CENTRE DE LIAISON POUR L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
NAIROBI-KENYA
PROJET REGIONAL PLANTES MEDICINALES
ET COMMUNAUTES LOCALES AFRIQUE
(PMCL / AFRIQUE)
REPUBLIQUE DE GUINEE
VOLET NATIONAL DU PROJET
REGIONAL PLANTES MEDICINALES
ET COMMUNAUTES LOCALES AFRIQUE
Présenté
par :
Dr
CAMARA SELLY
Chercheur
Associé PMCL / AFRIQUE
GUINEE ECOLOGIE
Conakry,
septembre 1999.
TABLE DES MATIERES
1. Introduction 3
2. Bref apperçu historique
des plantes médicinales 4
3. L'évolution de la
médecine traditionnelle en Guinée 9
4. Etat actuel des
connaissances sur les plantes médicinales de Guinée 10
4.1.
Recuil bibliographique des
recherches universitaires sur les
plantes
médicinales en Guinée 11
4.2.
Quelques résultats des recherches
scientifiques sur les plantes
médicinales en Guinée 23
4.2.1. Cas du
Centre de Sérédou 23
4.2.2.
Exemple de contenu d'une étude sur les plantes medicinales
dans le cadre des mémoires de fin
d'études supériueres 26
4.2.2.1. Description du
milieu 26
4.2.2.2. Utilisation de
quelques plantes dans la medecine traditionnelle
en Moyenne Guinée 29
4.2.3. Quelques résultats
d'enquêtes ethnobotanique 33
5. Conclusion 52
Bibliographie 53
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES
PLANTES MEDICINALES DE
GUINEE
1.
INTRODUCTION :
Dans les
pays en voie de développement, la médecine
traditionnelle contribue largement à soulager les populations face à
leurs épineux problèmes de santé.
En effet,
La médecine classique, dont les succès sont indéniables présente néanmoins des
insuffisances liées à la consommation abusive de médicaments à base de
produits synthétiques de plus en plus nocifs, au coût élevé des produits
pharmaceutiques et leur inccèssibilité pour les populations à faible revenu
monétaire. Pour palier à cette
situation, les populations font de plus en plus recours à la pharmacopée
traditionnelle notamment aux plantes
médicinales locales.
La
valorisation de cette branche de la médecine contribuerait à coup sûr, à l'amélioration de la couverture
sanitaire d'une part, à la création
d'emplois et la naissance d'un marché local important de médicaments à base de
produits naturels à des coûts abordable ; toute chose qui
favoriserait l'amélioration du niveau de vie de nos populations d'autre
part. Comme retombée de cette valorisation, on pourait s'attendre
à la diminution sensible de la dépendance des pays dans le domaine de l'importation des produits
pharmaceutiques d'Europe et d'ailleurs.
Les plantes médicinales assurent la santé de près des trois quart au
moins de la population mondiale. Les pays africains situés dans leur majorité en
région tropicale disposent d'atouts considérables pour le développement de la
phytothérapie, à cause de leur richesse
en diversité floristique.
En
Guinée, les forêts continuent de répondre aux besoins sans cesse croissants de
santé, de subsistance et de services
divers (bois d'énergie, bois d'oeuvre)
des populations. Les produits forestiers jadis destinés à l'autoconsommation,
font de plus en plus objet de commercialisation, d'où une pression
grandissantes sur les forêts. Aussi, l'accroissement rapide de la population,
la pauvreté, l'utilisation inadéquate des terres, les mesures d'incitation
préjudiciables et diverses autres menaces extérieures, ne cessent de causer la
dégradation des forêts. Conserver aux forêts leurs fonctions productives, sociales
et protectrices n'est pas une tâche facile. Il est particulièrement inquiétant
de constater que la diversité biologique en Guinée régresse.
"L'humanité, dans sa volonté de réaliser son développement économique et
dans la quête des richesses naturelles, doit accepter la réalité de la
limitation des ressources et de la capacité de charge des écosystèmes et tenir
compte des besoins des générations futures." Tel est le message de la
conservation (PNUE, UINC, WWF, 1980).
C'est dans la logique de ce message que
la conférence régionale africaine sur l'environnement et le développement
durable tenue à Kampala en Ouganda en juin 1989, a souligné le devoir de
l'Afrique à réaliser un développement social et économique durable grâce à une
protection judicieuse de l'environnement. Pour cela, les Africains doivent
mettre un terme à la dégradation de l'environnement en adoptant des stratégies
tendant à modifier la structure actuelle de la production économique nationale.
Une attention particulière doit être accordée au secteur rural qui devra servir
d'appui à l'augmentation de la production dans
les autres secteurs, de façon à préserver les espèces et les
écosystèmes. (Sagnan S., 1999)
Protéger et gérer sur une base durable
les espèces et les écosystèmes menacés d'extinction, et préserver la diversité
biologique qui constitue une part essentielle du patrimoine naturel et du
développement économique du futur est un impératif majeur.
C'est dans cette optique que se situe la valorisation des plantes médicinales en Guinée, qui étant
concilier conservation et exploitation
durable.
2. Bref apperçu historique des
plantes médicinales
Les hommes
ont, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours utilisé des plantes, des animaux
ou des minéraux dans leur environnement pour soigner diverses maladies dont ils
étaient victimes.
L’un des
premiers médicaments à base de plante utilisé par les hommes antiques selon Le Strange est l’huile de Chaumoogra
provenant de l’espèce Hydnocarpus gaertn
, connue pour son efficacité dans le traitement de la lèpre. Cette prescription
se retrouvait dans la pharmacopée de
l’Empereur Shen Nung de Chine
entre 2730 et 3000 av. J-C. [ Le Strange, 1977 ].
Le
déchiffrage des hiéroglyphes d’Ebers en Egypte a permis de découvrir des
indications portant sur l’utilisation de
centaines plantes par les Egyptiens antiques
à des fins curative. La fouille des tombes anciennes d’Egypte a
également permis de retrouver des
graines de pavot (Papaver somniferum L.)
et de ricin (Ricinus communis L. ) ;
ce qui dénote de l’utilisation de ces phytomédicaments dans cette partie du
continent africain. dès 1500 av. J-C. [ Abayomi SOFOWORA 1996 ]. Par ailleurs,
il a été découvert dans la bibliothèque du roi d’Assurbanipal d’Assyrie (660
avant JC.), une liste de plantes médicinales avec leur mode d’utilisation. Vers 2600 avant notre ère, le guérisseur choinois Ly Chi Tchen dans son livre
intitulé «base de la pharmacopée » décrit plus de 1500
produits issus de plantes médicinales. En Inde antique, les guérisseurs
utilisaient plus de 750 produits pour la
plupart d’origine végétale. Le célèbre
guérisseur arabe Abou Aly a dans son ouvrage «canon de la science
médicale », décrit près de 900 espèces de plantes [sakalov, Zamotaev,
1988 ].
Selon l’histoire de la médecine Hippocrate
le savant grec (460-377 av. J-C) fut le
premier à considérer la médecine comme une science. On le nomme aujourd’hui «le
père de la médecine ». IL utilisait assez de plantes dans ces recettes et
a décrit plus de 200 espèces de plantes qui sont rentrées dans le traitement de
plusieurs maladies dans la Grèce
antique. Hippocrate avec le célèbre Théophraste d’Athènes administraient
diverses drogues végétales y compris la Myrrhe et l’Encens. Les racines
aromatiques et des fleurs étaient également utilisées par eux pour le
traitement de nombreuses maladies. La première encyclopédie médicale fut écrite par le médecin grec Abl Kornela
Sella qui a vécu de la fin du premier
siècle av. JC au début du premier siècle de notre ère.
Diskoride,
médecin de l’armée roumaine vers la moitié du premier siècle de notre ère a
établi un guide de plantes médicinales
intitulé «de Materia
Medica » renfermant la description d’environ 500 espèces de plantes.
L’école de
médecine d’Alexandrie fut fondée en 332 par les Ptolemées un an avant la mort
d’Alexandre Le Grand qui conquit l’Egypte. Galien (131-210 après JC) est
considéré comme le plus célèbre médecin de l’antiquité après Hippocrate, il
traitait des maladies essentiellement à partir des plantes médicinales et fut
l’un des initiateurs des technologies standardisées d’obtention de produits
theurapeutiques à partir des plantes. Jusqu’à nos jours on les appelle
préparations galéniques et n’ont pas perdu leur valeurs pratiques en médecine
[abayomi SOFOWORA 1996, Sakalov &
Zamotaev 1988 ]. Au quatrième siècle Apoule était le plus
populaire des guérisseurs latins traitant essentiellement avec les plantes. Les premières traductions de
guides de plantes médicinales de Discoride, Galien et de Apoule en italien, en ancien français et anglais ancien
parurent au 9 ème et au 10 ème siècle.
Selon
Sakalov et Zamotaev, les plantes médicinales étaient assez utilisées dans la
Russie antique et les femmes jouaient un
rôle très important dans la médecine traditionnelle. Cependant, un grand intérêt
a été accordé à ce secteur après la réforme de Pierre premier en
1713 [sakalov & Zamotaev 1988
].
D’après Etkin, en
Europe, l’utilisation des plantes médicinales était basée sur
« La
doctrine des signatures ou similitudes », développée par Paracelse
(1490-1541 ), alchimiste et médecin suisse. Sa théorie stipule que les plantes
médicinales possèdent des traits faits par Dieu, qui identifient la plante avec
une maladie ou une partie précise du corps. Par exemple, les plantes avec des
feuilles en forme de coeur se prêtaient bien au traitement des maladies
cardiaques, celles avec des organes en
forme de foie furent prescrites pour des maladies biliaires et les plantes à
suc laiteux devraient simuler la lactation chez les femmes [Etkin, 1988 ].
Les pays
sud-américains ont aussi joué un rôle important dans la médecine traditionnelle
en fournissant au monde quelles substances utiles. Par exemple, il est reconnu
qu’avant la conquête du Mexique et le
Pérou par l’Espagne respectivement en 1531 et 1536, il existait déjà des
jardins contenant des plantes comme la coca et le tabac. Dans son livre
« Chronica del Peru », publié à séville en 1553 Pedro de Cieza de Leon mentionne l’existance
des plantes telles la pomme de terre et
la coca dans cette région d’alors. Selon
Le Strange, l’utilisation de la coca dure de l’époque préincaîne, ses feuilles
furent trouvées dans une funèbre péruvienne de la période de Nasca, environ 500
ans après JC [le Strange,
1977].
Les
civilisations africaines au sud du Sahara
ont connues l’utilisation de diverses plantes dans la médecine
traditionnelle. Par faute d’écriture, beaucoup d’informations n’ont pu être
conservées. Tous les effets des plantes sur l’organisme sont retenues d’une
manière surtout instinctive. On y apporte des explications plutôt magiques,
transmis de génération à génération et réservé au chef de la tribut ou au
guérisseur. Ce savoir traditionnel, emprunté du vécu et de l’observation leur
confère un «pouvoir » dont l’exercice se confond à la pratique d’un culte
tribal se transmettant de père en fils.]. L’histoire retient les hauts
faits de certains grands féticheurs
guérisseurs comme Gnéni Mansa (royaume
de Kombi vers le 6 ème siècle), Soumaoro
Kanté (roi du Sosso au 13 ème siècle).
En milieu traditionnel africain, les hommes ont de tout temps tiré de
l’environnement des recettes médicamenteuses pour apporter des soins aux
malades. Cependant, selon certaines traditions, c’est sous le règne Soumaoro
KANTE, l’Empereur des sosos, que la médecine traditionnelle connut un relatif
développement. Elle se répandit rapidement après la chute de l’empire. Quoi
qu’il en soit, il faut reconnaître qu’au moyen-âge, différents villages
devinrent des centres qui produisirent des tradithérapeutes (hommes et femmes).
A cette période médiévale, la mentalité
collective fondée sur l’animisme croyait aux vertus curatives des produis de la
pharmacopée. Elle associait aux principes actifs de l’esprit d’où le rapport
entre médicament-esprit-guérisseurs et patients. A cet égard, il est admis que
le tradipraticien tirait son savoir de la tradition et l’exerçait en son nom.
Soundiata Keita (premier empereur du grand
empire Manding du 13 ème siècle),
Ceux-ci avaient un pouvoir
phénoménal grâce à une connaissance parfaite de la flore et de la faune.
Selon la traduction orale, Manden Mory
fut le plus célèbre des féticheurs guérisseurs du manding. Ce dernier considéré
comme le roi de la forêt soudanienne d’alors est jusqu’à nos jours vénéré par
les chasseurs de la savane soudanienne et Soudano-Guinéenne [inédit ].
Il existe diverses théories sur l’historique
de la médecine traditionnelle : une de ces théories dit que l’homme choisit
délibérément du matériel végétal
spécifique pour le traitement de ses maladies, ce choix n’était pas cependant
basé sur la connaissance des composants
végétaux.
Une autre
théorie fait l'hypothèse que la connaissance des plantes médicinales a été
acquise par accident, bien que cette théorie a été réfuté par de nombreux
praticiens de la médecine traditionnelle
qui soutiennent que le secret des plantes médicinales a été communiqué à
leur ancêtre par divers moyens. Par contre, l’homme primitif aurait pu acquérir
des connaissances scientifiques en observant les effets produits par
différentes plantes lorsqu’elles étaient consommées par les animaux
domestiques. D’après certains praticiens
traditionnels, une autre possibilité serait que la connaissance des remèdes
proviennent des sorciers et des sorcières qui, lorsqu’ils sont perçus sous des formes étranges par
quelqu’un de très perspicace ou de doué, comme par exemple un tradi-praticien,
offrent quelques remèdes utiles pour acheter son silence. [Abayomi SOFOWORA,
1996].
Les
chasseurs particulièrement dans les sociétés africaines sont considérés comme
dépositaires de certaines recettes traditionnelles à base de plantes
médicinales. Par exemple, un chasseur a tiré sur un gibier. Si l’animal s’est
échappé et qu’il a mâché les feuilles d’une plante et n’est pas mort, on
suppose que le chasseur a déduit que la plante constitue un bon remède pour
guérir les blessures ou pour soulager la douleur. Des observations semblables
ont été faites dans les villages, où, par exemple, un animal
domestique a mâché les feuilles d’une plante particulière quand il était malade
pour ensuite guérir ou, quand un animal est mort en mangeant accidentellement
une feuille [Abayomi Sofowora 1996 ].
Les
praticiens traditionnels prétendent aussi que lorsqu’on est en transe, il est
possible d’apprendre les propriétés des plantes d’un ancêtre qui pratiquait la
médecine à base de plantes. On dit que les esprits empruntent parfois des formes diverses, comme celle d’un
alligator ou, d’un être humain bizarre. Si
l’on rencontre une telle créature au milieu de la nuit, elle pourrait
être une source d’information originale sur les remèdes végétaux [Makhubu,
1978]. Concernant la théorie sur l’origine des plantes médicinales, il ressort
qu’indépendamment de la manière d’acquisition, les premiers hommes ont
accumulés des connaissances sur les
plantes curatives et ils éssayaient de les reconnaître parmi tant
d’autres.
Certains
historiens disent que les anciennes
civilisations de l’Egypte pharaonique auraient aussi joué un rôle
déterminant dans l’établissement des pharmacopées africaines à travers les
nomades qui traversaient le désert pour
atteindre l’Afrique noire. On ne peut actuellement que spéculer à partir des
théories émises sur l’origine des civilisations d’Afrique noire mais il est
probable que les tradipraticiens aient assimilé à leur pratique une méthode
d’administration de remèdes transmise par les peuplades itinérantes.
Dans les
sociétés traditionnelles africaines, les guérisseurs ou tradipraticiens sont des généralistes qui sont consultés sur
les questions sanitaires. Ils prodiguent des conseils, assureent la prévention
et la cure. Leur vocation essentielle
était de procurer à tous une meilleure santé à
moindre frais. La satisfaction morale et la renommée qui résultaient
d’une cure réussie constituaient les motivations réelles du «médecin
traitant » ainsi, la fonction essentielle de la tradi-thérapie était
socio-curative.
Les activités de tradipraticien dévoluent
aussi bien aux hommes qu’aux femmes,
sont le plus souvent secondaires ou parallèles à des occupations socio-professionnelles
qui sont celles de la vie rurale ou semi-rurale.
Les
principaux groupes auxquels appartenaient les guérisseurs sont : les forgerons,
les féticheurs, les chasseurs, les prestidigitateurs, les pêcheurs spécialisés,
etc.
Le
guérisseur africain assure la transmission orale de ses connaissances. Il
développe sa propre maîtrise des éléments en adoptant à son environnement
immédiat liés à un mode de vie tribale.
Ainsi, la
pharmacopée africaine a été et
demeure encore aujourd’hui l'une
des plus anciennes et des moins
élucidées. [ Encyclopédie médicale de l’Afrique, librairie Larousse, 1986.
(vol.4).]
Cependant,
les expériences tirées des connaissances empiriques de la flore, de la faune et
même du sol et des eaux étaient l’apanage d’une catégorie de personnes connues
sous l’appélation de guérisseurs ou
tradipraticiens.
3. L'évolution de la médecine
traditionnelle en Guinée
Dans l’optique de la politique coloniale de la
France, les peuples colonisés devaient contribuer au développement de la métropole.
La mise en oeuvre d’une politique médicale dans les colonies étaient l’une des
conditions essentielles de la réussite
d’un tel objectif.
La
politique médicale de la France en Guinée visait à protéger la santé des colons
français d’une part, et d’autre part, à assurer la couverture sanitaire de la
main d’oeuvre guinéenne qu’elle utilisait sur ses chantiers. Elle s’attaquait
aux maladies endémiques (comme la lèpre,
la tripanosomiase, le paludisme, la syphilis) et endémiques (comme la fièvre
jaune, la fièvre typhoïde, la variole la méningite cérébro-spinale etc...).
Ainsi, le
premier poste intérieur fut établi en Haute Guinée en 1899, et un peu plus
tard fut créé le programme d’assistance
médicale indigène (A.M.I) en 1906 pour soigner et vacciner librement les
populations indigènes. Les années qui suivent, connurent à la création des
postes médicaux et dispensaires où
travaillaient un médecin français et quelques assistants africains ; c’était le
personnel y travaillant. Toutefois, les autorités françaises ne finançaient que
les
Programmes
de santé d’un niveau budgétaire bas. C’est ainsi que progressivement la
pratique
de la
médecine coloniale à l’intérieur du pays était exclusivement exercée par les
assistants africains notamment les infirmiers, sages-femmes. Les moyens mis à
la disposition de ces
agents de
santé étaient très limités. Dans la colonie, habitaient deux traditions
médicales :
(BALDE M.
A. Et all 1982) «dhaddhi göögö » : Racine de Aframomum latifolium K. Schum de la
famille des zinziberaceae. (Revue de Médecines traditionnelles et
pharmacopées africaines, 1994) «Sindyan lili » : Racines de cassia
sieberiana D.C. de la famille de Caesalpiniaceae.
L'une
guinéenne est traditionnelle axée sur l’empirisme et l’autre, française est
moderne, fondée sur la rationalité scientifique. Cette juxtaposition de deux
modèles apparemment contradictoires pousse à une triple interrogations :
- La médecine moderne a t- elle
combattu ouvertement la pharmacopée traditionnelle ?
- Ou bien l’a t- elle tout
simplement ignorée et tolérée ?
- Ou encore a t- elle contribué
indirectement ou à ternir son image de marque ou mis en doute sa vertu
thérapeutique ?
Qoiqu’il en soit, on peut affirmer, sans
risque de se tromper, que la colonisation a constitué un facteur de dénigrement
et de blocage au développement de la pharmacopée. En examinant la prétendue
mission civilisatrice que s ’assignait l’administration coloniale
française, on comprend aisément le dessein de négation de nos valeurs culturelles.
Les recettes médicales et traditionnelles
étaient considérées par le colonisateur comme des «fétiches » sans
liens évidents avec la nature et l’ampleur des maladies qui accablaient les populations. La logique coloniale visait à faire
comprendre aux colonisés que seuls les produits français avaient une vertu
curative.
Très malheureusement nombreuses furent les
personnes qui adhérèrent a une telle idéologie de dénigrement de la pharmacopée
traditionnelle africaine.
L’introduction de l’argent et de l’économie
du marché a profondément modifié les structures des sociétés traditionnelles
guinéennes. Dans sa forme et son application, la médecine traditionnelle en fut
affectée. Des guérisseurs se laissant emporter par l ’appétit du gain se
détournaient de leur vocation initiale. Du coup, commencèrent à disparaître
tout à la fois les anciennes motivations morales et les frais symboliques. Par
ricochet, le nombre de «faux guériseurs » se multiplia et l’efficacité de
la cure devient douteuse. Ce fait joint à l’influence de plus en plus
grandissante de la médecine française augmenta le nombre de ceux qui ne
croyaient ou en croyaient peu à l’efficacité des recettes locales. (BARRY M.S.,
1997).
Malgré cette influence négative, les
populations guinéennes surent opposer une résistance culturelle, dans un
contexte historique particulièrement difficile pour la survie du système
préventif et curatif qu’ils ont élaboré tout au cours des siècles. Toutefois,
il a fallu attendre l’accession de la Guinée à l’indépendance pour que la
médecine traditionnelle soit réhabilitée.
4. Etat actuel des connaissances
sur les plantes médicinales de Guinée
Depuis
l’accession de notre pays à l’indépendance en 1958, des efforts considérables
ont été déployés pour la revalorisation
de nos valeurs culturelles. Une place importante fut réservée à la
pharmacopée traditionnelle dans la nouvelle politique médicale du pays. Un
programme national pour sa promotion fut initié. Des institutions chargées de
l’inventaire de l’étude des plantes médicinales furent créées. Citons entre
autres :
- Le Service national de la médecine
traditionnelle fut chargé du recensement
éthnothérapeutique ;
- Le Centre de recherche sur les
plantes médicinales et culture industrielles de Sérédou
(Macenta) ;
- La Division Recherche de
Pharmaguinée ;
- Le laboratoire central d’analyse
de Matoto ;
- Les universités chargées de
promouvoir les recherches appliquées et fondamentales
dans le domaine de la botanique, de l’agronomie, de la chimie et la
pharmacologie
des plantes médicinales ;
- ENIPRAGUI, chargé entre autres, de
l’exploitation industrielle des plantes médici- nales. (BALDE M. A. et al, 1982)
Ces
institutions et structures ont toutes contribué à un relatif développement de
la médecine traditionnelle.
De louables
efforts ont été consentis par les institutions universitaires et de recherche ce, malgré un équipement des
plus modestes. L’acquisition de nombreux résultats couvrant presque tous les
domaines de la recherche sur les plantes médicinales est à l’honneur de bien de
chercheurs nationaux et étrangers connus ou anonymes.
4.1. Recuil
bibliographique des recherches universitaires
sur les plantes médicinales en
Guinée.
Depuis les
années 70, des étudiants des universités guinéennes, dans le cadre de leur
mémoire de fin d'études supérieures, s'intéressent aux travaux de recherche sur
les plantes médicinales.
Les
facultés concernées par ces recherches sont principalement : la pharmacie, biologie, la médecine, la chimie et l'agronomie.
Ces travaux
portent essentiellement sur les propriétés chimiques des plantes, leur vertue
curative, leur utilisation et dosage, ainsi que sur leur répartion géographique
dans le pays.
Le tableau
ci-dessous présente un repertoire de quelques études réalisées sur les plantes
médicinales de Guinée, dans le cardre des mémoires de fin d'études supérieures
dans les universités guinéennes.
Tableau
N°1 : Quelques études réalisées sur les plantes médicinales de Guinée, dans le
cardre des mémoires de fin d'études supérieures dans les universités guinéennes.
Discipline
|
Auteurs
|
Titre
et références
|
BIOLOGIE
|
Cissé Amara - Aïssata et Soumah Mamadouba
Daouda.
|
"Etude des propriétés antibactériennes de craerispermum laurinum
Benh contre Escherichia colis’’.
Th.bio, 1993 (MK 52), Universié de Conakry.
|
Fall Youssouf
|
‘’ Etude chimique de la mixture ‘’ Ahvacoca
nauscrafa’’ utilisée en médecine populaire dans le traitemen de ‘’makuru’’
(makourou).
Th.bio, 199 (MK 541), Université de
Conakry.
|
|
Bah Fatoumata Diaraye
|
"Etude des propriétés antibactériennes
de carica papaya contre le genre sarcina.
T5h.bio, 1991 (MK 497), Université de
Conakry.
|
|
Jeanete Mara
|
‘’ Lexiqe kisie, étude botanique et modes
d’emploi en médecine populaire de quelques plantes médicinales.
Th.bio, 1979 (MK 190), Université de
Conakry
|
|
Bangoura Abdoul Karim et Bangoura Djibril
|
‘’Idenification et dosage des tanins et des
coumarines dans la mixture d’Ahvacoca nascrafa’’ utilisée en médecine
populaire dans le traitemen du ‘’makuru’’.
Th.bio, 1991 (MK 395), Université de
Conakry.
|
|
Diallo Ousmane Tanou
|
‘’Etude chimique de Nauclea latifolia
utilisé en médecine populaire dans le traitement du paludisme.
Th.bio, 1979 (MK 39), Université de
Conakry.
|
|
Touré Ibrahima
|
‘’Etude botanique des planes médicinales
utilisées dans la lutte contre les parasites intestinaux dans la region de
Faranah.
Th.bio, 1978 (MK 90), Université de
Conakry.
|
|
Touré Amadou Baïlo et Barry Mamadou Baïlo
|
‘’Etude des propriétés bbactériennes de
Alchornea cordifolia utilisé en médecine populaire contre les staphylococcies
cuutanées.
Th.bio, 1991 (MK 508), Université de
Conakry.
|
Togba Réné Fassou
|
‘’Etude chimique des fleurs de parasolier
utilsées dans le traitement de l’hémorrïde en médecine populaire.
Th.bio, 1990 (MK 273), Université de
Conakry.
|
|
Mansaré Iracy
|
‘’Etude chimique des feulles du piper
umbellatu utulisées en médecine populaire.
Th.Bio, 1990 (MK 260), Université de
Conakry.
|
|
Faber Regina
|
‘’Contribution à l’étude chimique des
feuilles de Nerium olander utilisées en médecine traditionnelle.
Th.bio, 1989 (MK 233), Université de
Conakry
|
|
Diallo Fatimatou
|
Contrôle microbiologique de quelques
médicamens locauux bae de plantes et
vendus sur les marchés de Conakry.
Th.bio, 1989 ( MK 101), Université de
Conakry
|
|
Bah Madioula
|
‘’Etude chimique des écorces de tige et de
racines de Lonchocarpus cyanescens utilissées en médecine populaire.
Th.bio, 1991 (MK 318), Université de
Conakry
|
|
Yansané Aminata
|
‘’Etude botanique et usages en médecine
populaire de Rhizophora racemosa G.F.W.Meyer.
Th.bio, 1979 (MK 30), Université de
Conakry.
|
|
Camara Sékou Ahmed
|
‘’Etude chimique des feuilles de Viex
doniana utilisées en médecine populaire dans le traitemen du ‘’makouurou’’
des nourrissons.
Th.bio, 1989 (MK 183), Universié de Conakry
|
|
Camara Fodé Oumar
|
‘’ Etude chimique des feuilles et des
écorces de la tige de jatropha curcas L. uilisées en médecine populaire dans
le traitement du diabète sucré.
Th.bio, 1989 (MK 373), Université de
Conakry
|
|
Camara Sékou alla
|
’ Etude botanique de Nerium olanderl uilisé
en médecine populaire contre la jaunisse’’.
Th.bio, 1980 (MK 52), Université de
Conakry.
|
|
Fofana Mory et Diallo Arbaba
|
‘’Etude de la valeur alimentaire du sésame
et possibilité de son utilisaion dans la lutte contre le kwashiorkor chez les
enfants de 1 à 3 ans.
Th.bio, 1993 (MK 494), Université de
Conakry.
|
Bangoura Mamadou Kerfalla
|
’Inventaire des plantes utilisées en Basse
Guinée dans le traitement des hémorroïdes et identification de quelques
principes actifs.
Th.bio, 1990 (MK 262) Université de Conakry
|
|
Buaro Ibrahima et Ture Lamin
|
’ Les planes médicinales’’
Th.bio, 1970 (MK 94), Université de Kankan
|
|
Camara Ssanoh
|
‘’Eude chimique et usage en médecine
populaire thyna senegalensis utilisées dans le traiement de ‘’ makuruu’’
(makourou).
Th.bio, 1988 (MK 158), Université de
Conakry
|
|
Kourouma Pélé
|
’Etude chimique de l’écorce de tige de
Smeathmania pubecens utilisée en médecine populaire dans le traitemen de la
dysenerie.
Th.bio, 1989 (MK 274), Université de
Conakry
|
|
Kourouma Moussoukoro et Keïa Soumaye
|
’Identification et dosage des flavonoïdes dans les plantes
composant la mixture d’Ahvacoca nauserafa et dans la mixture elle même
utilisées contre le ‘’makuru’’ (makourou).
Th.bio, 1992 (MK 399), Université de Conakry
|
|
Baldé Amadou Saïkou, Souaré Mamadou Dian II
et Kourouma Fadima
|
’ Recensement e description de quelques
plantes médicinales vendues sur les marchés de Conakry.
Th.bio, 1991 (MK 214), Université de
Conakry
|
|
Diallo Saliou et Sangaré Ibrahima
|
’Identification et dosage des saposides
dans la mixture d’Ahvacoca nauscrafa utilisée en médecine populaire dans le
traitement du ‘’makuru’’ (makourou).
Th.bio,1992 (MK 436),Université de Conakry
|
|
Hady Fofana
|
’Etude botanique des plantes médicinales
utilisées dans la lutte contre les parasites intestinaux dans le MDR de
Kindia."
Th.bio, 1978 (MK 17), Université de
Conakry.
|
Bangoura Reymond
|
‘’Index bottanique et herborisaion des
plantes médicinales de la Région de Boffa en vue de la constitution d’un
herbier national.
Th.bio, 1978 (MK....), Université de
Conakry
|
|
Fatou Soumah
|
‘’ Etude des propriétés antibactériennes de
spondias mondia L. uilisée en médecine populaire contre la dysentrie.
Th.bio, 1992 (MK 449), de Conaakry
|
|
Alpha Saliou Seck et Alpha Abdoulaye Baldé
|
‘’ Isolement et identification de Candida
albicans dans les infections cutanées et urinaires - sensibilité aux extraits
aqueux de quelques plantes médicinales.
Th.bbio, 1995 (MK 524),Universié de Conakry
|
|
FanouKourouma et Mamadou Cellou Baldé
|
’Eude des propriétés antibacériennes de
quelques plantes (salginella subcorda, sterculia ranggacantha et de combretum
micrathum) uttilisées en médecine traditionnelle contre la diarrhée ett les
gastro-entérites des nourrissons".
Th.bio, 1991 (MK 471), Université de
Conakry
|
|
Fodé
Bangoura
Madiou Diallo
|
‘’Ettude systématique de la flore de kabbak
Th.bio, 1978 (MK 4) Université de Conakry
’ Etude systématique de la flore de la
Moyenne Guinée’’.
Th.bio, 1977 (MK 109), Université de
Conakry
|
|
Béavogui Nyankoye
|
’ Traitement de certaines affections
hépatiques accompagnées d’ictères à l’aide de quelques plantes médicinales en
Guiné forestière’’.
Th.bio, 1978 (MK 2) Université de Kankan
|
|
Bachir Barry Diaby
|
’Inventaire des plantes utilisées en Basse Guinée dans le
traitement traditionnel des entéro-gasrites et idenification de quelques
principes actifs’’.
Th.bio, 1991 (MK 540), Université de
Conakry
|
Ly Ahmadouo
|
’Etude biochimique de Bridelia micrantha:
plante médicinale utilissée comme purgatif en médecine populaire.
Th.bio, 1993 (MK 495) U.C.
|
|
Bangoura Mamadouba et Alhasssane keïta
|
’Etude des propriétés antibactériennes de
psidium guazava utilisé en médecine traditionnelle contre la dysenterie.
Th.bioo, 1993 (MK 495) Universié de Conakry
|
|
Camara Yamoussa
|
’Analyse chimique de feuilles de Fagara
leprieuru (Guill et perr ) utilisées en médecine populaire dans le traitemen
de ‘’makuru’’ des nourrissons.
Th.bio, 1990 (MK 269), Université de
Conakry
|
|
MEDECINE
|
Chérif Massomé
|
’Traitement traditionnel des fractures dans
le konoley’’
Th.méd., 1978 (ML 146), Université de
Conakry
|
Kourouma Bangaly
|
‘’ Traitement en médecine populaire du
rhumatisme articulaire aigü
kissidougou.
Th.méd., 1979 (ML 163), Université de
Conakry
|
|
PHARMACIE
|
Apha Touré
|
‘’ Détermination des indices chimiques des
huiles végétales produits en Guinée.
Th.pharm., 1977 ( ML 371),Université de
Conakry
|
Diallo Mamadou Sarifou
|
Sandardisation et mise au poin d’une forme
pharmaceutique stable et diffusible du vermifuge ‘’Googo’’, (Afronmomum
ltifolia Zingiberaceae).
Th.pharm., 1974 (ML 64), Université de
Conakry
|
|
Béavogui Koïkoï (Béa II)
|
’Etude pharmacognosique et chimique du
Bauhimia thonningü (yorokoe Susu, Barké Pular) utilisé en médecine populaire
comme antidysentérique; mise au point d’une forme pharmaceuique stable et
commercialisable.
Th. pharm.,1976 (ML 75), Université de
Conakry
|
Solano Lansana
|
’Eude des propriétés purgatives et
vernifuges des racines de securidaca longepedunculata.’’
Th.pharm., 1976 (ML 58), Université de
Conakry
|
|
.Daraba Saran (Mme Kaba)
|
’Les préparations à base de goyave ont
elles une action antidysenerique véritables ?
Th.pharm., 1975 (ML 178), Université de
Conakry
|
|
Sylla Almamy Sonka
|
Etude pharmacognosique et chimique de
Ocimum viride, utilisé en médecine populaire comme antihisamique et
antihémorroïdaire. Mise au point d’une forme pharmaceuique stable et
diffusible.
Th.pharm., 1976 (ML 160), Université de
Conakry
|
|
Kamano Kabakarou
|
‘’ Amélioration des formes pharmaceuques
liquides utilisées en médecine traditionnelle.
Th.Pharm., 1974 (ML 162), Université de
Conakry
|
|
Soumah Morciré
Université de Conakry
|
‘’Eude pharmacognosique et chimique du
Vernonia colorata utilisé en médecine populaire dans le traitement de la
gale.
Th.pharm.,1978 (ML 186),
|
|
Kourouma Abdoulaye
|
Eude pharmacognosique du khaya senegalensis
(cailcédra, Nyenyi, kahi, yala) plante utilisée en médecine populaire comme
fébrifuge,purgatif et émétique. Th.pharm., 1975 (ML 61), Universié de Conakry
|
Bangoura Hassimiou
|
Etude pharmacognosique de l’Alchornea
cordifolia utilisé en médecine populaire comme purgatif antispamodique.
Th.pharm., 1975 (ML 130),Université de
Conakry
|
|
Diallo Mamadou Sadjo et Diallo Abdoul
Hamidi
|
Traitement des ictères en médicine
traditionnelle et amélioration de sa forme d’utilisation’’.
Th.pharm., 1974 (ML 132), Université de
Conakry
|
|
Fofana Mory
|
’Zsssai de détermination du principe actif
de l’Apilia laifolia uilissé en médecine populaire comme ténifuge’’.
Th.pharm., 1974 (ML 132), Université de
Conakry
|
|
Lamah Emmanuel Cécé
|
’Etude pharmacognosique et chimique du
cathormion altissima (kpaïkpala en kpéléwo) utilisé en médecine populaire
comme antiparasitaire’’.
Th.pharm., 1979 (ML 180), Université de
Conakry
|
|
Kourouma Mama Sébory
|
’Receuil de toutes les plantes médicinales
étudiées à la faculé de médecine-pharmacie de 1984 à 1995’’.
Th.pharm., 1995 (ML 432), Université de Conakry |
|
Barry Yaya
|
’Etude des propriéé antiasmatiques de
l’écorce des racines du Delonix regia (flamboyant)’’.
Th. Pharm., 1976 (ML 49), Université de
Conakry
|
Bangoura Calo
|
’Etude pharmacognosique et chimique du
Borreria verticilata utilisé en médecine populaire contre le Pityriasis
versicolor.
Th.pharm., 1976 (ML 81), Universié de
Conakry
|
|
Kaba Soba
|
’Etude pharmacognosique et chimique de
l’écorce de l’Anthocleïsta procera utilisée en médecine populaire comme
purgatif’’.
Th.pharm, 1976 (ML 120), Université de
Conakry
|
|
Touré Saranké Mory
|
’Etude pharmacognosique et chimique de
sterculia tragacantha utilisé en médecine populaire comme vermifuge’’.
Th.pharm., 1978 (ML 170), Université de
Conakry
|
|
Sylla Almamy Sonka
|
’Etude pharmagnosique et chimique de Ocimum
viride, utilisé en médecine populaire dans le traitement des rhinites
allergiques et des hémorroïdes; mise au point dune forme pharmaceutique
stable et diffusible.
Th. pharm., 1976 ((ML 49), U.C
|
|
Kourouma Kékoura
|
Contribution à l’étude de la toxicié et des
propriétés cardiotoniques du tali (Eryhroleum ivorense A. Chevalier -
caesalpiniaceae).
Th.phar., 1976 (ML 34), Universié de
Conakry
|
|
Bah Diénabou Tébou
|
’Eude pharmacogosique e chimique du Cosca
afer utilisé en médecine populaire dans le traitement des douleurs
abdominales.
Th.pharm., 1977 (ML 126), Universié de
Conakry
|
|
Barry Aye
|
’Etude pharmacognosique e chimique de
l’Aspilia latifolia,utilisé en médecine populaire comme tenicide.
Th. pharm., 1977 (ML 167), Université de
Conakry
|
Diallo Mamadou Siradjou
|
’Etude pharmacognosique e chimique du
Solanum torvum (Konden korsé en pular) utilisé en médecine traditionnelle
dans le traitement des affections de la gorge.
Th.pharm., 1976 (ML 244), Universié de
Conakry
|
|
Diabaé Adama
|
’Eude pharmacognesique e chimique du
Tretacera potatoria (Ninté - susu) don les feuilles sont utilisées en
médecine populaire contre la toux et les maux de dents.
Th.pharm., 1978 (ML 142), Université de
Conakry
|
|
Diaby M’Bemba
|
’Esais de préparation de formes
pharmaceutiques exernes à partir du forli (Caloncoba echinata) pour le
traitement des maladies de la peau.
Th. pharm., 1978 (ML 161), Université de
Conakry
|
|
Kouyaté Ansoumane
|
’Etude pharmacognesique et chimique de
Terminalia ivorensis don les feuilles et écorce sn utilisées en médecine
populaire conttre la gale e le rhumatisme.
Th.pharm., &978 (ML 123), Université de
Conakry
|
|
Camara Fatoumata Diaraye
|
’Etude pharmagnosique e chimique dee Dialiu
guineense utilisé en médecine populaire comme antidiarrhéique’’
Th.pharm., 1983 (ML 182), Université de
Conakry
|
|
Mme Kourouma Saran
|
’Etudes chimique et pharmacognosique de
Paullinia pinnaa dont les feuilles sont utilisées comme antidiarrhéiques en
médecine traditionnelle.’’
Th.pharm., 1993 (ML 394), Univeresité de
Conakry
|
|
Camara Alkaly
|
’Mise en formes pharmaceutiques de Pavetta
wariensis uilisé sur la liste nationale des médicaments essentiels’’.
Th.pharm., 1993 (ML 394), Université de
Conakry
|
Seck
Chaïkou Yaya
|
Technologie de mise au point de formes
améliorées des semences de cucurbita pep L. tenifuge utilisées en médecine
populaire.
Th.pharm., 1992 (ML 394), Universié de
Conakry.
|
|
Traoré Mariame
|
’Mise en forme pharmaceutique d’Euphorbia
hirta utilisé comme anidysenterique en vue de son inégration sur la liste
nationale des médicaments essentiels.
Th.pharm., 1993, (ML 355), Universitté de
Conakry
|
|
. Diallo Mamoudaou
|
’Contribution à l’étude chimique des
feuilles d’alchornea cordifoolia (Guargassaki) utilisées en médecine
traditionnelle comme hémosatique’’.
Th.pharm., 199 (ML 295), Université de
Conakry.
|
|
Touré Ibrahima Hady
|
’Exploitation pharmaceutique du kinkéliba
en Guinée.
Th.pharm., 1974 (ML 175), U.C.
|
|
Barry Mamadou Boye
|
’Mise au point d’une forme pharmaceutique
stable et diffusibble du vermifuge ‘’sikonyi’’ (Parinarium benna).
Th. pharm., 1974 (ML 177), U.C.
|
|
. Camara Lansana
.
|
’Extration et purification des principes
actifs des écorces de tige de Nauclea latifolia, une rubiacée à potentialité
fébrifuge.Th..pharm., 1974 (ML 253), U.C
|
|
AGRONOMIE
|
Camara Bourah
|
Etude des possibilités d’utilisation de
certaines plantes de la flore guinéenne pouvant être substituées au
quinquina.
Th.Agro, 1971 ((MK 12), Université de
Conakry.
|
CHIMIE
|
Lama Néma
|
’Eude
chimique de clérodendron capitalum utilisé en médecine traditinnelle
contreles avortements et pour favoriser les accouchements sans douleurs.
Th.chimie, 1991 (MF 208), Université de
Conakry
|
Sinayoko Nouman
|
Eude chimique de l’écorce de la tige d’une
plane antipaludéenne: Terminalia alfida.
h.chimie, 1992 (MF 585), U.C.
|
|
Barry Fatoumata Bina
|
’L’analyse spectropootométrique de la vit.
k1 contenue dansles feuilles de guargasaki (Alchornea cordifolia) utilisées
au Foua contre l’hémorragiee interne.
Th.chimie, 1990 (MF 200), U.C.
|
Kourouma Mamady Niama
|
’Etude chimique des feuilles d’hymenocardia
acida utilisées en médecine traditionnelle.
Th.chimie, 1991 (MF 367), U.C.
|
|
Barry Fatoumaa Diarioou
|
’Extration et caractérisation de l’essence
du xylopia’’.
Th.chimie, 1991 (MF45 339), U.C.
|
|
Guilavogui Kaman
|
Contribuion à l’étude chimique de la feuille
de Mereya micrantha utiliée en médecine traditionnelle.
Th.chimie, 1991 (MF 344), U.C.
|
|
Diallo Taïbou
|
’Dosagee de vi.k1 des feuilles d’Alchornea
cordifol (Gargassaki) utilisées comme hémootatiques a Fouta Diallon.
Th.chimie, 1991 (MF 310), U.C.
|
|
. Bah Aïssatou Lamarana
|
’Contribution à l’étude analyique des
phylloquinones des feuilles du spodia mumbum ou ‘’Loukhouré’’ utilisées comme
hémostaiques en Basse Guinée’’.
Th.chimie, 1992 (MF 188), U.C
|
|
Loua Cécé et Habba victor
|
Contribution à l’étude chimique de sept (7)
plantes médicinales vendues sur les marchés de Conakry
Th.chimie, 1991 (MF 374), Université de
Conakry
|
|
Camara Fodé M’Mah
|
‘’Etude chimique des feuilles de cassia
sieberiena.’’
Th.chimie, 1991 (MF 271), Université de
Conakry
|
|
Diallo Mamadou Mouctar
|
Etude chimique des écorces de Lophira alata’’.
Th.chimie,1991 (MF 277), Université de
Conakry
|
|
Samoura Cheick Abdoul
|
‘’Contribution à l’étude chimique des
feuilles de Datura métel.’’
Th.chimie, 1991 (MF 393), Universié de
Conakry
|
|
Barry Aliou
|
‘’Etude chimique des feuilles de manguier
(variété Eldon)’’.
Th.chimie, 1991 (MF 327), Université de
conakry.
|
Source: bibliothèque universitaire de Conakry
4.2. Quelques résultats des recherches
scientifiques sur les plantes médicinales en Guinée
4.2.1. Cas du
Centre de Sérédou
Créée en
1969, ce service a largement contribué au développement de la recherche sur les
plantes médicinales et la médecine traditionnelle guinéennes. En matière de
plantes médicinales et médecine traditionnelle, les préoccupations du Centre
ont porté sur des enquêtes ethnopharmacologiques, des prospections et études
botaniques, des investigations pharmacologiques, des analyses phytochimiques et
des essais agrotechniques. BALDE M. A. Et all (1982)
Enquêtes ethnopharmacologiques
La
collaboration du centre de Sérédou avec les guérisseurs a permi le récensement d’une trentaine
d'entre eux, sur la base de leur popularité dans leur localité. Ces guérisseurs
étaient pour la plupart spécialisés dans le traitement d’affections courantes
du genre affections hépatiques, parasitoses intestinales et maladies
ophtalmiques.
Dans le
tableau ci-dessous figurent quelques résultats des recherches réalisées à
Sérédou
Tableau
N°2 : Quelques résultats des recherches
réalisées sur les plantes médicinales de Guinée au Centre de Sérédou
Domaine
|
Résultat
|
Botanique
|
120 plantes ont été inventoriées et décrites. Leur distribution
géographique a été définie aux plans régional et national. Les espèces
analysées se repartissent entre 55 familles botaniques.
Les familles les plus représentées ont été :
les légumineuses : 40 espèces dont 20 caesalpiniaceae, 10
mimosaceae et 10 papilionaceae, les euphorbiaceae : 12 espèces,
les rubiaceae : 12 espèces,
les apocynaceae : 4 espèces
et les combretaceae : 4 espèces
|
Chimie
|
Les extraits de ces plantes ont subi un criblage chimique par les
tests généraux d’identification des alcaloides, des tanins, des saponosides,
flavonoides... Des évaluations quantitatives de principes actifs ont été
réalisées par des méthodes colorimétriques, et gravimétriques.
|
Galénique
|
Des essais d’amélioration des formes pharmaceutiques traditionnelles
(décocté, macéré, infusé…) ont été effectués et ont abouti à des mises en
formes galéniques solides ou liquides, stables et diffusibles :
sirops, teintures, pommades, comprimés ou capsules
|
Pharmacologie
|
La vérification des activités conférées par la médecine
traditionnelle a été réalisée en milieu hospitalier. Les essais cliniques ont
concerné entre autres des évaluations de propriétés :
antimicrobiennes : sur
44 plantes, 37confirmées dont :
Nerium oleander, Borreria
verticillata, Avicennia africana, Bridellia ferruginea, Spathodea
campanulata, Jatropha curcas
Micania scandens, Entada abyssinica, Alstonia congensis, Bidens spinosa, Cola cordifolia, Briophyllum pinatum…
antiparasitaires : sur
33plantes, 30 confirmées dont :
Newbouldia laevis,
Aframomum melegueta, Carapa procera,
Bauhinia thonningii, Mucuna
pruriens , Ficus exasperata
Spondias monbin, Gossypium hirsutum, Dichrostachys
glomerata, Euphorbia hirta , Vernonia colorata ,Canhium vulgare
Parinarium benna…
antiictériques : sur 23 plantes,
20 confirmées dont :
Uvaria chamae, Cochlospermum tinctorium, Acanthospermum
hispidum, Alchornea cordifolia, Morinda geminata
Parkia biglobosa, Manihot
utilissima, Combretum micranthum, Lophira lanceolata, Costus afer, Lophira lanceolata…
antidiarrhéiques : sur 11 plantes,
9 confirmées :
Dialium guineensis, Guiera
senegalensis, Albizia zigya, Clerodendron scandens, Crossopteryx febrifuga,
Dalbergia saxatilis
Saba senegalensis, Urena
lobata, Newbouldia laevis.
antidysentériques : sur 9 plantes, 8
confirmées :
Euphorbia hirta, Psydium
gujava, Bauhinia thonningii, Canthium vulgare, Holarrhena africana,
Newbouldia laevis,
Uvaria chamae, Saba
senegalensis.
antipyrétiques : sur 8 plantes,
7 confirmées :
Azadirachta indica,
Nauclea latifolia, Adansonia digitata,
Ceiba thonningii, Khaya senegalensis, Leptadenia hastata
Morinda geminata
antitussifs : sur 15 plantes,
12 confirmées dont :
Dissotis
rotundifolia, Lippia adoensis, Chrysophyllum
welwitchii, Maesobotrya floribunda,
Tetracera potatoria,
Trema guineensis, Prosopis
africana, Terminalia ivorensis.
Spasmolytiques : sur 5
plantes, 4 confirmées :
Costus afer, Crossopteryx
febrifuga, Gossypium hirsutum, Alchornea cordifolia.
Insecticides : sur 5 plantes, 5
confirmées :
Tephrosia vogelii, Ocimum
viridaea, Ocimum gratissimum, Parkia biglobosa, Tamarindus indica
Cardiotoniques et
stimulants vasculaires : 4 plantes confirmées sur 4 :
Thea sinensis, Solanum
macrocarpum, Erythrophleum ivorensis, Cola nitida
Utérotoniques : sur 2
plantes, 1 confirmée :
Xylopia aethiopica.
Diurétiques : 5 plantes confirmées sur 6 :
Anthocleista nobilis,
Cassia occidentalis, Combretum micranthum
Microglossa afzelii, Thea sinensis.
|
Source: Baldé A., 1999
4.2.2. Exemple de contenu d'une
étude sur les plantes medicinales dans le cadre des mémoires de fin d'étude
supériueres
Auteur: Madiou Diallo (MK 109), Université de Conakry, 1977.
Titre:
Etude systématique de la flore de la Moyenne Guinée
4.2.2.1 Description du milieu
Le relief
accidenté de la Moyenne Guinée rend le plus souvent difficiles les excursions
botaniques, c’est pourquoi nous nous somme limités à l’échantillonnage des
espèces angiospermiques espérant que les autres végétaux feront l’objet d’une
étude ultérieure. pour faciliter l’identification de nos espèces nous avons
effectué 40 planches de dessins inspirés des ouvrages d’Ambreville, Schell,
Berhaut et Nestor.
Les
insuffisances seront celles des premiers pas d’un jeune botaniste dont le travail
aurait exigé toute une équipe de spécialistes en la matière.
· Milieu physique
Les plantes
doivent s’adapter à la variation saisonnière de leur milieu. D’une manière
générale le sol détermine un ensemble de conditions d’existences qui commandent
les possibilités de vie des espèces végétales et interviennent dans la
concurrence vitale qui s’exerce entre elles.
Les animaux
quant à eux exercent une action sélective sur la végétation.
· Limite géographique de la zone d'étude
Le massif
montagneux dit Moyenne Guinée couvre près de 56.242 Km2 de
superficie et est limité au Nord par le Sénégal et Mali, au Sud par la Sierra
Leone, à l’Ouest par la Guinée Bissao et la Sierra Leone et l’Est par la Région
de Faranah.
· Climat
Le climat
de ma Moyenne Guinée est du type tropical dénommé Foutanien et caractérisé par
l’alternance d’une saison sèche (novembre-avril) et une saison pluvieuse
(Mai-Octobre).
Généralement
les premières pluies favorisent la poussée des graminées sur les bowé victimes
des feux de brousse et rajeunissent la verdure.
La saison
sèche est fortement marquée par l’action desséchante de l’harmattan, modérée
par les rosées abondantes, les brouillards nocturnes et matinaux.
La saison
sèche est plus longue que la saison des pluies.
· Relief
Dans l’ensemble
la Moyenne Guinée est constituée par la juxtaposition de plateaux découpés par
des dépressions profondes couvertes d’une végétation arbustive et herbacée.
·
Hydrographie
La Moyenne
Guinée présente la particularité de donner naissance à plusieurs fleuves soit
directement, soit par l’intermédiaire de leurs affluents; plusieurs bassins
versants trouvent ainsi leur origine, les uns au coeur même de cet ensemble
montagneux, les autres dans ses reliefs périphériques.
· Les sols
Chaque sol
présentant des caractéristiques particulières dues aux conditions de sa
formation est habituellement envahi par une végétation correspondante, fonction
de la nature du substratum. On distingue ainsi: les sols ferralitiques
démontage, les sols hydromorphes et les sols squelettiques.
Les différentes formations
végétales
·
Sur le plateau: la végétation est
essentiellement herbacée
·
Sur les pentes: elle est arbustive
et herbacée
·
Dans les plaines: elle est herbacée
Les
formations principalement observées sont:
q
Formations herbeuses des plateaux
ferruginisés
-
le bowal herbeux typique: Anadelphia, Londetia, Robeguinea, etc...
-
le bowal herbeux humide: Andropogon, Blmontia, Anadelphia
q
Formations herbeuses à vocation des
cultures jardinières
- végétation des clôture: Acacia taxacantha, capsicum fastigatum, Hibicus, Ipomea Manihot
eseulepta, etc....
q
Formations herbeuses à vacation des
cultures annuelles
-
Sols n’dantaari (pluriel
n’dantagné): Mitrocapus seaber, Panicum,
etc....
-
Sols hollandé (pluriel Kolladhé): Londetia, Nerophila, Hyparrhenia diplandra,
ect...
q
Formations herbeuses des
dépressions marécageuses
-
‘’Wendu’’ ou mare temporaire: Oryza, Helocharis, Setaria...
-
Bas-fonds: ‘’Parawol’’ (pluriel paradiji): Xyris basteri, crotalaria, Cyperus,
Drosera indica, Hygrophila senegalensis, etc...
-
Bourrelets des berges: Dunkiré (pluriel
Dunkiidjé) : Dissotis grandiflora,
Aspilia, Borreria, etc...
-
Bas-fonds marécageux: Aynde): Xyris, Drosera, Aesera, Aeschynomea, Cyperus,
etc...
-
Lits mineurs des rivières (paradji) : Anubias lanceota, Nymphea maculata, Randanus
, etc...
q
Formations arbustives de
plateaux ferruginés
-
Bowal arbustif: Uvaria, Albizzia, Lannea, Xylopia,
etc...
q
Formations arbustives des éboulis
de pente (Hansanyèrè): Anona senegalensis
Anacardium occidentale, Combretum, Lophira alata, Aspilia, etc...
q
Formations arborées diverses:
-
Ravins rocheux: Anonacées, Ficus,Lennea, Parinari, Parkia, etc...
-
Galeries forestières: Alchorneea, Fagara, Uapaca, Eugenia,
etc...
-
Boqueteaux des plaines (cimetières): Nephrolepsis, parinari, excelsa, parinari
Benna, Xylopia aethiopiae, etc...
-
Bowé arborés: Erythrophlaeum, Markhania tomentosa,
Chlorophora, Combretum, etc...
-
Forêt de montagne: Carapa procera, Eugenia leonensis, Eugenia
pobeguini, Dentarium, etc..
· De la
flore de la Moyenne Guinée
Il ressort
de l’étude de ces différentes formations végétales que la Moyenne Guinée est
presque essentiellement une région de savane à graminées, sillonnée ça et là de
galerie forestières et marquée par quelques forêts reliques.
L’existence
de certaines espèces de la forêt dense (Alchornea cordifolia, Terminalia,
Albizzia, Erythrophlaeum) nous pousse à affirmer que cette région était jadis
recouverte de forêt dense qui a vraissemblement disparu par suite des facteurs
pédoclimatique et biotique. Qu’il s’agisse du tapis herbacé ou de la forêt,
leur influence sur le climat et le sol est prépondérante.
Le climat,
le sol et les cultures ne constituent pas les seuls fluences. Elle offre, en
effet, entre autres, à l’homme des produits comestibles, du bois d’oeuvre, du
bois de chauffage et des essences médicinales.
4.2.2.2. Utilisation de quelques
plantes dans la medecine traditionnelle en Moyenne Guinée
La présente étude fait état
de l'utilisation par les population foutaniennes (Moyenne Guinée) de certaines
plantes dans traitement des maladies.
Un extrait de la liste fournie
par l'auteur est présentée dans le tableau ci-dessous.
Une enquête
réalisée au près de l'Association des tradipraticien de Guéckédou, par la
Direction Préfectorale de la Santé, a donné les résultats suivants (voir
tableau ci-dessous). ( GUILAVOGUI B. K., 1999).
Tableau
n° 5 : Quelques utilisations faites des
plantes médicinales par les tradipraticiens de Guékédou
Nom du guérisseur
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Maladies traitées
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récette
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yagbaro koivogui
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Gonorrhée
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Le poivre de Guinée: VEVEGI (Tome) seria
(Guerzé), Taoya ou Tokhoya ( Susu) Féfé ( Malinké) on le rencontre dans les
forêts dasnses:
La racine est bouillie et le malade boit le
decocté 2 verres à café matin et soir pendant une semaine: La poudre de la
graine du poivre est utilisée dans le traitement des bronchites de plus
d’un mois à la dose d’une cuillérée à
soupe dans la bouillie de riz deux fois par jour pendant 10 jours, l’interdit
est de ne pas consommer de l’huile rouge et la graisse de viande.
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sopo paul dembadouno
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Dermatite séborrhéique
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Psoropermum, karedianguma (Malinké),
Dioumulekotéa (Kissi) on laa trouve dans la savane forestière.
La racine pulpée et l’écorce sont brulées
le charbon est malaxé à de l’huile pour appliquer sur la peuau matin et soir
pendant 1 mois. L’ecorce est bouillie, le malade se lave 2 fois par jour avec
du savon noir pendant un mois
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malik diallo
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Diarrhée chronique et dysanterie
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Goyavier, bananier les jeunes feuilles du
goyavier sont pilées avec un peu d’eau boire dans une louche 3 fois par jour
pendant 3 jours:
Puis la racine du bananier boire le jus 2
verres par jour pendant 3 jours, interdit potasse.
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laye conde
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Dermatose seborrhéique
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Crateriperum laurynum de la famille des
rubiacées K Howoo (kissi) les feuilles sont recoltées au petit matin faire
bouillir dans un canaris se mettre en dessus puis s’envelopper par une grande
couverture pour un bain de vapeur 1 fois par jour puis se laver avec.
La recette du décocte plus savon noir le
traitement dure environs 10 jours.
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moussa dembadouno
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Gonococcis
syphilis
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Timitimini ( Malinké) c’est une herbe qu’on
recolte environ 2 kg triturées à ajouter dans la terre de termite et la
poussière obtenue dans la chambre d’un célibataire environ 50 kg chacune des
terres malaxer avec la feuille filtrée. Le malade prendra une cuillerée à
soupe deux fois par jour pendant 5 jours.
Interdit : éviter les rapports sexuels
durant le traitement: Rites Verset en manika
Bipendoa Kissi Herbe, les feuilles sont
brulées, mélangées au charbon à de l’huile de palme plus le sel de cuisine,
consommer 1 cuillérée à soupe une fois par jour pendant 10 jours.
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oumar diallo
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Diarhée de plus d’un mois
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Bosquiea Angloleusis Behio (pular) les
feuilles sont triturées et boire ½ littres, 2 fois par jour . Interdit:
potasse, aliments crus
Rites Verset Coranique.
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yomplio iffono
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Infection urinaire chronique
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Discorea bullifera koléa (Kissi) faire
triturer dans une calebasse les feuilles et laisser se reposer pendant
quelques heures et boire à volonté pendant 2 jour.
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fara waniko
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Blénoragie
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Cossopiun de famille de malvacées, fundén
en Kissi, le macéré de la feuille est préparé en soupe de poulet ou poisson
boire 1 fois par jour pendant 2 jours.
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Guilavogui B. K. (1999).
La
collabration entre la Direction Préfectorale de la Santé de Guéckédou et
l'association des tradipraticiens de cette préfecture permet de nos jours l'évacuation à temps
opportum, de malades pris en charge par les guérisseurs traditionnel sur les
hopitaux, en cas de complication. Il est à signaler le cas inverse n'est pas
exclus aussi.
Le tableau
ci-dessous présente la liste de ceratines maladies pour
lesquelles les guérisseurs défèrent les malades vers les la médecine moderne.
Tableau
n° 6 : Liste de quelques maladies pour lesquelles les guérisseurs défèrent les
malades vers les la Médecine moderne
Nom en langues nationales
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Nom en langue française
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Kissie
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Manika
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Kpédéi Yondo
Wölö kala Déné palä
Poulii Mouliandé
Loéi
Koo
Paa Yomièi fula wakpa
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Barassakadi
Tin batö Törönin
Kreen kaya
Sumaa
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Fracture de la côte
Difficulté d’accouchement
Tumeurs
Occlusions Hernie
H. Hydrocèle
Fracture ouverte
Grande Hémoragie
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Guilavogui B. K., (1999).
5.
CONCLUSION :
Nul
n’ignore le regain que la Médecine Traditionnelle gagne face aux maladies dites
incurables par la Médicine Classique.
Les études
préliminaires réalisées sur la flore guinéenne ont permis d’inventorier plus
de 3000 espèces végétales (monographie
nationale sur la diversité biologique en Guinée; 1997) dont 1500 sont utilisées dans la médecine
traditionnelle pour le traitement des maladies les plus courantes (CAMARA S. et
al., 1998). L'étude de la
distribution géographique des plantes
laisse apparaître qu'environ 12% des plantes médecinales sont d'utilisation
courante sur toute l'étendue du territoire national. Tandisque d'autres ont une utilisation limitée à l'echelle de région naturelle.
De
multiples études certes dispersées ont été faites sur les plantes médicinales
de la Guinéens. Ce qui dénote toute l'importance accordée à la médecine
traditionnelle dans la politique
sanitaire de notre pays. Toutefois une approche dynamique de ce système curatif
traditionnel visant à saisir son mécanisme d’adaptation et de résistance aux
différentes transformations socio- écnomiques n’a pas encore été faite.
C'est
pourquoi, la mise en place d'une nouvelle approche de gestion de la médecine
traditionnelle, basée sur la
valorisation du savoir
traditionnel des communautés locales savère nécessaire. Il s'agit de
mettre en relief les multiples usages des plantes pour la préservation de la
santé de nos populations, d'aider les tradipraticiens et les communautés
locales à tirer le meilleur parti de leur savoir-faire et de leur
connaissance.
Ce qui
favoriserait une conciliation entre la conservation et l'exploitation
rationnelle de la diversité biologique en Guinée.
BIBLIOGRAPHIE
1. Abayomi SOFOWORA (1996). Plantes
médicinales et médecine traditionnelles d'Afrique. KARTHALA. 375p.
2. BALDE A., (1999). Etudes pharmacognosiques
en Guinée - Bilan et Perspectives. Conakry, Mars 1999. 18p.
3. BALDE M. A. Et all (1982); Bilan de recherches
du Centre de Recherche sur les plantes
médicinales et cultures industrielles de
Sérédou-Macenta.
4. BARRY M.S. (1996). Les guérisseurs et
leurs techniques thérapeutiques en Moyenne-
Guinée « l’éducateur » N°27 et trimestriel pédagogique des Enseignants de
Guinée p. 37.
5. CAMARA S. et al., (1998). Rapport
pré-enquête, PMCL/ GUINEE. Conakry, mars 1998.
6. Diallo Madiou, (1977). Etude
systématique de la flore de la Moyenne Guinée.
Th.bio, 1977 (MK 109), Université de Conakry,
1977.
7. Encyclopédie médicale de l’Afrique,
librairie Larousse, 1986. (vol.4)
8. GUILAVOGUI B. K., (1999). Expériences de
la médicine traditionnelle et soins de santé primaire. DPS Guéckédou. Conakry,
mars 1999.
9. Le Strange, R. (1977). A
History of herbal plants, Angus & Robertson. Londre, 1977.
10. Makhubu,L. P., (1978). The tradional Healer. University of
Botswana and Swaziland, 1978, Swaziland.
11. Revue de Médecines traditionnelles et
pharmacopées africaines 1994. Editions A.C.C.T. et G.R.I.P.T. vol. N°1.
12. Stratégie mondiale de la conservation des
ressources vivantes au service du dévellopement durable. PNUE, UINC, WWF, 1980
13. Sagnan S. (1999). Législation, accès à la biodiversité, droits
rélatifs à la proprété intellectuelle.
Conakry, Mars 1999 31p.
14. Sakalov Zamotaev (1988). Plantes médicinales
rentrant dans la pharmacopée. Moscou, 1988.
15. VASILEVA B., (1973). Plantes médicinales
de Guinée. Conakry, 1973.
Avant
Propos
Le présent travail intitulé "Révue bibliographique sur les plantes
médicinales de Guinée" s'incrit dans le cadre des activités du volet
national du projet regional plantes medicinales et communautes locales afrique
(PMCL / AFRIQUE), initié par des ONG africaines en collaboration avec le Centre
de Liaison pour l'Environnement International (CLEI) basé à Naïrobi, KENYA.
Il ne prétend guère donner un inventaire exhaustif de toutes les études
réalisées sur les plantes médicinales de Guinée. Cépendant, il permet d'avoir
une idée d'une part, sur l'historique de la médecine traditionnelle et plantes
médicinales dans le monde en général et en Guinée en particulier ; et d'autre
part, sur quelques
travaux de recherches réalisés dans les centres de recherches,
universités guinéennes et par l'administration de santé en collaboration avec
des associations de tradipraticiens.
Ce travail se justifie nettement quand on sait, que tout travail scientifique qui se veut
fiable, doit nécessairement commencer par faire un état des lieux des
recherches antérieures pour mieux orienter les recherches actuelles et futures.
Il permet en outre d'établir la nécessité d'une coordination des
activités de recherche et de valorisation du potentiel existant en matière de
connaissance sur les plantes médinales en Guinée. Toute chose qui cadre avec les
objectifs du projet PMCL / AFRIQUE.
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