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“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”

Thursday, 12 December 2013

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES PLANTES MEDEICINALES DE GUINEE

CENTRE DE LIAISON POUR L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
NAIROBI-KENYA


PROJET REGIONAL PLANTES MEDICINALES
ET COMMUNAUTES LOCALES AFRIQUE
(PMCL / AFRIQUE)




REPUBLIQUE DE GUINEE

VOLET NATIONAL DU PROJET REGIONAL PLANTES MEDICINALES
ET COMMUNAUTES LOCALES AFRIQUE



Présenté par :


Dr  CAMARA SELLY
Chercheur Associé PMCL / AFRIQUE

GUINEE ECOLOGIE




Conakry, septembre 1999.


TABLE DES MATIERES


1. Introduction                                                                                                            3
2. Bref apperçu historique des plantes médicinales                                                    4
3. L'évolution de la médecine traditionnelle en Guinée                                    9
4. Etat actuel des connaissances sur les plantes médicinales de Guinée        10
4.1.    Recuil bibliographique des recherches universitaires  sur les plantes
        médicinales en      Guinée                                                                                   11
4.2.    Quelques résultats des recherches scientifiques sur les plantes
        médicinales en Guinée                                                                                        23
4.2.1.  Cas  du Centre de Sérédou                                                                              23
4.2.2. Exemple de contenu d'une étude sur les plantes medicinales
          dans le cadre des mémoires de fin d'études supériueres                                   26
4.2.2.1. Description du milieu                                                                                     26
4.2.2.2. Utilisation de quelques plantes dans la medecine traditionnelle
             en Moyenne Guinée                                                                                       29
4.2.3. Quelques résultats d'enquêtes ethnobotanique                                                 33
5. Conclusion                                                                                                              52
Bibliographie                                                                                                               53

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE  SUR  LES  PLANTES  MEDICINALES  DE  GUINEE

1. INTRODUCTION :

Dans les pays en voie de développement, la médecine  traditionnelle contribue largement à soulager les populations face à leurs épineux problèmes de santé.
En effet, La médecine classique, dont les succès sont indéniables présente néanmoins des insuffisances  liées à la consommation abusive de médicaments à base de produits synthétiques de plus en plus nocifs, au coût élevé des produits pharmaceutiques et leur inccèssibilité pour les populations à faible revenu monétaire. Pour  palier à cette situation, les populations font de plus en plus recours à la pharmacopée traditionnelle  notamment aux plantes médicinales locales.
La valorisation de cette branche de la médecine contribuerait à coup  sûr, à l'amélioration de la couverture sanitaire d'une part,  à la création d'emplois et la naissance d'un marché local important de médicaments à base de produits naturels à des coûts abordable ; toute chose  qui  favoriserait l'amélioration du niveau de vie de nos populations d'autre part. Comme retombée de cette valorisation, on pourait  s'attendre  à la diminution sensible de la dépendance des pays  dans le domaine de l'importation des produits pharmaceutiques d'Europe et d'ailleurs.   

Les  plantes médicinales  assurent la santé de près des trois quart au moins de la population mondiale. Les pays africains situés dans leur majorité en région tropicale disposent d'atouts considérables pour le développement de la phytothérapie,  à cause de leur richesse en diversité floristique.

En Guinée, les forêts continuent de répondre aux besoins sans cesse croissants de santé, de subsistance et de  services divers  (bois d'énergie, bois d'oeuvre) des populations. Les produits forestiers jadis destinés à l'autoconsommation, font de plus en plus objet de commercialisation, d'où une pression grandissantes sur les forêts. Aussi, l'accroissement rapide de la population, la pauvreté, l'utilisation inadéquate des terres, les mesures d'incitation préjudiciables et diverses autres menaces extérieures, ne cessent de causer la dégradation des forêts. Conserver aux forêts leurs fonctions productives, sociales et protectrices n'est pas une tâche facile. Il est particulièrement inquiétant de constater que la diversité biologique en Guinée régresse.

"L'humanité, dans sa volonté de réaliser son développement économique et dans la quête des richesses naturelles, doit accepter la réalité de la limitation des ressources et de la capacité de charge des écosystèmes et tenir compte des besoins des générations futures." Tel est le message de la conservation (PNUE, UINC, WWF, 1980).
C'est dans la logique de ce message que la conférence régionale africaine sur l'environnement et le développement durable tenue à Kampala en Ouganda en juin 1989, a souligné le devoir de l'Afrique à réaliser un développement social et économique durable grâce à une protection judicieuse de l'environnement. Pour cela, les Africains doivent mettre un terme à la dégradation de l'environnement en adoptant des stratégies tendant à modifier la structure actuelle de la production économique nationale. Une attention particulière doit être accordée au secteur rural qui devra servir d'appui à l'augmentation de la production dans  les autres secteurs, de façon à préserver les espèces et les écosystèmes. (Sagnan S., 1999)
Protéger et gérer sur une base durable les espèces et les écosystèmes menacés d'extinction, et préserver la diversité biologique qui constitue une part essentielle du patrimoine naturel et du développement économique du futur est un impératif majeur.
C'est dans cette  optique que se situe la valorisation des  plantes médicinales en Guinée, qui étant concilier conservation et exploitation  durable.

2. Bref apperçu historique des plantes médicinales
Les hommes ont, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours utilisé des plantes, des animaux ou des minéraux dans leur environnement pour soigner diverses maladies dont ils étaient victimes.
L’un des premiers médicaments à base de plante utilisé par les hommes antiques selon Le Strange est l’huile de Chaumoogra provenant de l’espèce  Hydnocarpus gaertn , connue pour son efficacité dans le traitement de la lèpre. Cette prescription se  retrouvait dans la pharmacopée de l’Empereur Shen Nung de Chine entre  2730 et 3000 av. J-C. [ Le Strange, 1977 ].
Le déchiffrage des hiéroglyphes d’Ebers en Egypte a permis de découvrir des indications portant sur  l’utilisation de centaines plantes par les Egyptiens antiques  à des fins curative. La fouille des tombes anciennes d’Egypte a également permis de retrouver  des graines de pavot (Papaver somniferum L.) et de ricin (Ricinus communis L. ) ; ce qui dénote de l’utilisation de ces phytomédicaments dans cette partie du continent africain. dès 1500 av. J-C. [ Abayomi SOFOWORA 1996 ]. Par ailleurs, il a été découvert dans la bibliothèque du roi d’Assurbanipal d’Assyrie (660 avant JC.), une liste de plantes médicinales avec leur mode d’utilisation.  Vers 2600 avant notre ère,  le guérisseur choinois  Ly Chi Tchen dans son livre intitulé «base de la pharmacopée » décrit plus de 1500 produits issus de plantes médicinales. En Inde antique, les guérisseurs utilisaient plus de 750 produits  pour la plupart  d’origine végétale. Le célèbre guérisseur arabe Abou Aly a dans son ouvrage «canon de la science médicale », décrit près de 900 espèces de plantes [sakalov, Zamotaev, 1988  ].
Selon  l’histoire de la médecine Hippocrate le savant grec  (460-377 av. J-C) fut le premier à considérer la médecine comme une science. On le nomme aujourd’hui «le père de la médecine ». IL utilisait assez de plantes dans ces recettes et a décrit plus de 200 espèces de plantes qui sont rentrées dans le traitement de plusieurs maladies  dans la Grèce antique. Hippocrate avec le célèbre Théophraste d’Athènes administraient diverses drogues végétales y compris la Myrrhe et l’Encens. Les racines aromatiques et des fleurs étaient également utilisées par eux pour le traitement de nombreuses maladies. La première encyclopédie médicale  fut écrite par le médecin grec Abl Kornela Sella  qui a vécu de la fin du premier siècle av. JC au début du premier siècle de notre ère.
Diskoride, médecin de l’armée roumaine vers la moitié du premier siècle de notre ère a établi un guide de plantes médicinales  intitulé  «de Materia Medica » renfermant la description d’environ 500 espèces de plantes.  
L’école de médecine d’Alexandrie fut fondée en 332 par les Ptolemées un an avant la mort d’Alexandre Le Grand qui conquit l’Egypte. Galien (131-210 après JC) est considéré comme le plus célèbre médecin de l’antiquité après Hippocrate, il traitait des maladies essentiellement à partir des plantes médicinales et fut l’un des initiateurs des technologies standardisées d’obtention de produits theurapeutiques à partir des plantes. Jusqu’à nos jours on les appelle préparations galéniques et n’ont pas perdu leur valeurs pratiques en médecine [abayomi SOFOWORA 1996,  Sakalov & Zamotaev 1988 ].  Au  quatrième siècle Apoule était le plus populaire des guérisseurs latins traitant essentiellement avec  les plantes. Les premières traductions de guides de plantes médicinales de Discoride, Galien et de Apoule  en italien, en ancien français et  anglais ancien  parurent au 9 ème et au 10 ème siècle.

Selon Sakalov et Zamotaev, les plantes médicinales étaient assez utilisées dans la Russie antique et les femmes  jouaient un rôle très important dans la médecine traditionnelle. Cependant, un grand intérêt a été accordé à ce secteur après la réforme de Pierre premier  en  1713  [sakalov & Zamotaev 1988 ].

D’après  Etkin, en  Europe, l’utilisation des plantes médicinales était  basée sur  
« La doctrine des signatures ou similitudes », développée par Paracelse (1490-1541 ), alchimiste et médecin suisse. Sa théorie stipule que les plantes médicinales possèdent des traits faits par Dieu, qui identifient la plante avec une maladie ou une partie précise du corps. Par exemple, les plantes avec des feuilles en forme de coeur se prêtaient bien au traitement des maladies cardiaques, celles  avec des organes en forme de foie furent prescrites pour des maladies biliaires et les plantes à suc laiteux devraient simuler la lactation chez les femmes [Etkin, 1988 ].

Les pays sud-américains ont aussi joué un rôle important dans la médecine traditionnelle en fournissant au monde quelles substances utiles. Par exemple, il est reconnu qu’avant  la conquête du Mexique et le Pérou par l’Espagne respectivement en 1531 et 1536, il existait déjà des jardins contenant des plantes comme la coca et le tabac.  Dans son livre
 « Chronica del Peru », publié  à séville en 1553  Pedro de Cieza de Leon mentionne l’existance des plantes telles la pomme de terre  et la coca dans cette région d’alors.  Selon Le Strange, l’utilisation de la coca dure de l’époque préincaîne, ses feuilles furent trouvées dans une funèbre péruvienne de la période de Nasca, environ 500 ans après JC  [le Strange,
1977].
Les civilisations africaines au sud du Sahara  ont connues l’utilisation de diverses plantes dans la médecine traditionnelle. Par faute d’écriture, beaucoup d’informations n’ont pu être conservées. Tous les effets des plantes sur l’organisme sont retenues d’une manière surtout instinctive. On y apporte des explications plutôt magiques, transmis de génération à génération et réservé au chef de la tribut ou au guérisseur. Ce savoir traditionnel, emprunté du vécu et de l’observation leur confère un «pouvoir » dont l’exercice se confond à la pratique d’un culte tribal se transmettant de père en fils.]. L’histoire retient les hauts faits  de certains grands féticheurs guérisseurs   comme Gnéni Mansa (royaume de Kombi vers le 6 ème siècle),  Soumaoro Kanté (roi du Sosso au 13 ème siècle).  En milieu traditionnel africain, les hommes ont de tout temps tiré de l’environnement des recettes médicamenteuses pour apporter des soins aux malades. Cependant, selon certaines traditions, c’est sous le règne Soumaoro KANTE, l’Empereur des sosos, que la médecine traditionnelle connut un relatif développement. Elle se répandit rapidement après la chute de l’empire. Quoi qu’il en soit, il faut reconnaître qu’au moyen-âge, différents villages devinrent des centres qui produisirent des tradithérapeutes (hommes et femmes).

  A cette période médiévale, la mentalité collective fondée sur l’animisme croyait aux vertus curatives des produis de la pharmacopée. Elle associait aux principes actifs de l’esprit d’où le rapport entre médicament-esprit-guérisseurs et patients. A cet égard, il est admis que le tradipraticien tirait son savoir de la tradition et l’exerçait en son nom.
 Soundiata Keita (premier empereur du grand empire Manding du 13 ème siècle),  Ceux-ci  avaient un pouvoir phénoménal grâce à une connaissance parfaite de la flore et de la faune. Selon  la traduction orale, Manden Mory fut le plus célèbre des féticheurs guérisseurs du manding. Ce dernier considéré comme le roi de la forêt soudanienne d’alors est jusqu’à nos jours vénéré par les chasseurs de la savane soudanienne et Soudano-Guinéenne [inédit ].

 Il existe diverses théories sur l’historique de la médecine traditionnelle : une de ces théories dit que l’homme choisit délibérément du matériel  végétal spécifique pour le traitement de ses maladies, ce choix n’était pas cependant basé  sur la connaissance des composants végétaux.

Une autre théorie fait l'hypothèse que la connaissance des plantes médicinales a été acquise par accident, bien que cette théorie a été réfuté par de nombreux praticiens de la médecine traditionnelle  qui soutiennent que le secret des plantes médicinales a été communiqué à leur ancêtre par divers moyens. Par contre, l’homme primitif aurait pu acquérir des connaissances scientifiques en observant les effets produits par différentes plantes lorsqu’elles étaient consommées par les animaux domestiques. D’après  certains praticiens traditionnels, une autre possibilité serait que la connaissance des remèdes proviennent des sorciers et des sorcières qui, lorsqu’ils  sont perçus sous des formes étranges par quelqu’un de très perspicace ou de doué, comme par exemple un tradi-praticien, offrent quelques remèdes utiles pour acheter son silence. [Abayomi SOFOWORA, 1996].

Les chasseurs particulièrement dans les sociétés africaines sont considérés comme dépositaires de certaines recettes traditionnelles à base de plantes médicinales. Par exemple, un chasseur a tiré sur un gibier. Si l’animal s’est échappé et qu’il a mâché les feuilles d’une plante et n’est pas mort, on suppose que le chasseur a déduit que la plante constitue un bon remède pour guérir les blessures ou pour soulager la douleur. Des observations semblables ont été  faites  dans les villages, où, par exemple, un animal domestique a mâché les feuilles d’une plante particulière quand il était malade pour ensuite guérir ou, quand un animal est mort en mangeant accidentellement une feuille [Abayomi Sofowora 1996 ].

Les praticiens traditionnels prétendent aussi que lorsqu’on est en transe, il est possible d’apprendre les propriétés des plantes d’un ancêtre qui pratiquait la médecine à base de plantes. On dit que les esprits empruntent  parfois des formes diverses, comme celle d’un alligator ou, d’un être humain bizarre. Si  l’on rencontre une telle créature au milieu de la nuit, elle pourrait être une source d’information originale sur les remèdes végétaux [Makhubu, 1978]. Concernant la théorie sur l’origine des plantes médicinales, il ressort qu’indépendamment de la manière d’acquisition, les premiers hommes ont accumulés des connaissances  sur les plantes curatives et ils éssayaient de les reconnaître parmi tant d’autres. 

Certains historiens disent que les anciennes  civilisations de l’Egypte pharaonique auraient aussi joué un rôle déterminant dans l’établissement des pharmacopées africaines à travers les nomades qui  traversaient le désert pour atteindre l’Afrique noire. On ne peut actuellement que spéculer à partir des théories émises sur l’origine des civilisations d’Afrique noire mais il est probable que les tradipraticiens aient assimilé à leur pratique une méthode d’administration de remèdes transmise par les peuplades itinérantes.

Dans les sociétés traditionnelles africaines, les guérisseurs ou tradipraticiens  sont des généralistes qui sont consultés sur les questions sanitaires. Ils prodiguent des conseils, assureent la prévention et la cure. Leur  vocation essentielle était de procurer à tous une meilleure santé à  moindre frais. La satisfaction morale et la renommée qui résultaient d’une cure réussie constituaient les motivations réelles du «médecin traitant » ainsi, la fonction essentielle de la tradi-thérapie était socio-curative.

  Les activités de tradipraticien dévoluent aussi bien aux hommes qu’aux femmes,  sont le plus souvent secondaires ou parallèles à des occupations socio-professionnelles qui sont celles de la vie rurale ou semi-rurale.
Les principaux groupes auxquels appartenaient les guérisseurs sont : les forgerons, les féticheurs, les chasseurs, les prestidigitateurs, les pêcheurs spécialisés, etc.
Le guérisseur africain assure la transmission orale de ses connaissances. Il développe sa propre maîtrise des éléments en adoptant à son environnement immédiat liés à un mode de  vie tribale.
Ainsi, la pharmacopée africaine  a été et demeure  encore aujourd’hui l'une des  plus anciennes et des moins élucidées. [ Encyclopédie médicale de l’Afrique, librairie Larousse, 1986. (vol.4).]
Cependant, les expériences tirées des connaissances empiriques de la flore, de la faune et même du sol et des eaux étaient l’apanage d’une catégorie de personnes connues sous l’appélation de guérisseurs ou  tradipraticiens.

3. L'évolution de la médecine traditionnelle en Guinée
 Dans l’optique de la politique coloniale de la France, les peuples colonisés devaient contribuer au développement de la métropole. La mise en oeuvre d’une politique médicale dans les colonies étaient l’une des conditions essentielles de la réussite  d’un tel objectif.

La politique médicale de la France en Guinée visait à protéger la santé des colons français d’une part, et d’autre part, à assurer la couverture sanitaire de la main d’oeuvre guinéenne qu’elle utilisait sur ses chantiers. Elle s’attaquait aux maladies  endémiques (comme la lèpre, la tripanosomiase, le paludisme, la syphilis) et endémiques (comme la fièvre jaune, la fièvre typhoïde, la variole la méningite cérébro-spinale etc...).

Ainsi, le premier poste intérieur fut établi en Haute Guinée en 1899, et un peu plus tard  fut créé le programme d’assistance médicale indigène (A.M.I) en 1906 pour soigner et vacciner librement les populations indigènes. Les années qui suivent, connurent à la création des postes médicaux  et dispensaires où travaillaient un médecin français et quelques assistants africains ; c’était le personnel y travaillant. Toutefois, les autorités françaises ne finançaient que les
Programmes de santé d’un niveau budgétaire bas. C’est ainsi que progressivement la pratique 
de la médecine coloniale à l’intérieur du pays était exclusivement exercée par les assistants africains notamment les infirmiers, sages-femmes. Les moyens mis à la disposition de ces
agents de santé étaient très limités. Dans la colonie, habitaient deux traditions médicales :
(BALDE M. A. Et all 1982) «dhaddhi göögö » : Racine de Aframomum latifolium K. Schum de la famille des zinziberaceae. (Revue de Médecines traditionnelles et pharmacopées africaines, 1994) «Sindyan lili » : Racines de cassia sieberiana D.C. de la famille de Caesalpiniaceae.
L'une guinéenne est traditionnelle axée sur l’empirisme et l’autre, française est moderne, fondée sur la rationalité scientifique. Cette juxtaposition de deux modèles apparemment contradictoires pousse à une triple interrogations :
            - La médecine moderne a t- elle combattu ouvertement la pharmacopée traditionnelle ?
            - Ou bien l’a t- elle tout simplement ignorée et tolérée ?      
            - Ou encore a t- elle contribué indirectement ou à ternir son image de marque ou mis            en doute sa vertu thérapeutique ?

  Qoiqu’il en soit, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la colonisation a constitué un facteur de dénigrement et de blocage au développement de la pharmacopée. En examinant la prétendue mission civilisatrice que s ’assignait l’administration coloniale française, on comprend aisément le dessein de négation de nos valeurs culturelles. Les recettes médicales et traditionnelles  étaient considérées par le colonisateur comme des «fétiches » sans liens évidents avec la nature et l’ampleur des maladies  qui accablaient les populations.  La logique coloniale visait à faire comprendre aux colonisés que seuls les produits français avaient une vertu curative.

  Très malheureusement nombreuses furent les personnes qui adhérèrent a une telle idéologie de dénigrement de la pharmacopée traditionnelle africaine.

  L’introduction de l’argent et de l’économie du marché a profondément modifié les structures des sociétés traditionnelles guinéennes. Dans sa forme et son application, la médecine traditionnelle en fut affectée. Des guérisseurs se laissant emporter par l ’appétit du gain se détournaient de leur vocation initiale. Du coup, commencèrent à disparaître tout à la fois les anciennes motivations morales et les frais symboliques. Par ricochet, le nombre de «faux guériseurs » se multiplia et l’efficacité de la cure devient douteuse. Ce fait joint à l’influence de plus en plus grandissante de la médecine française augmenta le nombre de ceux qui ne croyaient ou en croyaient peu à l’efficacité des recettes locales. (BARRY M.S., 1997).

  Malgré cette influence négative, les populations guinéennes surent opposer une résistance culturelle, dans un contexte historique particulièrement difficile pour la survie du système préventif et curatif qu’ils ont élaboré tout au cours des siècles. Toutefois, il a fallu attendre l’accession de la Guinée à l’indépendance pour que la médecine traditionnelle soit réhabilitée.

4. Etat actuel des connaissances sur les plantes médicinales de Guinée
Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance en 1958, des efforts considérables ont été déployés pour la revalorisation  de nos valeurs culturelles. Une place importante fut réservée à la pharmacopée traditionnelle dans la nouvelle politique médicale du pays. Un programme national pour sa promotion fut initié. Des institutions chargées de l’inventaire de l’étude des plantes médicinales furent créées. Citons entre autres :
            - Le Service national de la médecine traditionnelle fut chargé du recensement 
              éthnothérapeutique ;
            - Le Centre de recherche sur les plantes médicinales et culture industrielles de Sérédou
              (Macenta) ;
            - La Division Recherche de Pharmaguinée ;
            - Le laboratoire central d’analyse de Matoto ;
            - Les universités chargées de promouvoir les recherches appliquées et fondamentales
              dans le domaine de la botanique, de l’agronomie, de la chimie et la pharmacologie
             des plantes médicinales ;
            - ENIPRAGUI, chargé entre autres, de l’exploitation industrielle des plantes médici-            nales. (BALDE M. A. et al, 1982)
Ces institutions et structures ont toutes contribué à un relatif développement de la médecine traditionnelle.
De louables efforts ont été consentis par les institutions universitaires et  de recherche ce, malgré un équipement des plus modestes. L’acquisition de nombreux résultats couvrant presque tous les domaines de la recherche sur les plantes médicinales est à l’honneur de bien de chercheurs nationaux et étrangers connus ou anonymes.

4.1.  Recuil bibliographique des recherches universitaires  sur les plantes médicinales en      Guinée.
Depuis les années 70, des étudiants des universités guinéennes, dans le cadre de leur mémoire de fin d'études supérieures, s'intéressent aux travaux de recherche sur les plantes médicinales.
Les facultés concernées par ces recherches sont principalement : la  pharmacie, biologie, la  médecine, la chimie et l'agronomie.
Ces travaux portent essentiellement sur les propriétés chimiques des plantes, leur vertue curative, leur utilisation et dosage, ainsi que sur leur répartion géographique dans le pays.

Le tableau ci-dessous présente un repertoire de quelques études réalisées sur les plantes médicinales de Guinée, dans le cardre des mémoires de fin d'études supérieures dans les universités guinéennes.



Tableau N°1 : Quelques études réalisées sur les plantes médicinales de Guinée, dans le cardre des mémoires de fin d'études supérieures dans les universités guinéennes.

Discipline
Auteurs
Titre et références
BIOLOGIE

Cissé Amara - Aïssata et Soumah Mamadouba Daouda.
"Etude des propriétés antibactériennes de craerispermum laurinum Benh contre Escherichia colis’’.
Th.bio, 1993 (MK 52), Universié de Conakry.
Fall Youssouf

‘’ Etude chimique de la mixture ‘’ Ahvacoca nauscrafa’’ utilisée en médecine populaire dans le traitemen de ‘’makuru’’ (makourou).
Th.bio, 199 (MK 541), Université de Conakry.
Bah Fatoumata Diaraye

"Etude des propriétés antibactériennes de carica papaya contre le genre sarcina.
T5h.bio, 1991 (MK 497), Université de Conakry.
Jeanete Mara

‘’ Lexiqe kisie, étude botanique et modes d’emploi en médecine populaire de quelques plantes médicinales.
Th.bio, 1979 (MK 190), Université de Conakry
Bangoura Abdoul Karim et Bangoura Djibril

‘’Idenification et dosage des tanins et des coumarines dans la mixture d’Ahvacoca nascrafa’’ utilisée en médecine populaire dans le traitemen du ‘’makuru’’.
Th.bio, 1991 (MK 395), Université de Conakry.
Diallo Ousmane Tanou



‘’Etude chimique de Nauclea latifolia utilisé en médecine populaire dans le traitement du paludisme.
Th.bio, 1979 (MK 39), Université de Conakry.

Touré Ibrahima


‘’Etude botanique des planes médicinales utilisées dans la lutte contre les parasites intestinaux dans la region de Faranah.
Th.bio, 1978 (MK 90), Université de Conakry.



Touré Amadou Baïlo et Barry Mamadou Baïlo
‘’Etude des propriétés bbactériennes de Alchornea cordifolia utilisé en médecine populaire contre les staphylococcies cuutanées.
Th.bio, 1991 (MK 508), Université de Conakry.
Togba Réné Fassou


‘’Etude chimique des fleurs de parasolier utilsées dans le traitement de l’hémorrïde en médecine populaire.
Th.bio, 1990 (MK 273), Université de Conakry.
Mansaré Iracy

‘’Etude chimique des feulles du piper umbellatu utulisées en médecine populaire.
Th.Bio, 1990 (MK 260), Université de Conakry.
Faber Regina

‘’Contribution à l’étude chimique des feuilles de Nerium olander utilisées en médecine traditionnelle.
Th.bio, 1989 (MK 233), Université de Conakry
Diallo Fatimatou
Contrôle microbiologique de quelques médicamens locauux  bae de plantes et vendus sur les marchés de Conakry.
Th.bio, 1989 ( MK 101), Université de Conakry
Bah Madioula

‘’Etude chimique des écorces de tige et de racines de Lonchocarpus cyanescens utilissées en médecine populaire.
Th.bio, 1991 (MK 318), Université de Conakry
Yansané Aminata

‘’Etude botanique et usages en médecine populaire de Rhizophora racemosa G.F.W.Meyer.
Th.bio, 1979 (MK 30), Université de Conakry.

Camara Sékou Ahmed


‘’Etude chimique des feuilles de Viex doniana utilisées en médecine populaire dans le traitemen du ‘’makouurou’’ des nourrissons.
Th.bio, 1989 (MK 183), Universié de Conakry
Camara Fodé Oumar


‘’ Etude chimique des feuilles et des écorces de la tige de jatropha curcas L. uilisées en médecine populaire dans le traitement du diabète sucré.
Th.bio, 1989 (MK 373), Université de Conakry
Camara Sékou alla

’ Etude botanique de Nerium olanderl uilisé en médecine populaire contre la jaunisse’’.
Th.bio, 1980 (MK 52), Université de Conakry.



Fofana Mory et Diallo Arbaba

‘’Etude de la valeur alimentaire du sésame et possibilité de son utilisaion dans la lutte contre le kwashiorkor chez les enfants de 1 à 3 ans.
Th.bio, 1993 (MK 494), Université de Conakry.
Bangoura Mamadou Kerfalla

’Inventaire des plantes utilisées en Basse Guinée dans le traitement des hémorroïdes et identification de quelques principes actifs.
Th.bio, 1990 (MK 262) Université de Conakry
Buaro Ibrahima et Ture Lamin
’ Les planes médicinales’’
Th.bio, 1970 (MK 94), Université de Kankan
 Camara Ssanoh
‘’Eude chimique et usage en médecine populaire thyna senegalensis utilisées dans le traiement de ‘’ makuruu’’ (makourou).
Th.bio, 1988 (MK 158), Université de Conakry
Kourouma Pélé

’Etude chimique de l’écorce de tige de Smeathmania pubecens utilisée en médecine populaire dans le traitemen de la dysenerie.
Th.bio, 1989 (MK 274), Université de Conakry
Kourouma Moussoukoro et Keïa Soumaye

’Identification  et dosage des flavonoïdes dans les plantes composant la mixture d’Ahvacoca nauserafa et dans la mixture elle même utilisées contre le ‘’makuru’’ (makourou).
Th.bio, 1992 (MK 399), Université de Conakry
Baldé Amadou Saïkou, Souaré Mamadou Dian II et Kourouma Fadima
’ Recensement e description de quelques plantes médicinales vendues sur les marchés de Conakry.
Th.bio, 1991 (MK 214), Université de Conakry
Diallo Saliou et Sangaré Ibrahima

’Identification et dosage des saposides dans la mixture d’Ahvacoca nauscrafa utilisée en médecine populaire dans le traitement du ‘’makuru’’ (makourou).
Th.bio,1992 (MK 436),Université de Conakry




Hady Fofana



’Etude botanique des plantes médicinales utilisées dans la lutte contre les parasites intestinaux dans le MDR de Kindia."
Th.bio, 1978 (MK 17), Université de Conakry.
Bangoura Reymond

‘’Index bottanique et herborisaion des plantes médicinales de la Région de Boffa en vue de la constitution d’un herbier national.
Th.bio, 1978 (MK....), Université de Conakry
 Fatou Soumah



‘’ Etude des propriétés antibactériennes de spondias mondia L. uilisée en médecine populaire contre la dysentrie.
Th.bio, 1992 (MK 449), de Conaakry
Alpha Saliou Seck et Alpha Abdoulaye Baldé

‘’ Isolement et identification de Candida albicans dans les infections cutanées et urinaires - sensibilité aux extraits aqueux de quelques plantes médicinales.
Th.bbio, 1995 (MK 524),Universié de Conakry
FanouKourouma et Mamadou Cellou Baldé

’Eude des propriétés antibacériennes de quelques plantes (salginella subcorda, sterculia ranggacantha et de combretum micrathum) uttilisées en médecine traditionnelle contre la diarrhée ett les gastro-entérites des nourrissons".
Th.bio, 1991 (MK 471), Université de Conakry
 Fodé Bangoura


 Madiou Diallo

‘’Ettude systématique de la flore de kabbak
Th.bio, 1978 (MK 4) Université de Conakry

’ Etude systématique de la flore de la Moyenne Guinée’’.
Th.bio, 1977 (MK 109), Université de Conakry
 Béavogui Nyankoye

’ Traitement de certaines affections hépatiques accompagnées d’ictères à l’aide de quelques plantes médicinales en Guiné forestière’’.
Th.bio, 1978 (MK 2) Université de Kankan



Bachir Barry Diaby

’Inventaire des  plantes utilisées en Basse Guinée dans le traitement traditionnel des entéro-gasrites et idenification de quelques principes actifs’’.
Th.bio, 1991 (MK 540), Université de Conakry
Ly Ahmadouo

’Etude biochimique de Bridelia micrantha: plante médicinale utilissée comme purgatif en médecine populaire.
Th.bio, 1993 (MK 495) U.C.
Bangoura Mamadouba et Alhasssane keïta

’Etude des propriétés antibactériennes de psidium guazava utilisé en médecine traditionnelle contre la dysenterie.
Th.bioo, 1993 (MK 495) Universié de Conakry
Camara Yamoussa



’Analyse chimique de feuilles de Fagara leprieuru (Guill et perr ) utilisées en médecine populaire dans le traitemen de ‘’makuru’’ des nourrissons.
Th.bio, 1990 (MK 269), Université de Conakry
MEDECINE

Chérif Massomé

’Traitement traditionnel des fractures dans le konoley’’
Th.méd., 1978 (ML 146), Université de Conakry
Kourouma Bangaly

‘’ Traitement en médecine populaire du rhumatisme articulaire aigü  kissidougou.
Th.méd., 1979 (ML 163), Université de Conakry
 PHARMACIE



Apha Touré

‘’ Détermination des indices chimiques des huiles végétales produits en Guinée.
Th.pharm., 1977 ( ML 371),Université de Conakry
Diallo Mamadou Sarifou

Sandardisation et mise au poin d’une forme pharmaceutique stable et diffusible du vermifuge ‘’Googo’’, (Afronmomum ltifolia Zingiberaceae).
Th.pharm., 1974 (ML 64), Université de Conakry





Béavogui Koïkoï (Béa II)

’Etude pharmacognosique et chimique du Bauhimia thonningü (yorokoe Susu, Barké Pular) utilisé en médecine populaire comme antidysentérique; mise au point d’une forme pharmaceuique stable et commercialisable.
Th. pharm.,1976 (ML 75), Université de Conakry
Solano Lansana



’Eude des propriétés purgatives et vernifuges des racines de securidaca longepedunculata.’’
Th.pharm., 1976 (ML 58), Université de Conakry
.Daraba Saran (Mme Kaba)

’Les préparations à base de goyave ont elles une action antidysenerique véritables ?
Th.pharm., 1975 (ML 178), Université de Conakry
Sylla Almamy Sonka



Etude pharmacognosique et chimique de Ocimum viride, utilisé en médecine populaire comme antihisamique et antihémorroïdaire. Mise au point d’une forme pharmaceuique stable et diffusible.
Th.pharm., 1976 (ML 160), Université de Conakry
Kamano Kabakarou



‘’ Amélioration des formes pharmaceuques liquides utilisées en médecine traditionnelle.
Th.Pharm., 1974 (ML 162), Université de Conakry
Soumah Morciré
Université de Conakry


‘’Eude pharmacognosique et chimique du Vernonia colorata utilisé en médecine populaire dans le traitement de la gale.
Th.pharm.,1978 (ML 186),



Kourouma Abdoulaye

Eude pharmacognosique du khaya senegalensis (cailcédra, Nyenyi, kahi, yala) plante utilisée en médecine populaire comme fébrifuge,purgatif et émétique. Th.pharm., 1975 (ML 61), Universié de Conakry

Bangoura Hassimiou

Etude pharmacognosique de l’Alchornea cordifolia utilisé en médecine populaire comme purgatif antispamodique.
Th.pharm., 1975 (ML 130),Université de Conakry


Diallo Mamadou Sadjo et Diallo Abdoul Hamidi 


Traitement des ictères en médicine traditionnelle et amélioration de sa forme d’utilisation’’.
Th.pharm., 1974 (ML 132), Université de Conakry
Fofana Mory


’Zsssai de détermination du principe actif de l’Apilia laifolia uilissé en médecine populaire comme ténifuge’’.
Th.pharm., 1974 (ML 132), Université de Conakry
Lamah Emmanuel Cécé



’Etude pharmacognosique et chimique du cathormion altissima (kpaïkpala en kpéléwo) utilisé en médecine populaire comme antiparasitaire’’.
Th.pharm., 1979 (ML 180), Université de Conakry
 Kourouma Mama Sébory



’Receuil de toutes les plantes médicinales étudiées à la faculé de médecine-pharmacie de 1984 à 1995’’.
Th.pharm., 1995 (ML 432), Université de Conakry



 Barry Yaya



’Etude des propriéé antiasmatiques de l’écorce des racines du Delonix regia (flamboyant)’’.
Th. Pharm., 1976 (ML 49), Université de Conakry
Bangoura Calo

’Etude pharmacognosique et chimique du Borreria verticilata utilisé en médecine populaire contre le Pityriasis versicolor.
Th.pharm., 1976 (ML 81), Universié de Conakry
Kaba Soba



’Etude pharmacognosique et chimique de l’écorce de l’Anthocleïsta procera utilisée en médecine populaire comme purgatif’’.
Th.pharm, 1976 (ML 120), Université de Conakry

Touré Saranké Mory



’Etude pharmacognosique et chimique de sterculia tragacantha utilisé en médecine populaire comme vermifuge’’.
Th.pharm., 1978 (ML 170), Université de Conakry
Sylla Almamy Sonka

’Etude pharmagnosique et chimique de Ocimum viride, utilisé en médecine populaire dans le traitement des rhinites allergiques et des hémorroïdes; mise au point dune forme pharmaceutique stable et diffusible.
Th. pharm., 1976 ((ML 49), U.C
Kourouma Kékoura



Contribution à l’étude de la toxicié et des propriétés cardiotoniques du tali (Eryhroleum ivorense A. Chevalier - caesalpiniaceae).
Th.phar., 1976 (ML 34), Universié de Conakry
Bah Diénabou Tébou



’Eude pharmacogosique e chimique du Cosca afer utilisé en médecine populaire dans le traitement des douleurs abdominales.
Th.pharm., 1977 (ML 126), Universié de Conakry



Barry Aye



’Etude pharmacognosique e chimique de l’Aspilia latifolia,utilisé en médecine populaire comme tenicide.
Th. pharm., 1977 (ML 167), Université de Conakry
Diallo Mamadou Siradjou



’Etude pharmacognosique e chimique du Solanum torvum (Konden korsé en pular) utilisé en médecine traditionnelle dans le traitement des affections de la gorge.
Th.pharm., 1976 (ML 244), Universié de Conakry
Diabaé Adama



’Eude pharmacognesique e chimique du Tretacera potatoria (Ninté - susu) don les feuilles sont utilisées en médecine populaire contre la toux et les maux de dents.
Th.pharm., 1978 (ML 142), Université de Conakry
Diaby M’Bemba

’Esais de préparation de formes pharmaceutiques exernes à partir du forli (Caloncoba echinata) pour le traitement des maladies de la peau.
Th. pharm., 1978 (ML 161), Université de Conakry

Kouyaté Ansoumane



’Etude pharmacognesique et chimique de Terminalia ivorensis don les feuilles et écorce sn utilisées en médecine populaire conttre la gale e le rhumatisme.
Th.pharm., &978 (ML 123), Université de Conakry
Camara Fatoumata Diaraye

’Etude pharmagnosique e chimique dee Dialiu guineense utilisé en médecine populaire comme antidiarrhéique’’
Th.pharm., 1983 (ML 182), Université de Conakry
Mme Kourouma Saran

’Etudes chimique et pharmacognosique de Paullinia pinnaa dont les feuilles sont utilisées comme antidiarrhéiques en médecine traditionnelle.’’
Th.pharm., 1993 (ML 394), Univeresité de Conakry



 Camara Alkaly

’Mise en formes pharmaceutiques de Pavetta wariensis uilisé sur la liste nationale des médicaments essentiels’’.
Th.pharm., 1993 (ML 394), Université de Conakry
 Seck Chaïkou Yaya

Technologie de mise au point de formes améliorées des semences de cucurbita pep L. tenifuge utilisées en médecine populaire.
Th.pharm., 1992 (ML 394), Universié de Conakry.
Traoré Mariame

’Mise en forme pharmaceutique d’Euphorbia hirta utilisé comme anidysenterique en vue de son inégration sur la liste nationale des médicaments essentiels.
Th.pharm., 1993, (ML 355), Universitté de Conakry
. Diallo Mamoudaou

’Contribution à l’étude chimique des feuilles d’alchornea cordifoolia (Guargassaki) utilisées en médecine traditionnelle comme hémosatique’’.
Th.pharm., 199 (ML 295), Université de Conakry.
Touré Ibrahima Hady

’Exploitation pharmaceutique du kinkéliba en Guinée.
Th.pharm., 1974 (ML 175), U.C.
Barry Mamadou Boye


’Mise au point d’une forme pharmaceutique stable et diffusibble du vermifuge ‘’sikonyi’’ (Parinarium benna).
Th. pharm., 1974 (ML 177), U.C.
. Camara Lansana
.
’Extration et purification des principes actifs des écorces de tige de Nauclea latifolia, une rubiacée à potentialité fébrifuge.Th..pharm., 1974 (ML 253), U.C
AGRONOMIE

Camara Bourah


Etude des possibilités d’utilisation de certaines plantes de la flore guinéenne pouvant être substituées au quinquina.
Th.Agro, 1971 ((MK 12), Université de Conakry.
CHIMIE

Lama Néma


’Eude  chimique de clérodendron capitalum utilisé en médecine traditinnelle contreles avortements et pour favoriser les accouchements sans douleurs.
Th.chimie, 1991 (MF 208), Université de Conakry
Sinayoko Nouman

Eude chimique de l’écorce de la tige d’une plane antipaludéenne: Terminalia alfida.
h.chimie, 1992 (MF 585), U.C.



Barry Fatoumata Bina

’L’analyse spectropootométrique de la vit. k1 contenue dansles feuilles de guargasaki (Alchornea cordifolia) utilisées au Foua contre l’hémorragiee interne.
Th.chimie, 1990 (MF 200), U.C.
Kourouma Mamady Niama
’Etude chimique des feuilles d’hymenocardia acida utilisées en médecine traditionnelle.
Th.chimie, 1991 (MF 367), U.C.
Barry Fatoumaa Diarioou
’Extration et caractérisation de l’essence du xylopia’’.
Th.chimie, 1991 (MF45 339), U.C.
Guilavogui Kaman
 Contribuion à l’étude chimique de la feuille de Mereya micrantha utiliée en médecine traditionnelle.
Th.chimie, 1991 (MF 344), U.C.
Diallo Taïbou
’Dosagee de vi.k1 des feuilles d’Alchornea cordifol (Gargassaki) utilisées comme hémootatiques a Fouta Diallon.
Th.chimie, 1991 (MF 310), U.C.
. Bah Aïssatou Lamarana

’Contribution à l’étude analyique des phylloquinones des feuilles du spodia mumbum ou ‘’Loukhouré’’ utilisées comme hémostaiques en Basse Guinée’’.
Th.chimie, 1992 (MF 188), U.C
Loua Cécé et Habba victor
Contribution à l’étude chimique de sept (7) plantes médicinales vendues sur les marchés de Conakry
Th.chimie, 1991 (MF 374), Université de Conakry
Camara Fodé M’Mah

 ‘’Etude chimique des feuilles de cassia sieberiena.’’
Th.chimie, 1991 (MF 271), Université de Conakry
Diallo Mamadou Mouctar
Etude chimique des écorces de Lophira alata’’.
Th.chimie,1991 (MF 277), Université de Conakry
Samoura Cheick Abdoul
 ‘’Contribution à l’étude chimique des feuilles de Datura métel.’’
Th.chimie, 1991 (MF 393), Universié de Conakry
Barry Aliou
‘’Etude chimique des feuilles de manguier (variété Eldon)’’.
Th.chimie, 1991 (MF 327), Université de conakry.
Source: bibliothèque universitaire de Conakry



 4.2. Quelques résultats des recherches scientifiques sur les plantes médicinales en Guinée

4.2.1.  Cas  du Centre de Sérédou
Créée en 1969, ce service a largement contribué au développement de la recherche sur les plantes médicinales et la médecine traditionnelle guinéennes. En matière de plantes médicinales et médecine traditionnelle, les préoccupations du Centre ont porté sur des enquêtes ethnopharmacologiques, des prospections et études botaniques, des investigations pharmacologiques, des analyses phytochimiques et des essais agrotechniques. BALDE M. A. Et all (1982)

Enquêtes ethnopharmacologiques
La collaboration du centre de Sérédou avec les guérisseurs  a permi le récensement d’une trentaine d'entre eux, sur la base de leur popularité dans leur localité. Ces guérisseurs étaient pour la plupart spécialisés dans le traitement d’affections courantes du genre affections hépatiques, parasitoses intestinales et maladies ophtalmiques.
Dans le tableau ci-dessous figurent quelques résultats des recherches réalisées à Sérédou


Tableau N°2 :  Quelques résultats des recherches réalisées sur les plantes médicinales de Guinée au Centre de Sérédou

Domaine
Résultat
Botanique
120 plantes ont été inventoriées et décrites. Leur distribution géographique a été définie aux plans régional et national. Les espèces analysées se repartissent entre 55 familles botaniques. 
Les familles les plus représentées ont été :
les légumineuses : 40 espèces dont 20 caesalpiniaceae, 10 mimosaceae et 10 papilionaceae, les euphorbiaceae : 12 espèces,
les rubiaceae : 12 espèces,
les apocynaceae : 4 espèces
et les combretaceae : 4 espèces
Chimie 
Les extraits de ces plantes ont subi un criblage chimique par les tests généraux d’identification des alcaloides, des tanins, des saponosides, flavonoides... Des évaluations quantitatives de principes actifs ont été réalisées par des méthodes colorimétriques, et gravimétriques.
Galénique 

Des essais d’amélioration des formes pharmaceutiques traditionnelles (décocté, macéré, infusé…) ont été effectués et ont abouti à des mises en formes galéniques solides ou liquides, stables et diffusibles :
sirops, teintures, pommades, comprimés ou capsules

Pharmacologie 

La vérification des activités conférées par la médecine traditionnelle a été réalisée en milieu hospitalier. Les essais cliniques ont concerné entre autres des évaluations de propriétés :
antimicrobiennes : sur 44 plantes, 37confirmées dont :
Nerium oleander, Borreria verticillata, Avicennia africana, Bridellia ferruginea, Spathodea campanulata, Jatropha curcas
Micania scandens,  Entada abyssinica,  Alstonia congensis, Bidens spinosa,  Cola cordifolia,  Briophyllum pinatum

antiparasitaires : sur 33plantes, 30 confirmées dont :
Newbouldia laevis, Aframomum melegueta, Carapa procera,  Bauhinia thonningii,  Mucuna pruriens , Ficus exasperata
Spondias monbin,  Gossypium hirsutum, Dichrostachys glomerata, Euphorbia hirta , Vernonia colorata ,Canhium vulgare
Parinarium benna

antiictériques : sur 23 plantes, 20 confirmées dont :
Uvaria chamae,  Cochlospermum tinctorium, Acanthospermum hispidum, Alchornea cordifolia, Morinda geminata
Parkia biglobosa, Manihot utilissima, Combretum micranthum, Lophira lanceolata,  Costus afer, Lophira lanceolata

antidiarrhéiques : sur 11 plantes, 9 confirmées :
Dialium guineensis, Guiera senegalensis, Albizia zigya, Clerodendron scandens, Crossopteryx febrifuga, Dalbergia saxatilis
Saba senegalensis, Urena lobata, Newbouldia laevis.

antidysentériques : sur 9 plantes, 8 confirmées :
Euphorbia hirta, Psydium gujava, Bauhinia thonningii, Canthium vulgare, Holarrhena africana, Newbouldia laevis,
Uvaria chamae, Saba senegalensis.

antipyrétiques : sur 8 plantes, 7 confirmées :
Azadirachta indica, Nauclea latifolia,  Adansonia digitata, Ceiba thonningii, Khaya senegalensis, Leptadenia hastata
Morinda geminata

antitussifs : sur 15 plantes, 12 confirmées dont :
Dissotis rotundifolia,  Lippia adoensis, Chrysophyllum welwitchii,  Maesobotrya floribunda, Tetracera potatoria,
Trema guineensis, Prosopis africana, Terminalia ivorensis.

Spasmolytiques : sur 5 plantes, 4 confirmées :
Costus afer, Crossopteryx febrifuga, Gossypium hirsutum, Alchornea cordifolia.

Insecticides : sur 5 plantes, 5 confirmées :
Tephrosia vogelii, Ocimum viridaea, Ocimum gratissimum, Parkia biglobosa, Tamarindus indica

Cardiotoniques et stimulants vasculaires : 4 plantes confirmées sur 4 :
Thea sinensis, Solanum macrocarpum, Erythrophleum ivorensis, Cola nitida

Utérotoniques : sur 2 plantes, 1 confirmée :
Xylopia aethiopica.
 Diurétiques : 5 plantes confirmées sur 6 :
Anthocleista nobilis, Cassia occidentalis, Combretum micranthum
Microglossa afzelii, Thea sinensis.
Source: Baldé A., 1999



4.2.2. Exemple de contenu d'une étude sur les plantes medicinales dans le cadre des mémoires de fin d'étude supériueres

 Auteur: Madiou Diallo (MK 109), Université de Conakry, 1977.
Titre: Etude systématique de la flore de la Moyenne Guinée

4.2.2.1  Description du milieu
Le relief accidenté de la Moyenne Guinée rend le plus souvent difficiles les excursions botaniques, c’est pourquoi nous nous somme limités à l’échantillonnage des espèces angiospermiques espérant que les autres végétaux feront l’objet d’une étude ultérieure. pour faciliter l’identification de nos espèces nous avons effectué 40 planches de dessins inspirés des ouvrages d’Ambreville, Schell, Berhaut et Nestor.
Les insuffisances seront celles des premiers pas d’un jeune botaniste dont le travail aurait exigé toute une équipe de spécialistes en la matière.

·  Milieu physique
Les plantes doivent s’adapter à la variation saisonnière de leur milieu. D’une manière générale le sol détermine un ensemble de conditions d’existences qui commandent les possibilités de vie des espèces végétales et interviennent dans la concurrence vitale qui s’exerce entre elles.
Les animaux quant à eux exercent une action sélective sur la végétation.

·  Limite géographique de la zone d'étude
Le massif montagneux dit Moyenne Guinée couvre près de 56.242 Km2 de superficie et est limité au Nord par le Sénégal et Mali, au Sud par la Sierra Leone, à l’Ouest par la Guinée Bissao et la Sierra Leone et l’Est par la Région de Faranah.

· Climat
Le climat de ma Moyenne Guinée est du type tropical dénommé Foutanien et caractérisé par l’alternance d’une saison sèche (novembre-avril) et une saison pluvieuse (Mai-Octobre).
Généralement les premières pluies favorisent la poussée des graminées sur les bowé victimes des feux de brousse et rajeunissent la verdure.
La saison sèche est fortement marquée par l’action desséchante de l’harmattan, modérée par les rosées abondantes, les brouillards nocturnes et matinaux.
La saison sèche est plus longue que la saison des pluies.

·  Relief
Dans l’ensemble la Moyenne Guinée est constituée par la juxtaposition de plateaux découpés par des dépressions profondes couvertes d’une végétation arbustive et herbacée.

· Hydrographie
La Moyenne Guinée présente la particularité de donner naissance à plusieurs fleuves soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs affluents; plusieurs bassins versants trouvent ainsi leur origine, les uns au coeur même de cet ensemble montagneux, les autres dans ses reliefs périphériques.

·  Les sols
Chaque sol présentant des caractéristiques particulières dues aux conditions de sa formation est habituellement envahi par une végétation correspondante, fonction de la nature du substratum. On distingue ainsi: les sols ferralitiques démontage, les sols hydromorphes et les sols squelettiques.

Les différentes formations végétales
·      Sur le plateau: la végétation est essentiellement herbacée
·      Sur les pentes: elle est arbustive et herbacée
·      Dans les plaines: elle est herbacée

Les formations principalement observées sont:
q  Formations herbeuses des plateaux ferruginisés
-          le bowal herbeux typique: Anadelphia, Londetia, Robeguinea, etc...
-          le bowal herbeux humide: Andropogon, Blmontia, Anadelphia

q  Formations herbeuses à vocation des cultures jardinières
-  végétation des clôture: Acacia taxacantha, capsicum fastigatum, Hibicus, Ipomea Manihot eseulepta, etc....

q  Formations herbeuses à vacation des cultures annuelles
-          Sols n’dantaari (pluriel n’dantagné): Mitrocapus seaber, Panicum, etc....
-           Sols hollandé (pluriel Kolladhé): Londetia, Nerophila, Hyparrhenia diplandra, ect...

q  Formations herbeuses des dépressions marécageuses
-          ‘’Wendu’’ ou mare temporaire: Oryza, Helocharis, Setaria...
-           Bas-fonds: ‘’Parawol’’ (pluriel paradiji): Xyris basteri, crotalaria, Cyperus, Drosera indica, Hygrophila senegalensis, etc...
-            Bourrelets des berges: Dunkiré (pluriel Dunkiidjé) : Dissotis grandiflora, Aspilia, Borreria, etc...
-           Bas-fonds marécageux: Aynde): Xyris, Drosera, Aesera, Aeschynomea, Cyperus, etc...
-           Lits mineurs des rivières (paradji) : Anubias lanceota, Nymphea maculata, Randanus , etc...
q  Formations arbustives de plateaux  ferruginés
-          Bowal arbustif: Uvaria, Albizzia, Lannea, Xylopia, etc...

q  Formations arbustives des éboulis de pente (Hansanyèrè): Anona senegalensis Anacardium occidentale, Combretum, Lophira alata, Aspilia, etc...
q  Formations arborées diverses:
-          Ravins rocheux: Anonacées, Ficus,Lennea, Parinari, Parkia,  etc...
-          Galeries forestières: Alchorneea, Fagara, Uapaca, Eugenia, etc...
-          Boqueteaux des plaines (cimetières): Nephrolepsis, parinari, excelsa, parinari Benna, Xylopia aethiopiae, etc...
-          Bowé arborés: Erythrophlaeum, Markhania tomentosa,  Chlorophora, Combretum, etc...
-          Forêt de montagne: Carapa procera, Eugenia leonensis, Eugenia pobeguini, Dentarium, etc..

· De la flore de la Moyenne Guinée
Il ressort de l’étude de ces différentes formations végétales que la Moyenne Guinée est presque essentiellement une région de savane à graminées, sillonnée ça et là de galerie forestières et marquée par quelques forêts reliques.
L’existence de certaines espèces de la forêt dense (Alchornea cordifolia, Terminalia, Albizzia, Erythrophlaeum) nous pousse à affirmer que cette région était jadis recouverte de forêt dense qui a vraissemblement disparu par suite des facteurs pédoclimatique et biotique. Qu’il s’agisse du tapis herbacé ou de la forêt, leur influence sur le climat et le sol est prépondérante.
Le climat, le sol et les cultures ne constituent pas les seuls fluences. Elle offre, en effet, entre autres, à l’homme des produits comestibles, du bois d’oeuvre, du bois de chauffage et des essences médicinales.


4.2.2.2. Utilisation de quelques plantes dans la medecine traditionnelle en Moyenne Guinée

La présente étude fait état de l'utilisation par les population foutaniennes (Moyenne Guinée) de certaines plantes dans traitement des maladies.   Un extrait de la liste  fournie par l'auteur est présentée dans le tableau ci-dessous.




Une enquête réalisée au près de l'Association des tradipraticien de Guéckédou, par la Direction Préfectorale de la Santé, a donné les résultats suivants (voir tableau ci-dessous). ( GUILAVOGUI B. K., 1999).

Tableau n° 5 : Quelques utilisations faites des  plantes médicinales par les tradipraticiens de Guékédou

Nom du guérisseur
Maladies traitées
récette
yagbaro koivogui
Gonorrhée
Le poivre de Guinée: VEVEGI (Tome) seria (Guerzé), Taoya ou Tokhoya ( Susu) Féfé ( Malinké) on le rencontre dans les forêts dasnses:
La racine est bouillie et le malade boit le decocté 2 verres à café matin et soir pendant une semaine: La poudre de la graine du poivre est utilisée dans le traitement des bronchites de plus d’un  mois à la dose d’une cuillérée à soupe dans la bouillie de riz deux fois par jour pendant 10 jours, l’interdit est de ne pas consommer de l’huile rouge et la graisse de viande.
sopo paul dembadouno
Dermatite séborrhéique
Psoropermum, karedianguma (Malinké), Dioumulekotéa (Kissi) on laa trouve dans la savane forestière.
La racine pulpée et l’écorce sont brulées le charbon est malaxé à de l’huile pour appliquer sur la peuau matin et soir pendant 1 mois. L’ecorce est bouillie, le malade se lave 2 fois par jour avec du savon noir pendant un mois
malik diallo
Diarrhée chronique et dysanterie
Goyavier, bananier les jeunes feuilles du goyavier sont pilées avec un peu d’eau boire dans une louche 3 fois par jour pendant 3 jours:
Puis la racine du bananier boire le jus 2 verres par jour pendant 3 jours, interdit potasse.
laye conde
Dermatose seborrhéique
Crateriperum laurynum de la famille des rubiacées K Howoo (kissi) les feuilles sont recoltées au petit matin faire bouillir dans un canaris se mettre en dessus puis s’envelopper par une grande couverture pour un bain de vapeur 1 fois par jour puis se laver avec.
La recette du décocte plus savon noir le traitement dure environs 10 jours.

moussa dembadouno
Gonococcis




syphilis
Timitimini ( Malinké) c’est une herbe qu’on recolte environ 2 kg triturées à ajouter dans la terre de termite et la poussière obtenue dans la chambre d’un célibataire environ 50 kg chacune des terres malaxer avec la feuille filtrée. Le malade prendra une cuillerée à soupe deux fois par jour pendant 5 jours.
Interdit : éviter les rapports sexuels durant le traitement: Rites Verset en manika

Bipendoa Kissi Herbe, les feuilles sont brulées, mélangées au charbon à de l’huile de palme plus le sel de cuisine, consommer 1 cuillérée à soupe une fois par jour pendant 10 jours.

oumar diallo
Diarhée de plus d’un mois
Bosquiea Angloleusis Behio (pular) les feuilles sont triturées et boire ½ littres, 2 fois par jour . Interdit: potasse, aliments crus
Rites Verset Coranique.

yomplio iffono
Infection urinaire chronique

Discorea bullifera koléa (Kissi) faire triturer dans une calebasse les feuilles et laisser se reposer pendant quelques heures et boire à volonté pendant 2 jour.

fara waniko

Blénoragie
Cossopiun de famille de malvacées, fundén en Kissi, le macéré de la feuille est préparé en soupe de poulet ou poisson boire 1 fois par jour pendant 2 jours.
Guilavogui B. K. (1999).


La collabration entre la Direction Préfectorale de la Santé de Guéckédou et l'association des tradipraticiens de cette préfecture  permet de nos jours l'évacuation à temps opportum, de malades pris en charge par les guérisseurs traditionnel sur les hopitaux, en cas de complication. Il est à signaler le cas inverse n'est pas exclus  aussi.
Le tableau ci-dessous présente la liste de ceratines maladies pour lesquelles les guérisseurs défèrent les malades vers les la médecine moderne.

Tableau n° 6 : Liste de quelques maladies pour lesquelles les guérisseurs défèrent les malades vers les la Médecine moderne

Nom en langues nationales
 Nom en langue française
Kissie
 Manika
Kpédéi Yondo
Wölö kala Déné palä
Poulii Mouliandé
Loéi
Koo
Paa Yomièi fula wakpa
Barassakadi
Tin batö Törönin

Kreen kaya
Sumaa
Fracture de la côte
Difficulté d’accouchement
Tumeurs
Occlusions Hernie
H. Hydrocèle
Fracture ouverte
Grande Hémoragie
 Guilavogui B. K., (1999).


5. CONCLUSION :

Nul n’ignore le regain que la Médecine Traditionnelle gagne face aux maladies dites incurables par la Médicine Classique.
Les études préliminaires réalisées sur la flore guinéenne ont permis d’inventorier plus de  3000 espèces végétales (monographie nationale sur la diversité biologique en Guinée; 1997) dont 1500  sont utilisées dans la médecine traditionnelle pour le traitement des maladies les plus courantes (CAMARA S. et al., 1998).   L'étude de la distribution  géographique des plantes laisse apparaître qu'environ 12% des plantes médecinales sont d'utilisation courante sur toute l'étendue du territoire national.  Tandisque d'autres ont une utilisation  limitée à l'echelle de région naturelle.
De multiples études certes dispersées ont été faites sur les plantes médicinales de la Guinéens. Ce qui dénote toute l'importance accordée à la médecine traditionnelle  dans la politique sanitaire de notre pays. Toutefois une approche dynamique de ce système curatif traditionnel visant à saisir son mécanisme d’adaptation et de résistance aux différentes transformations socio- écnomiques n’a pas encore été faite.
C'est pourquoi, la mise en place d'une nouvelle approche de gestion de la médecine traditionnelle, basée sur la  valorisation du savoir  traditionnel des communautés locales savère nécessaire. Il s'agit de mettre en relief les multiples usages des plantes pour la préservation de la santé de nos populations, d'aider les tradipraticiens et les communautés locales à tirer le meilleur parti de leur savoir-faire et de leur connaissance. 
Ce qui favoriserait une conciliation entre la conservation et l'exploitation rationnelle de la diversité biologique en Guinée.



BIBLIOGRAPHIE

1. Abayomi SOFOWORA (1996). Plantes médicinales et médecine traditionnelles d'Afrique. KARTHALA. 375p.

2. BALDE A., (1999). Etudes pharmacognosiques en Guinée - Bilan et Perspectives. Conakry, Mars 1999. 18p.

3. BALDE M. A. Et all (1982); Bilan de recherches du Centre de Recherche  sur les plantes
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4. BARRY M.S. (1996). Les guérisseurs et leurs techniques thérapeutiques en Moyenne-
Guinée « l’éducateur » N°27 et  trimestriel pédagogique des Enseignants de Guinée p. 37.

5. CAMARA S. et al., (1998). Rapport pré-enquête, PMCL/ GUINEE. Conakry, mars 1998.

6. Diallo Madiou, (1977). Etude systématique de la flore de la Moyenne Guinée.
Th.bio, 1977 (MK 109), Université de Conakry, 1977.

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10. Makhubu,L. P., (1978). The tradional Healer. University of Botswana and Swaziland, 1978, Swaziland.

11. Revue de Médecines traditionnelles et pharmacopées africaines 1994. Editions A.C.C.T. et   G.R.I.P.T. vol. N°1.

12. Stratégie mondiale de la conservation des ressources vivantes au service du dévellopement durable. PNUE, UINC, WWF, 1980

13. Sagnan S. (1999).   Législation, accès à la biodiversité, droits rélatifs à la proprété  intellectuelle. Conakry, Mars 1999 31p.

14. Sakalov  Zamotaev (1988). Plantes médicinales rentrant dans la pharmacopée. Moscou, 1988.

15. VASILEVA B., (1973). Plantes médicinales de Guinée. Conakry, 1973.









Avant Propos

Le présent travail intitulé "Révue bibliographique sur les plantes médicinales de Guinée" s'incrit dans le cadre des activités du volet national du projet regional plantes medicinales et communautes locales afrique (PMCL / AFRIQUE), initié par des ONG africaines en collaboration avec le Centre de Liaison pour l'Environnement International (CLEI) basé à Naïrobi, KENYA.

Il ne prétend guère donner un inventaire exhaustif de toutes les études réalisées sur les plantes médicinales de Guinée. Cépendant, il permet d'avoir une idée d'une part, sur l'historique de la médecine traditionnelle et plantes médicinales dans le monde en général et en Guinée en particulier ; et d'autre part,  sur  quelques  travaux de recherches réalisés dans les centres de recherches, universités guinéennes et par l'administration de santé en collaboration avec des associations de tradipraticiens.

Ce travail se justifie nettement quand on sait,  que tout travail scientifique qui se veut fiable, doit nécessairement commencer par faire un état des lieux des recherches antérieures pour mieux orienter les recherches actuelles et futures.

Il permet en outre d'établir la nécessité d'une coordination des activités de recherche et de valorisation du potentiel existant en matière de connaissance sur les plantes médinales en Guinée. Toute chose qui cadre avec les objectifs du projet PMCL / AFRIQUE.
  









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