Pages

“Many people praise and acknowledge the healing power of plants, but few people actually take action to prevent their extension by planting and conserving them for future generations.”

Saturday, 14 December 2013

Expériences dans le domaine des plantes médicinales et de la médecine traditionnelle au Bénin


Expériences dans le domaine des plantes médicinales et de la médecine traditionnelle au Bénin

 

 

          INTRODUCTION


 

          Comme il a toujours été et continue de l’être, les secteurs de développement qui concurrenceraient avec les actions commerciales du Colonisateurs et du Néocolonisateur sont à priori combattus par les cadres de l’administration du pouvoir en place.

 

          A propos du palmier à huile par exemple, que le Roi GUEZO avait fait développer au Bénin et pour lequel il arrivait jusqu’à décapiter les personnes récidivistes qui procédaient à leur abattage sauvage, l’administration coloniale, une fois installée, avait permis la chose afin d’atteindre son objectif qui n’est que celui de détruire le secteur.

 

          Nul n’ignore ici présent, que le palmier à huile local regorge de potentialités énormes en ce qui concerne les vertus thérapeutiques.

 

          Cette stratégie de domination des peuples orchestrée et manœuvrée par le pouvoir colonial continue son bon chemin jusqu’à une époque récente où le Bénin déclencha la Révolution. A partir de ce changement du système politique, les autorités révolutionnaires ont déclenché un grand mouvement de la revalorisation des valeurs ancestrales africaines dont fait partie la réhabilitation de la médecine traditionnelle qui implique entre autres, la sauvegarde de l’environnement entraînant la protection des plantes médicinales.

 

          Pour atteindre cet objectif, les autorités politiques ont entrepris l’alphabétisation systématique des masses populaires dont la contribution se révèle indispensable pour la réussite du projet.

 

          Mon rêve trouve naissance dans ce chreno. Je me suis fais alphabétiser et, au lieu d’écrire seulement des Poèmes en langue nationale Fongbé, j’avais décidé d’écrire en  lieu et place des Poèmes et des contes, des recettes de la pharmacopée traditionnelle héritées de mes parents.

 

          LE DEBUT DE  L’EXPERIENCE


 

          La parution du premier Tome écrit dans la langue maternelle Fongbé  et intitulé « AZONGBLEGBLE », avait soulevé des tollés, des haines, des crispations dans la classe des hommes en robes blanches. Selon eux, une œuvre qui concernerait la santé des hommes, ne saurait être écrire sans leur consentement. On m’avait demandé in presto, de retirer tous les stocks de l’ouvrage déposé dans les librairies et de procéder à leur destruction systématique.

 

          J’avais pour chance à l’époque le professeur Paulin HOUNTONDJI qui était Directeur de l’alphabétisation et des équivalences de diplômes.

 

          Ma vive protestation se résumait comme suit : l’œuvre est écrite en Fongbé et non en Français – les recettes qui s’y trouvent proviennent des archives de traitement des maladies de mes parents dont ma famille, mon entourage et moi ont bénéficié depuis notre naissance donc, je suis à même de les défendre partout où besoin sera. Cette protestation obligea les instances concernées à la tenue d’une réunion extraordinaire à l’issue de laquelle le philosophe HOUNTONDJI disait : laissez le jeune vendre ses ouvrages.

 

          Ce fut le départ d’une émergence. En un mois, les 500 exemplaires étaient épuisés. Ceux qui en ont bénéficié avaient émis les vœux de voir rapidement paraître d’autres Tomes. Ce que j’ai fait en écrivant les Tomes 2 et 3 dans un délai de 6 mois.

 

          Toujours émerveillés par le résultat enregistré sur le progrès de la santé, à partir des essais effectués, ‘’mes cobayes’’, tous contents, m’ont conseillé d’aller solliciter auprès de l’UNESCO une aide de publication en nombre important des ouvrages pour favoriser la post alphabétisation.

 

          Ce que j’ai fait. Mais à l’arrivée de l’aide sollicitée, il ne m’a été remise qu’une portion incongrue au titre de droit d’auteur, la direction de l’alphabétisation qui avait déjà un autre homme à sa tête, avait jugé nécessaire d’éditer elle-même les trois Tomes existant déjà sur le marché. J’ai dû procéder à l’écriture et à la publication des Tomes 4 et 5 en Fongbé.

 

          LES ESSAIS DE VULGARISATION DE LA MEDECINE

          TRADITIONNELLE

 

          a) Conscientisation de la Population

 

          Mais comme l’idée qui m’animait était celle de vulgariser la médecine traditionnelle afin de la faire accepter même par les médecins, les fonctionnaires n’étant pas tous alphabétisés, j’ai procédé à la traduction en Français des Tomes précédents ; c’est-à-dire, 1, 2 et 3 ; ce que j’ai continué et aujourd’hui je retrouve 10 Tomes à mon actif.

 

          Au départ je venais en aide en donnant des recettes ou des médicaments déjà préparés à des personnes qui souffraient des affections bénignes telle que le Paludisme, l’Ictère, la Colique, le Vomissement, la Fatigue Générale, La Toux, la Diarrhée, l Dysenterie etc.

 

          Je suis devenu guérisseur professionnel à partir d’une interview que j’avais accordée à l’animateur en langue nationale Goun Monsieur Esaïe ATEGBO, sur les antennes de la Radio Nationale, après la traduction du Tome 1 en Français. Au lendemain de cette interview Radiodiffusée, des Drépanocytaires, des Diabétiques, des Hypertensionnaires, des Cancereux, des personnes souffrant des MST (Maladie sexuellement Transmissibles), des cas de stérilités Féminines ou masculines etc. ont commencé par se confier à moi. Cet état de chose a dû renforcer ma potentialité de recherches en médecine traditionnelle et en identification des plantes médicinales.

 

          Cela a dû contribuer de beaucoup à l’aboutissement de mes objectifs qui se résument comme suit : vulgariser et réhabiliter la médecine traditionnelle qui franchit nécessairement des étapes comme, la démystification, la désacralisation, la démystification et la conscientisation des futurs utilisateurs des produits de cette pratique traditionnelle déconseillée par la stratégie coloniale.

 

Cette résolution m’avait entraîné à tenir des conférences dans les milieux laïques, religieux et animistes. La même démarche m’avait conduit à solliciter par une lettre écrite au ministre de la Santé Publique Béninoise en 1983, une collaboration entre les deux ordres de médecine – puis ensuite en octobre de la même année à solliciter et être reçu par le Chef de l’Etat, le Président Matthieu KEREKOU – audience au cours de laquelle j’avais insisté sur la guérison probable de la Drépanocytose par la médecine traditionnelle, je lui ajoutais par surcroît que l’expérience avait commencé par mon propre garçon aîné.

 

          b) Collaboration des deux ordres de médecine au Bénin

 

          Cette initiative figurant déjà dans le programme du Chef de l’Etat, ce dernier avait seulement ordonné le ministre chargé du secteur de procéder à l’installation des guérisseurs dans 14 centres de santé les plus fréquentés du pays à propos du Diabète, de la Drépanocytose et de l’Hypertension Artérielle.

 

          En ce qui concerne le Centre de Porto-Novo, installation a été faite le 12-02-1984.

 

          A cette date, les médecins qui faisaient même partie de la délégation officielle du ministère s’opposèrent au principe sur le terrain. Il a fallu qu’ils soient d’abord sensibilisés par le Directeur Départemental de la Santé de l’Ouémé pour les décider à faire le premier pas, c’est alors que sous l’œil vigilant du Chef de service de la médecine générale, le Docteur BADAROU les premières expériences ont débuté.

 

          Six mois après, un séminaire d’évaluation au niveau des Départements de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé fut organisé à Ouando (Porto-Novo). De cette évaluation, l’expérience était concluante et bénéfique pour la population démunie ; parce qu'efficace et ne coûte presque rien. 5.000F CFA pour se traiter. Il était ressorti au même moment que l’expérience a surtout défavorisé les Centres de Santé qui ont perdu l’affluence d’avant l’expérience. Une fois guéris, les patients ne reviennent plus s’aligner comme d’habitude devant le bureau du Docteur.

 

          Cette situation avantageuse à l’un et désavantageuse à l’autre fut le coup de disgrâce qui entraîna la dislocation entre les deux structures médicales. Le processus fut interrompu malgré la bonne volonté de certains médecins et guérisseurs acquis à la cause.

 

Et comme le Docteur ASSA, Directeur Départemental de la Santé de l’Ouémé me l’avait laissé entendre pendant les réunions de négociation et de sensibilisation avec les cadres de l’hôpital : DOSSOU-YOVO, fais ta preuve et impose-toi par ta compétence ; je me suis remis à la tâche en prenant des contacts particuliers avec certains médecins qui tombaient d’accord avec moi sur le traitement des cas qui nécessitent la césarienne, l’insufflation au niveau des trompes, intervention contre les effets négatifs de la sorcellerie etc. J’ai été même invité par un docteur gynécologue à assister à une intervention  chirurgicale de Fibrome.

 

          Un autre cas : le docteur TOHOUENOU avait volontairement sollicité notre collaboration. Avec lui, nous avions tenu une séance de travail pour nous entendre sur le type de collaboration et les principes de son application. A l’issu de la séance il a été retenu que le docteur nous invitera après avis favorable des parents, à utiliser nos médicaments pour délivrer une femme en travail et dont l’accouchement nécessite une intervention chirurgicale. Aussi le docteur nous laissait entendre qu’il n’accorde que 30 minutes à nos produits pour obtenir le résultat escompté. Nous avions acquiescé. Nous prenions 2.000 FCFA des parents pour chaque femme délivrée. Mais après quelques essais, j’ai été rappelé à l’ordre par les autorités sanitaires sous prétexte que notre exercice crée un déficit budgétaire au niveau de la caisse du service de la chirurgie.

 

          A partir de cet instant j’ai réalisé qu’il reviendrait à l’Etat d’élaborer une politique bien définie de la collaboration entre les deux ordres de médecine, collaboration qui, malgré le dévouement des deux acteurs, se trouve handicapée.

 

 Toutes ces relations personnelles avec des médecins m’ont ouvert d’autres pistes de recherches ; chose que je réalise passionnément.

 

          Nos activités au niveau de l’hôpital se révèlent très prometteuses.

 

          Dès notre installation, j’ai fait venir les techniciens du service de l’alphabétisation. Tous les guérisseurs lettrés ou non étaient alphabétisés. Un diplôme leur a été délivré à la fin de la formation qui a duré 8 mois. Autrefois soit je reçois le patient avec le diagnostic du médecin chef, soit je pose le diagnostic de la manière traditionnelle. Ensuite je confie le patient à un guérisseur qui a pour spécialité le traitement de l’affection dont souffre le malade. Nous avons conçu une équipe des plus anciens du groupe.

 

          Cette équipe apprécie chaque médicament avant sa mise en vente. Les patients sont suivis même après la guérison jusqu’à leur domicile pour assurer la guérison totale et définitive du mal. Mais comme la collaboration officielle est ralentie, ‘’les médecins continuent de nous orienter les malades, seulement sans papier. ‘’Avec le consentement du Directeur du Centre et du Directeur Départemental de la Santé de l’Ouémé, nous avons installé une pharmacie traditionnelle, à l’instar de ce que je possède à mon domicile, au sein du centre Hospitalier Départemental. Nous avons mis à profit le talent de nos guérisseurs alphabétisés. Je leur ai donné une formation sur le tas, et puis la vente et la gestion de la pharmacie leur sont confiées.

 

          Ils dressent la comptabilité, identifient avec art les différents produits en stock ou exposés sur les étalages de la pharmacie. Mais ils ne maîtrisent aucun mot Français. Ils écrivent des lettres, ils procèdent à des communications, ils rédigent des comptes rendus etc.

 

          En plus de quelques plantes que le G.T.O (Groupement des Guérisseurs installés au Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé) possède autour de son bâtiment, le Directeur Départemental de la Santé de l’Ouémé nous a offert quelques trois cents mètres carrés (300 m²) de terre sur laquelle nous avons planté des plantes médicinales d’utilité urgente. Le Directeur du Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé ne nous a jamais marchandé ses services et se dévoue pleinement pour notre cause.

 

          Et c’est bien cela – ce que nous démontrons jusque là – la décision de la réhabilitation de la médecine traditionnelle n’éprouve aucune difficulté au niveau des cadres de l’administration de la santé ; la résistance se ferait sentir surtout de la part de certains médecins résolus contre la concurrence.

 

          L’Etat Béninois a mis tout en branle pour la réussite de cette collaboration. Tous les responsables des centres de santé sont impliqués dans le processus. Ils procèdent sur l’ordre du ministre à l’organisation des guérisseurs par secteur dont ils ont la charge. L’encadrement des Tradipraticiens leur est d’office dévolu.

 

          Au Bénin les guérisseurs sont organisés à partir de la commune en passant par la sous-préfecture, la préfecture et le niveau national. L’organisation est dénommée A.NA.PRA.ME.TRA.B (Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelle du Bénin).

 

          Elle est dotée d’un statut particulier. Une carte professionnelle délivrée à chaque guérisseur et signée par le ministre de la santé publique. Des séminaires sont souvent organisés à l’intention des Tradipraticiens à propos des affections comme le Paludisme, le Sida, les MTS (Maladies sexuellement transmissibles), des épidémies, du choléra – de la varicelle ; des séances de sensibilisation sur la vaccination des femmes en âge de procréation, des enfants en ce qui concerne la poliomyélite, le tétanos, la cécité précoce, l’onchocercose, le kwashiorkor etc.

 

          Je pense que nous ne pouvons pas demander plus à un Etat. Le soutien moral est total.

 

          Cependant ça ne marche pas. Pourquoi cela ?

 

          L’échec n’incombe pas seulement le secteur de la médecine traditionnelle. Cela dépend de l’éducation, et de l’instruction que le Colon a inculquée à nos intellectuels.

 

          Ils possèdent un esprit de révolte et de contradiction lorsqu’ils sont end dehors de l’exercice du pouvoir d’Etat. l en est ainsi dans tous les secteurs de développement. Cela reflète bien la physionomie du développement actuel du Bénin.

 

          Les mêmes médecins nommés à des postes politiques et qui se battaient pour la réussite de la cause, sont aujourd’hui pour la plupart d’entre eux, les torpilleurs acharnés du processus de réhabilitation de la médecine traditionnelle africaine, une fois qui se retrouvent à la touche.

 

          Le 12 février 1984, notre installation à l’hôpital a été favorisée par un médecin occupant un poste politique ; aujourd’hui, malgré qu’on est resté amis, ce dernier s’oppose catégoriquement à la collaboration et n’entend plus qu’on lui en parle.

 

          Je lui trouve cependant raison, puisqu’il s’agit maintenant de son intérêt : c’est-à-dire que dans l’exercice de son métier, il a peur de la concurrence des tradithérapeutes.

 

          Nous devons considérer la réhabilitation de la médecine traditionnelle comme une révolution sociale et scientifique.

 

          Mais très confiant de l’aboutissement heureux tôt ou tard du processus, j’ai changé de stratégie et accéléré les négociations avec les autorités sanitaires politiques. Stratégie qui a d’ailleurs répondu à mes attentes : l’ouverture d’une pharmacie traditionnelle au sein du Centre de santé. Cela n’a pas été facile, ni pour moi, ni pour les autorités. La chose était perçue comme une affaire de DOSSOU-YOVO et non pour la communauté.

 

          Après avoir triomphé des coûts bas, j’ai pensé à l’achèvement de mon rêve.

 

          c) Le Centre Privé de Formation en Médecine Traditionnelle

 

          La création d’un centre de formation de tradipraticiens que j’avais en tête depuis 1982.

 

          En effet, j’avais inséré ce plan dans la construction de ma maison à étage.

 

          J’avais soumis ce programme à des ONG (organisations Non Gouvernementale), à plusieurs ministères dont celui de la Santé.

 

          Le ministère de la Santé m’a envoyé vers la Direction de la pharmacie ; ce qui ne répond pas à mon entendement. Les ONG m’ont fait comprendre que le financement d’un type de projet de ce genre ne relève pas de leur domaine et m’ont simplement fait part de leur regret.

 

          Seule l’ONG CIPCRE-BENIN qui avait trouvé très intéressant ce projet de financement que j’avais adressé aux ministères et aux ONG. Mais encore, toujours pour m’encourager, envoie des artistes et artisans désireux d’avoir une connaissance des plantes médicinales et d’apprendre à soigner les affections bénignes, suivre pendant 6 mois et à ses frais des cours de formation dans mon Centre que j’ai ouvert le 15 novembre 1997 à Porto-novo.

 

          Ce Centre de formation et de recherches en médecine traditionnelle est installé sur une superficie de près de 2 ha entièrement clôturé et entretenu par mes maigres moyens.

 

          Plus de 1.000 échantillons de plantes médicinales y sont plantées et entretenues.

 

          La formation dans le centre connaît trois étapes : l’étape élémentaire couvre un délai de 6 mois – les amateurs sont formés pendant trois ans et les étudiants professionnels étudient sur une durée de cinq ans.

 

          Le centre est dénommé : Centre International de Recherches, d’Apprentissage et de Perfectionnement de la Médecine traditionnelle Démythifiée (C.I.R.A.PE.ME.TRA.D.).

 

          On y dispense cinq rubriques d’enseignement :

 

          1- La pharmacopée Populaire.

          2- La médecine populaire.

          3- La pharmacopée scientifique.

          4- La médecine scientifique traditionnelle. 

          5- Le traitement scientifique traditionnel.

 

 

PERSPECTIVES


 

          Il est vrai, au Bénin, la masse populaire s’attache beaucoup au traitement par les plantes.

 

          Nut été la mystification organisée et manipulée par les animistes dont dépendent surtout les recettes, nous pouvons sans nous tromper dire que tous les béninois adhèrent à cette pratique traditionnelle de traitement des maladies.

 

          Il est sûr et encore moins cher. Seul ce qui le différencie du traitement de la médecine moderne est sa lenteur.

 

          Je peux le dire sans courir le risque de me tromper que la médecine moderne survit grâce à la promotion que lui font l’Etat Béninois et les structures instaurées par les systèmes coloniaux à savoir, les religions importées, les sectes et les experts étrangers.

 

          C’est souvent sur l’insistance et sous la menace du gouvernement que les villageois se rendent dans les centres de santé, et encore surtout pour les cas déjà désespérés. L’affluence dans les Centres de Santé s’observe surtout du côté des Agents de l’Etat et des services afférents grâce aux avantages qui leurs sont accordés.

 

          C’est d’ailleurs l’idée qui m’a poussé à œuvrer pour la collaboration étant donné que l’expérience vécue par moi-même était édifiante. Toutes les fins de chaque mois, mon salaire était d’abord emputé à la pharmacie pour y avoir acheté des médicaments à crédit. Geste que je n’ai plus répété depuis 1975.

 

          Et si cela devait se réaliser par d’autres citoyens, la médecine occidentale dont dépendent souvent les Etats Africains finira par perdre encore le peu d’affluence qu’elle connaît maintenant.

 

          C’est à partir de ce raisonnement que j’avais entrepris des démarches auprès des Autorités de mon pays. J’ai aussi sensibilisé deux garçons parmi les miens à devenir médecin moderne afin de pouvoir universaliser les médicaments efficaces des ancêtres pour le progrès de l’humanité.

 

          A l’avenir, nous souhaiterions :

 

-         l’installation de  laboratoires modernes pour la fabrication des phytomédicaments ;

-         la formation des médecins modernes dans des structures de recherche en médecine et plantes traditionnelles ;

-         la mise en place de parcelles (compartimentées par variétés)  pour le développement de la culture des plantes médicinales au BENIN ;

-         l’instauration d’un environnement législatif et réglementaire propice à la promotion de la médecine traditionnelle et ses praticiens ;

-         l’information et la sensibilisation des populations sur les énormes possibilités des phytomédicaments.

 

Porto-Novo, le 14 juillet 1999.

 

 

Philibert Cossi DOSSOU-YOVO


 

 

ANNEXE : Notes sur l’auteur


 

 

Monsieur Philibert Cossi DOSSOU-YOVO  dit : ‘’ La feuille et non le fétiche’’ est né le 14 juillet 1944 à Ouidah au BENIN.

 

Ancien enseignant, poète et écrivain, il est devenu tradipraticien professionnel en 1975 à la faveur de la découverte  d’un remède traditionnel contre la drépanocytose.

 

Auteur de plusieurs ouvrages sur la pharmacopée traditionnelle béninoise, il est responsable depuis 15 ans des tradipraticiens qui travaillent en collaboration avec les médecins modernes au Centre Hospitalier dépârtemental de l’Ouémé à Porto-novo (Capitale de la République du BENIN).

 

Tradithérapeute privé, il est aujourd’hui Directeur-Fondateur du Centre International de Recherches, d’Apprentissage et de Perfectionnement de la Médecine Traditionnelle Démythifiée (CIRAPEMETRAD). 

 

No comments:

Post a Comment

Recent Posts

Traditional healing

Traditional healing

Medicinal trees

Medicinal trees

grain.org - english

Biodiversity Policy & Practice - Daily RSS Feed

Rainforest Portal RSS News Feed

What's New on the Biosafety Protocol

Rainforest Portal RSS News Feed