dont les feuilles sont quotidiennement prélevées indique aussi l'ampleur du
phénomène (Tableau 2). Les voies d’approvisionnement ne sont pas les mêmes chez
les gbéssatø et les atègbantø. Les premiers se ravitaillent sur place par des femmes
spécialisées dans la récolte. Ces femmes viennent des villages du Togo, où
elles ont appris le secret des plantes et sont installées à Lomé pour
l’exercer. Elles sont capables de conseiller leurs clients dans leurs achats.
Elles savent diagnostiquer les affections les plus courantes et peuvent
prescrire les médicaments correspondants. Elles ont pu indiquer 21 maladies
courantes pour lesquelles les clients viennent les voir. Parmi ces maladies,
les douleurs abdominaux, le paludisme, les plaies et infections, l’anémie, le
diabète et les maladies éruptives (rougeole et varicelle) sont les plus citées.
Ces clients sont des phytothérapeutes ou des personnes malades désireuses de se
faire soigner à la médecine traditionnelle.
Chez les secondes (atègbantø), l’approvisionnement se fait de plusieurs manières. Les
marchands se déplacent pour aller se les fournir. Elles visitent les marchés de
l’intérieur du Togo ou se rendent dans les pays voisins (Bénin, Ghana et
Nigeria). Elles sont également ravitaillées sur place par des fournisseurs
ambulants qui passent de marchés en marchés.
Sur le plan économique, cette activité qui nécessite
beaucoup de travaux manuels peut être rentable. Dans le système d’échange, la
paysanne qui récolte va livrer son produit à bas prix. La plupart des bottes de
plantes coûtent moins de 50 FCFA. La revendeuse au marché a toujours des
bénéfices plus consistants. Le chiffre d’affaire journalier d’un étal se
situerait en moyenne à 3.000 FCFA.
Mais les risques écologiques aujourd’hui sont aussi
importants. Pour récolter les feuilles de quelques grands arbres ou lianes, les
spécimens sont abattus. Pour les organes souterrains, la méthode consiste à
déterrer l’arbre, soit d’un seul coup, soit en revenant creuser à plusieurs
reprises et à boucher chaque fois le trou. L’arbre finit par céder et tombe.
Cette pratique est courante pour Fagara
zanthoxyloides, Carissa edulis, Cassia sieberiane, Nauclea latifolia, Rauvofia
vomitoria. Les anneaux effectués tout autour des arbres, suite au
prélèvement des écorces ont aussi un impact écologique néfaste (Bonati, 1991).
C’est le cas souvent pour Bridelia
ferruginea, Khaya spp , Lannea
kerstingii, Pteleopsis suberosa. Ces pratiques ont pour conséquences la
raréfaction de certains taxons. Des espèces comme Fagara zanthoxyloides, Nauclea latifolia, Rauvofia vomitoria,
Strophanthus spp., etc. sont de
plus en plus discrètes dans les stations proches de Lomé. Les récoltes
conduisent aussi souvent au déboisement d’îlots forestiers ou de fourrés,
provoquant un profond déséquilibre dans l’écosystème.
Ainsi,
aux diverses menaces qui pèsent sur les formations végétales naturelles du sud
du Togo (récolte de bois, cultures, feux), la cueillette des plantes
médicinales occupe aujourd’hui, une place non négligeable. Des auteurs (Ake
Assi, 1988, Anoma et Aké Assi, 1989) ont déjà montré que de nombreuses espèces
ont vu leur habitat disparaître des suites des récoltes par l’homme. Cunningham
(1991) affirme que la cueillette des plantes a des effets perceptibles sur
l’épuisement des ressources forestières.
L’information et la sensibilisation des collecteurs est
aujourd’hui une nécessité. Car certains principes actifs recherchés dans les
organes vitaux comme les racines se trouvent parfois dans les feuilles ou
d’autres organes facilement renouvelables chez la plante (Motte-Fiorac et
Labat, 1994, Sourabié et al, 1996).
Tableau
1 : Fréquence des Drogues Végétales sur les Etals des Marchés de Lomé.
Espèce
|
Fréquence sur les étals (%)
(n=76 étalages)
|
Nauclea latifolia
Fagara zanthoxyloides
Lannea kerstingii
Uvaria chamae
Bridelia ferruginea
Momordica charantia
Paullinia pinnata
Dialium guineense
Ampelocissus leonensis
Cassia siamea
Dichapetalum madagascariensis
Cola millenii
Pavetta corymbosa
Securinega virosa
Sanseviera liberica
Abrus precatorius
Waltheria indica
Cassia sieberiana
Merremia tridentata
Strophanthus hispidus
Cassytha filiformis
Alstonia boonei
Psydium guajava
Kigelia africana
Byrsocarpus coccineus
Morinda lucida
|
84,2
82,9
77,6
75
68,4
64,5
63,2
60,5
59,2
57,8
56,6
56,6
54
51,3
48,7
44,7
40,9
39,5
39,5
36,8
35,5
34,2
31,6
30,3
26, 3
26, 3
|
Tableau
2 : Différentes Formes Végétales sur les Etals.
Espèces prélevées entièrement
|
|||
Momordica charantia
Phyllanthus amarus
Euphorbia hirta
Cassia occidentalis
Sida linifolia
|
Cassytha filiformis
Chenopodium ambrosioides
Amaranthus viridis
Abrus precatorius
|
||
Espèces dont les écorces du
tronc sont prélevées
|
|||
Lannea kerstingii
Bridelia ferruginea
Pteleopsis suberosa
|
Khaya spp.
Mangifera indica
Alstonia boonei
|
||
Espèces dont les racines sont
prélevées
|
|||
Anthocleista djalonensis
Citrus aurantifolia
Rauvolfia vomitoria
Cymbopogon gigantea
Nauclea latifolia
|
Cryptolepis sanguinolenta
Fagara Zanthoxyloides
Uvaria chamae
Carissa edulis
Cassia sieberiana
|
||
Espèces dont le fruit est
prélevé
|
|||
Kigelia africana
|
|||
Espèces dont les rhizomes
sont prélevés
|
|||
Aloës sp.
|
Sansevieria liberica
|
||
Espèces dont les feuilles
sont prélevées
|
|||
Ocimum gratissimum
Uraria picta
Ocimum canum
Sorghum bicolor
Psidium guajava
Paullinia pinnata
Lippia multiflora
Dialium guineense
Byrsocarpus coccineus
Desmodium velutinum
Pavetta corymbosa
Securinega virosa
Gomphrena celosoides
Cassia rotundifolia
|
Hibiscus surratensis
Dichrostachys cinerea
Piliostigma thonningii
Ampelocissus leonensis
Cassia italica
Cymbopogon citratus
Morinda lucida
Dichapetalum
Madagascariensis
Hibiscus sabadarifa
Hyptis suaveolens
Cola millenii
Spondia monbin
|
Gossypium hirsutum
Clausena anisata
Merremia tridentata
Jatropha gossypifolia
Indigofera polysphaera
Vernonia cinerea
Annona senegalensis
Cajanus cajan
Pleiocarpa pycnantha
Parkia biglobosa
Pavetta crassipe
Scoparia dulcis
Waltheria indica
Abrus precatorius
|
|
Tableau 3 : Poids
Sec par Semaine de Quelques Plantes Médicinales Vendues sur 15 Marchés de Lomé
Espèce mieux vendue
|
Poids sec (kg)
|
Organe
|
Alstonia boonei
|
95,4
|
Ecorce de tige
|
Bridelia ferruginea
|
96,9
|
Ecorce de tige
|
Khaya sp.
|
237,5
|
Ecorce de tige
|
Lannea kerstingii
|
240,3
|
Ecorce de tige
|
Nauclea latifolia
|
260,53
|
Racine
|
Pteleopsis suberosa
|
253,17
|
Ecorce de tige
|
Rauvolfia vomitoria
|
46,04
|
Racine
|
Sansevieria liberica
|
73,19
|
Rhizome et racine
|
Uvaria chamae
|
65,97
|
Racine
|
Fagara zanthozyloïdes
|
87,93
|
Racine
|
Tableau 4 : Liste Alphabétique des Plantes
Magico–Religieuses (Graine et/ou Fruit Sauf Précision).
Abrus precatorius
Aframomum melegueta
Aframomum septrum
Baphia nitida3
Blighia sapida
Borassus aethiopum
Caesalpinia bonduc
Canarium schweinfurhii
Canna indica
Capsicum frutescens
Caryophyllus aromaticus
Chrysophyllum albidum
Cleistopholis patens
Cola acuminata
Cola nitida
Commiphora africana5
Crescentia cujete
Crinum ornatum6
Crinum zeylanicum6
Curculigo pilosa4
Curcuma longa4
Cymbopogo citratus²
Cymbopogon giganteus7
|
Cyperus articulatus4
Daniellia oliveri5
Dicoma tomentosa²
Digitaria exilis
Dioclea reflexa
Dracaena arborea²
Ensete gilletii
Entada purseatha
Ficus thonningii3
Garcinia kola
Gardenia ternifolia
Gladiolus sp.4
Irvingia gabonensis
Kampferia aethiopica3
Klainedoxa gabonensis
Lagenaria siceraria
Lycopodium cernuum²
Martynia anuum
Milicia excelsa
Momordica charantia²
Monodora myristica
Monodora tenuifolia
|
Mucuna sloanei
Nauclea latifolia
Nicotiana rustica²
Nicotiana tabacum²
Oncoba spinosa
Pancatium tenuifolium6
Pennisetum americanum
Physiostigma venenosum
Picralima nitida
Pimpinella anisum
Piper guineense
Piper nigrum
Raphia hookeri
Raphia sudanica
Raphia vinifera
Schrebera arborea
Securidaca longepedunculata7
Sorghum arundinaceum²
Tetrapleura tetraptera
Thevetia neriifolia
Xylopia aethiopica
Zingiber officinale4
|
1-
Bouton floral
2-
Feuille
3-
Ecorce
4-
Rhizome
5-
Résine
6-
Bulbe
7-
Racine
2.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
2.
REFERENCES
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